L'Astre Tyran

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Il était temps de quitter Corellia. La ville n’avait plus à rien à m’apporter, tout du moins pour l’instant. J’y avais fait la rencontre d’une Jedi des plus intéressante et j’y avais fait ma première livraison et remporté mes premiers crédits. Avec ça je pouvais tout juste payer mes charges. Il fallait que je trouve un autre contrat. Quoi de mieux que les cantinas de Coronet City pour faire affaire ? Il ne m’avait pas fallu longtemps pour trouver ce que je cherchais. J’avais tout ce qu’il me fallait pour quitter cette planète. La prochaine étape de mon voyage ? Christophsis. La marchandise attendait là-bas et si je voulais remplir ce contrat, il fallait que j’y arrive avant un autre contrebandier.

Mon vaisseau, l’Hermes, attendait dans le spatioport, prêt à s’envoler sur la route commerciale Corellienne, l’une des rares qui ne prenait pas naissance à Coruscant. Je m’installais rapidement dans le cockpit, prenant quelques instants pour regarder la ville qui marquerait définitivement un tournant dans mes décisions. Mais pour mieux pouvoir appréhender la suite, il fallait que je m’éloigne. La Jedi aurait sa réponse, mais pas maintenant.

Je détournais mes yeux de la ville pour me concentrer sur mon tableau de bord. J’actionnais les commandes, tiré sur les leviers, appuyé sur les boutons au rythme des réacteurs se mettant en marche. Le cargo s’éleva lentement dans les airs. Pour une fois, rien ne pressait. Je n’étais pas pourchassé, personne ne semblait m’avoir pris pour cible, les Hutts étaient loins et l’Empire ne savait pas que j’existais. L’Hermes quittait progressivement l’atmosphère de la planète, les moteurs ronronnant, eux même certains qu’il ne pouvait rien leur arriver.

« Eh bah… Christophsis n’est pas tout proche… » J’avais pris l’habitude de parler à mon vaisseau, comme si ce dernier était capable de me répondre. Je combattais la solitude comme il m’était possible de le faire. « On va s’arrêter à mi chemin. Tu en penses quoi ? » Les moteurs continuaient d’émettre leur doux bourdonnement comme pour acquiescer. « Tu as bien raison. New Cov ? C’est juste à la moitié du chemin. » J’entrais les coordonnées dans le tableau de bord. « Dangereux ? Non, je ne crois pas. C’est une planète plutôt tranquille. Une grande jungle quelque grande ville quand même, mais si on reste loin de la population, on ne devrait pas avoir de problème. » Ma situation particulière me revient en mémoire tandis que je terminais ma phrase. « Enfin ça l’était… À l’époque… Espérons que ce soit toujours le cas. »

J’actionnais alors les dernières commandes. Le vaisseau pris de la vitesse et entra en hyperespace. Allez, il était temps de dormir. J’étais éveillé depuis plus de 24 heures. Un peu de repos bien mérité ne me ferait pas de mal. Je retirais ma veste, déposais le sabre de mon Maître à côté de mon oreiller et me laissais sombrer. Le sommeil vint à moi rapidement. L’obscurité m’envahit et m’emporta dans les songes propres aux rêves des Jedi.

J’y voyais mon ancien Maître, sourire, comme elle l’avait toujours fait. Et puis La Jedi Verte, sifflant sa boisson comme s’il s’agissait d’un verre d’eau. Ombre, elle aussi, me sermonnant et sauvant la vie du malheureux que j’avais fait trébucher. Le visage de deux inconnues, ou presque. Des Jedi encapuchonnées, l’une que je n’avais jamais vue, l’autre qui avait un air familier. Une Nautolan, également. Qui était-elle ? Je n’en savais rien. Et puis tout s’emballa, très vite. Mon rêve tourbillonnait, pris dans une tempête incontrôlable, et en son centre : l’inquisitrice. Elle fut aussitôt happée par la tornade, remplacée par un autre combattant du côté obscure. Je pouvais voir ses longs cheveux blancs tournoyer sous les vents violents, encadrant un visage blafard et un regard sombre. Dans sa main, il tenait un sabre laser rouge, la garde en forme de croix. Il leva son sabre et fendit l’air.

Une vive douleur se fit ressentir dans tout mon bras gauche. J’étais sorti du sommeil, le front perlant de sueur, mes poils hérissés sur tout mon corps, la respiration haletante. Qu’est-ce que c’était ? Ce rêve n’avait rien de normal. Étais-je entré en méditation durant mon sommeil ? Étais-je à ce point brisé que le seul moyen de faire appel à la Force était lorsque je dormais et que je n’avais plus aucun contrôle ? Je me redressais dans ma couchette. J’étais épuisé… Combien de temps avais-je réussi à dormir ? Une heure peut-être… Deux tout au plus. Je regardais le cadrant posé contre le mur. Il s’était écoulé quasiment un cycle… Bon sang… Je ne devais plus être très loin de New Cov. Il était temps de se lever.
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Je n’arrivais pas à me concentrer son mon atterrissage, encore perturbé par le rêve, une… Prémonition ? De ce qui allait suivre… Je n’en étais pas sûr. Mais j’avais un pressentiment étrange. C’était un avertissement. La Force avait tracé un chemin qui m’était destiné. Les choses serait plus claires en temps voulu. J’en étais convaincu ! C’était ce que mon Maître m’avait enseigné. Je devais me concentrer sur l’instant présent, arrêter de penser, et me fier à mon instinct. Avec le temps, je comprendrais. Pour l’instant, il n’était pas nécessaire de me focaliser sur des événements que je ne pouvais pas contrôler. En revanche, suivre la Force, pour trouver le meilleur endroit et la meilleure façon d’atterrir dans cette jungle dense, était une bien meilleure chose à faire.

« Là bas. On se poser là. » Il n’y avait pas de population à proximité. Je savais que j'y serais à l’abri. Seule la faune pouvait poser problème. Mais c’était préférable ainsi. « Ne t’inquiète pas, si quelqu’un vivait ici, je l’aurais senti. Comment on va passer ? Fais moi confiance. » J’actionnais les commandes de l’Hermes pour passer entre les arbres sans abîmer sa coque. A l’oeil nue, personne n’aurait pu savoir qu’il y avait une clairière dans cette forêt humide, mais la force me guidait sur le bon chemin. J’en étais sûr. Le pilotage avait toujours était une seconde nature. Descendant doucement, je me posais sur un sol couvert de branche, de racine et de mousse. « Je t’avais dit que tout se passerait bien. Bon allez, fait une sieste. Je vais sortir dresser le camp. »

J’avais toujours aimé ce genre de planète. On était bien loin des zones désertiques, sans vie, triste au possible. Ici, la planète était vivante. Tout un écosystème peuplait sa surface. La flore était abondante, variée, luxurieuse, magnifique. La faune, n’était pas des plus accueillantes, mais pas moins qu’ailleurs. Il y avait tout le nécessaire pour survivre sur ce genre de planète. Pour peu qu’on puisse rester à distance des prédateurs naturels, c’était l’endroit idéal pour se cacher.

Je partais explorer les environs, m’éloignant de mon vaisseau. Il faisait chaud et humide. Ma veste était restée à bord, il était hors de question de porter mon casque. L’avantage, c’était que mon sabre pouvait pendre à mon côté sans risquer que qui que ce soit ne me repère. J’écartais les banches sur mon passage, écrasant sur mes avant-bras nus les insectes qui venait y récolter mon sang.

Je finis rapidement par trouver l’objet de mon désir. Un cour d’eau. Fluide, fraîche, et translucide, elle semblait potable. J’y plongeais les gourdes que j’avais emportées avec moi. Tandis qu’elles se remplissaient, j’observais les alentours, détaillant le paysage verdoyant qui s’offrait à moi. Assis sur le sol meuble, patientant calmement, j’en profitais pour manger les quelques fruits que j’avais emportés avec moi.

Une petite créature, curieuse et avide vint interrompre mon encas. Le marsupial pendait la tête en bas, ses petits yeux noirs fixant la baie que je portais à ma bouche. Il avait les bras à moitié tendu, prêt à voler mon repas. Mais se tenait immobile. Attendant que je relâche ma garde peut-être.

« Salut toi. Tu as faim ? » Je lui tendais une main ouverte, les fruits reposants à l’intérieur. Il regardait ma paume, sans bouger, plongea son regard dans le mien, regarda de nouveau ma paume, puis se sait de quelques fruits dans ses longs doigts pointus. « Mange, c’est bon, tu vas voir. » Il semblait apprécier les fruits. Détendant sa longue queue, il se laissa tomber de l’arbre qui lui servait de perchoir et vint se positionner sur ma tête. « Eh bah, tu n’es pas timide toi… Tu en veux encore ? » Je lui tendais les derniers fruits qu’il me restait. Il les attrapa et les mangea tout aussi vite que les précédents. Il en voulait plus. Agile, il se balada le long de mes bras, cherchant dans mes paumes vides. « Je n’en ai plus. Tu as tout mangé. » Mon haleine devait sentir les fruits, il écarta mes mâchoires pour voir si j’en cachais à l’intérieur de ma bouche. Mon rire l’effraya. Lui faisant prendre ses distances. « Bon ce n’est pas tout, mais il faut que je retourne à mon vaisseau. » Je me redressais, attrapant les gourdes et rebroussant chemin. Je pouvais voir le petit quadrupède me suivre depuis les hauteurs. « Tu veux venir avec moi ? C’est par là. »

Mon vaisseau n’avait évidemment pas bougé. Il m’attendait sagement. Il devait effrayer la faune locale. La chaleur que les moteurs devaient encore dégager ne devait pas les encourager à s’approcher. Mon nouvel ami ne semblait pas être du genre peureux. Il se posa sur mon épaule. La clairière ne lui permettait pas de se déplacer aussi librement. Mais il n’était pas le seul à être courageux. Un grognement sonore se fit entendre, provenant d’un bosquet épais de l’autre côté de la zone dégagée.
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Je pouvais sentir le prédateur approcher. Le rongeur sur mon épaule aussi. Il s’était crispé, plantant ses griffes dans mes muscles. Le buisson derrière lequel il se cachait tremblait au rythme de ses pas. Prêt à me faire attaquer, ma main droite glissa le long du manche du sabre laser qui pendait à mon côté. Alors elle se décida. Une forme indistincte, rapide, se précipita vers moi. Pris de peur, mon compagnon de route voulu prendre les pieds à son coup. Il monta sur le haut de mon crâne, me barrant la vue. Pendant quelques secondes, j’étais inattentif, perturbé, et aveugles. J’attrapais la créature et la repoussais. Elle s’agrippa à ma tunique, dans mon dos, me libérant enfin la vue. Mais les secondes perdues auraient pu me coûter cher. À la dernière seconde, je fis appel à la Force et bondis au dessus de mon assaillant.

Le saut me permit de m’éloigner et de regagner en concentration. Je ne pouvais pas me laisser distraire. Les crocs acérés du prédateur ne demandaient qu’à se planter dans nos chairs. Lui faisant face, j’allumais mon arme. Le son si caractéristique du sabre des Jedi se fit entendre et résonna dans la clairière. La lame verte illuminait le sol terreux dans la pénombre à peine naissante de cette fin de journée. J’étais prêt. J’avais fait le vide. De nouveau, sans craindre une seule seconde mon arme, l’animal s’élança. Fidèle à mon enseignement, je m’écartais sur le côté dans une pirouette. Mais j’avais sous-estimé mon adversaire, j’avais été présomptueux. Rapide, elle se retourna en un bond et barra ma jambe de trois griffures douloureuses. Je m’effondrais à genoux. Mais je n’avais pas le temps de souffrir. Il fallait que je réagisse avant l’attaque suivante. Et elle ne tarda pas. Un coup de crocs cette fois. Je roulais sur le côté, esquivant, et me redressant par la même occasion. Je devais oublier la douleur. Me focaliser sur mes mouvements et les siens. J’inspirais lentement, attendant de le voir passer à l’action.

Toujours aussi rapide, il s’approcha de moi à vive allure. Cette fois, dans un salto digne de l’Ataru, je passais par-dessus mon ennemi. De nouveau, il se retourna et balança sa patte griffue. Ne m’arrêtant pas dans mon mouvement, je tournais sur le côté, esquivant et attaquant d’un même mouvement. Mon sabre zébra le flan de l’animal. Il était diminué, blessé, mais ne renonça pas. Il tenta de mordre une dernière fois. C’était trop tard. Je me décalais et me positionnais à côté de la bête. Mon arme traça un arc de cercle net et meurtrier qui mit fin à ses souffrances. Mon sabre se rétracta. Nous n’étions plus en danger.

« C’est bon, tu peux te montrer. Tout va bien. » Le marsupial cessera son emprise et se posa sur mon épaule à nouveau. Je me penchais, observant la plaie sur ma jambe. « Il faut nettoyer ça. Je n’ai pas envie que ça s’infecte. » Je m’éloignais de la créature. J’y reviendrais plus tard. Pour l’instant, je devais bander les griffures. « Ça n’a pas l’air trop profond, mais on ne sait jamais. Tu veux voir mon vaisseau ? »

Je retournais à bord de l’Hermes, mon ami m’accompagnant. Il n’attendit pas ma permission pour visiter les lieux. J’en profitais pour aller nettoyer la blessure et y mettre un bandage. Ce combat, sans être le plus dur auquel j’avais participé, n’avait pas été de tout repos. Je manquais clairement d’entraînement et de concentration. J’allais devoir y remédier. Ma maîtrise au sabre était la seule chose qui ne semblait pas brisée par mon faible lien avec la Force. Il fallait que j’en profite et que j’en fasse un atout. Après avoir dressé le camp, je reprendrai mon entraînement.

« Et bien… Je vois que tu as trouvé ma réserve. » L’animal était assis dans un bac contenant les fruits que j’avais acheté sur Corellia. « Allez, sors de là. » Je le chassais gentiment et il me suivit à l’extérieur du cargo. « Allez, aide moi à trouver du bois et à monter le camp. »
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Je ne connaissais pas l’animal que je venais d’abattre. J’aurais été incapable de donner son nom. Mais l’odeur qui se dégageait de sa viande était satisfaisante. J’avais improvisé une broche au-dessus du feu que j’avais démarré à côté de mon vaisseau. Je vivais dans mon vaisseau. En soit, je n’aurais pas eu besoin de camper, ni même de faire halte sur New Cov. Mais je préférais vivre dehors que de toujours rester enfermé dans le même espace. On en faisait vite le tour. Et puis je ne risquerais pas d’abîmer mon cargo en m’entrainant au sabre à l’intérieur. Que de bonne raison de s’arrêter de temps en temps. Et puis je n’aurais pas rencontré mon nouvel ami si je n’étais pas venu sur cette planète. Il dormait à proximité, le ventre plein après avoir chassé quelques insectes.

Je fus bientôt repu également. La viande de notre prédateur était loin d’être tendre. Mais son odeur n’avait pas menti, elle avait bon goût. Je finissais un dernier morceau, sachant que dans quelques instants, je devrais attaquer mon entraînement. Je retirais les restes des viandes de l’animal et les rangeais à bord du vaisseau. Je ne voulais pas que l’odeur puisse attirer d’autres créatures. J’avais aussi pris soin d’enterrer les restes. Ainsi, je serais tranquille pour ma séance de méditation.

J’avais choisi de commencer par faire le vide et de me souvenir des enseignements de mon défunt Maître. Puis, petit à petit, elles furent constantes, égales, maîtrisées. Je m’asseyais en tailleur, à distance du feu pour ne pas être gêné pas sa température sans pour autant avoir froid. J’inspirais alors longuement, et expirais tout aussi lentement. Mes respirations étaient de plus en plus longues, de plus en plus apaisés. Puis, petit à petit, elles furent constantes, égales, maîtrisées. J’étais de plus en plus calme. Au fur et à mesure de cet exercice, je disparaissais, n’étais plus un, mais faisais de plus en plus corps avec mon environnement. Je ressentais la vie tout autour de moi : sous mes pieds ; dans les arbres ; dans le ciel ; évoluant dans un chaos ordonné dont seul la Force avait le secret. Je faisais appel à elle. Je la priais, l’honorais, la suppliais parfois. Moi qui n’avais plus de famille, plus de mentor, plus de repère, la Force était ma seule alliée. Quand bien même elle ne s’ouvrait plus à moi, je devais avoir confiance. Je devais m’ouvrir à elle, entièrement ; plonger dans son courant sans résister, sans me débattre ; me laisser emporter et accepter que je n’étais pas seul aux commandes ; accepter que je n’étais qu’une partie d’un tout tellement plus complexe. Alors seulement la Force pourrait m’accepter.

Et elle le fit. Alors de nouveau, je faisais face à Taydan.

« Maître… »

Nous étions une fois de plus plongé dans l’obscurité, seuls dans le néant. Mais je ne la voyais pas moins bien pour autant. Comme si la lumière qui l’éclairait, et qui m’éclairait également, provenait directement de nos corps. Deux êtres lumineux, illuminant les ténèbres. Les Jedi eux même n’auraient pas trouvé meilleure métaphore. La Force, en parfait miroir se servait de mon subconscient pour communiquer. Au fond de moi, j’espérais ne pas être aussi simple.

« Tu sembles troublé, mon jeune apprentie. »

« Je ne sais pas quoi faire… Qu’est-ce que je dois choisir ? »

« Je ne peux pas te répondre Dashel. Personne ne le peut, seul toi à la réponse à tes questions. »

« Je suis perdu Maitre. »

« N’oublie pas ton entraînement Dashel. Fait le point. Recentre toi. Comment peux-tu choisir un chemin si tu ne parviens plus à te fier à ton instinct et à la Force ? »

Tandis qu’elle s’avançait vers moi, elle utilisa la télékinésie pour faire s’élever dans les airs une longue forme plate. Sortant du sol invisible qui se tenait sous nos pieds, un long miroir vint se placer devant moi. Je m’en approchais, redoutant ce que j’allais y voir cette fois-ci. Une version plus jeune de moi-même m’observais. Je portais ma bure de Padawan, mon ancien sabre laser à la main, sa lame verte déployée. Je pouvais entendre la voix de mon maître me demander de recommencer. Alors, mon reflet se mit en position et enchaîna une série de mouvements d’Ataru. Mais il s’agissait d’un mouvement difficile. Il demandait de s’abandonner à la Force pour qu’il soit maîtrisé. C’était un exercice éprouvant. Autant physique que psychologiquement. Encore une fois, tandis que j’effectuais la pirouette du kata, je tombais. À genoux, essoufflés et transpirant, je me souvenais avoir regardé mon maître, à la fois inquiet et frustré. Je ne voulais pas la décevoir, mais j’avais la sensation que je n’y arriverais jamais.

« Sais-tu pourquoi tu échoues ? » Sa voix fantomatique résonnait en écho dans mon souvenir.

« C’est trop difficile maître… J’essaie, mais… »

« C’est là le problème. Tu es persuadé que tu n’y arriveras pas. Tu ne peux donc pas réussir. N’essaie pas. Fait le. Ne penses pas, ne doute pas. Tu connais le mouvement. Tu dois juste faire confiance à tes propres capacités, mais aussi à la Force. Recommence, et cette fois, fait le vraiment. »

Mes yeux s’ouvrirent lentement. Le miroir, mon Maître, tout avait disparu pour laisser place à la réalité. J’étais devant le feu de camp et mon vaisseau, mon compagnon dormant paisiblement. Mon sabre, ou plutôt celui de mon Maître était par terre, devant moi. L’Ataru était peut-être une solution temporaire. Retrouver ma confiance ne serait pas chose aisée, mais je savais par où commencer.
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Je me redressais, époussetant la terre et les quelques feuilles sur mon pantalon. J’allais commencer avec le Shii Cho. C’est ce qui semblait le plus raisonnable. Après tout, c’était le premier enseignement au sabre que recevaient les jeunes initiés. Avant même d’être associé à un Maître. Il me fallait retravailler les bases du maniement de l’arme des Jedi. Je récupérais mon sabre laser au sol. J’en prenais soin. Il avait appartenu à mon Maître et il m’avait sauvé plus d’une fois. Décédée, elle continuait de me protéger. La lame verte se déploya faisant vibrer l’air. Je m’écartais du feu, battant le vide de la lame lumineuse. Il était temps de m’entraîner.

En position, mon sabre tendu vers l’avant, les pieds écartés au niveau de mes épaules, légèrement de côté, je cherchais à retrouver la première position du style de combat le plus ancien des Jedi. C’était sans doute le plus simple, le moins travaillé, mais il n’en restait pas moins efficace et dangereux. Kit Fisto, qui avait été membre du conseil de l’ancien Ordre Jedi, était un fin prêteur maîtrisant à la perfection la forme 1. Sa complète maîtrise rendait son utilisateur redoutable, mais il s’agissait d’un art dangereux, car il demandait un abandon de soi complet dans la Force. Je n’en étais pas là. Je n’avais jamais expérimenté cette maîtrise ni cherché à l’acquérir. Mais je me devais connaître ce style. Il enseignait les parades, esquives, les contres, et les attaques de base que chaque Jedi devait connaître. Au-delà de ça, il s’agissait d’un style d’une efficacité rare face à un grand nombre d’ennemies.

Je levais finalement mon sabre, lentement, inspirant longuement. Et je l’abattais. Puis je recommençais. Une fois, deux fois, cinq fois, dix fois, vingt fois… Jusqu’à ce que le mouvement soit le plus naturel et fluide possible. Alors je passais au coup horizontal. À la base, le Shii Cho était un style dont les mouvements étaient principalement verticaux et horizontaux. Une attaque puis une parade perpendiculaire à cette dernière. J’enchaînais donc de principe. C’est avec le temps et la réalité des affrontements que les coups et parade diagonales virent le jour. Je passais donc à ces mouvements, variant la position de mes pieds et le fléchissement de mes jambes pour plus de stabilité. C’était un style stable, avec peu d’acrobatie. Il n’en restait pas moins fatiguant. Au bout d’un certain temps, mes bras s’alourdirent et mes mouvements étaient moins précis. Il était temps de faire une pause.

Je finissais ma gourde que j’avais rempli plus tôt dans la journée quand je sentis un regard se poser sur moi. Prêt du feu, deux yeux globuleux me fixaient sans ciller. « Tu es réveillé ? » Mon petit compagnon de fortune se tenait sur ses pattes arrières, m’observant pratiquer l’escrime Jedi. Un papillon passa devant son nez, accaparant toute son attention. Il partit le chasser. « Bon, on y retourne » .

Mais cette fois, j’allais pratiquer l’Ataru. C’était un style bien différent de la Forme 1, plus exigent, plus acrobatique, plus spéculaire. Ce style demandait un usage constant et une connexion forte avec la force. C’était ce qui me faisait défaut. L’utiliser, bien que ce soit ma forme de prédilection m’épuisait rapidement. Ma condition de Lorrdien était un avantage pour reproduire des mouvements particulier et difficile pour un simple humain, mais sans la Force, ce style fatiguait rapidement. M’entraîner était le meilleur moyen de travailler ce lien affaibli.

Me déplaçant continuellement, je battais l’air de mon sabre, sautant, courant et pivotant sur les trois axes de l’espace. Je sentais la fatigue monter rapidement, mais je ne devais pas faiblir. Il fallait que je parvienne à puiser dans la Force. Je connaissais les Kata, je savais que j’en étais capable. Il fallait simplement que la Force me guide et me laisser puiser dans son courant. Je reproduisais les mêmes mouvements, les uns après les autres, cherchant la perfection, me déplaçant constamment, comme une tornade, mais cherchant le calme. C’était dur, éprouvant, frustrant. J’étais trop lent, trop essoufflé. Pourquoi je n’y arrivais pas ? J’avais déjà fait preuve de mon talent dans le maniement du sabre. Alors pourquoi ?

« POURQUOI ?! »

Je tombais à genoux, éreinté, les yeux fermé, peinant à reprendre mon souffle. Quelque chose cloché. Je n’avais pas réussi à puiser dans la Force comme je le souhaitais. Et pourtant, je sentais son pouvoir affluer en moi. Que voulait-elle me montrer ?
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Puisant dans mes Forces et dans ma frustration, j’essayais de me saisir de cette sensation qui me dérangeait. Je savais qu’au bout il y avait la Force. Fouillant dans mes propres ressource, j’attrapais ce lien si faible et ne le laissais pas se dissoudre. Je voulais voir ce qu’il y avait au bout. Que voulait il me montrer ? Que cherchait il à me dire ? Je n’arrivais pas à le tirer vers moi. La Force gardait ses distances. Je tirais de toute mes Forces sur ce lien invisible. Mais rien ne le faisait céder. J’étais impuissant. Trop faible pour continuer, je relâchais mon emprise. C’est alors qu’au lieu de s’éloigner et de disparaître, le fleuve de puissance se déversa en moi, emportant ma conscience avec lui.

Mon esprit vagabondait dans mes propres souvenirs. Je voyais passé mon enfance sur Lorrd, mon apprentissage dans la ferme de mes parents, mon départ pour le temple, mon initiation aux arts Jedi, ma rencontre avec Taydan, mon entrainement de Padawan, mon Maître me proposant pour les épreuves, la guerre des clones, l’ordre 66, sa mort, ma fuite, mon travail de mécano et pilote, l’empire me trouvant et mon combat contre l’inquisitrice. Tout se mélangeait, s’enchainait, me faisait perdre le cours des événements. Jusqu’à ce que j’entende son rire. Celui de la femme qui m’avait presque tué.

J’étais de nouveau sur la planète Berchest dans le secteur Anthos. C’était là que j’avais rendu les derniers hommages Jedi à mon Maître. Et j’y vivais depuis quelque temps. J’avais trouvé un travail : mécano. Mes compétences en pilotage m’avait également permis de devenir pilote d’essai et parfois même pilote de course. Je ne roulait pas sur les crédits mais je m’en sortais. Et évidemment l’empire avait fini par investir la planète. Ça avait été pour moi le signe de mon départ. Mais passer un Blocus impérial était difficile, voir impossible. Je m’étais donc fait repérer. L’empire avait voulu me contrôler et je ne m’étais pas laissé faire. Sabre à la main, j’avais combattu mes anciens frères de combat, traitres à la solde de Palpatine. Mais l’inquisition n’avait pas tardé à se montrer.

Voilà où commençait mon rêve éveillé. C’était une sensation étrange. J’étais debout, au milieu de la clairière sur New Cov, mon sabre allumé dans mes mains, en position de défense de la Forme 1. Et pourtant mon esprit était sur Berchest. A travers mes yeux, je voyais la scène se dérouler sur la planète touristique. Il pleuvait, faisait froid, je le savais, je l’avais vécu. Et pourtant j’avais chaud et il faisait humide. Je sentais le vent souffler doucement sur mon visage à travers les arbres de la forêt et pourtant je ne l’entendais pas siffler à mes oreilles. J’entendais les gouttes d’eau tomber et la voix modifiée de la guerrière sous son casque noir.

« Et bien et bien… Qu’avons nous là ? Dashel Nelievar. Comment va ton maître ? Au dernière nouvelle vous étiez tous les deux morts à la bataille de Kiffu. Oh… Je peux le sentir… Taydan est morte. Bien très bien. Tu es donc un Padawan sans Maître. Range ton sabre et suis moi. Je peux te montrer ce qu’est le pouvoir, avec nous tu deviendras plus puissant que si tu avais passé les épreuves. Tout ça n’est que des enfantillages que t’apprenne les Jedi. Nous n’en avons pas besoin. »

« Jamais. Je ne te suivrais pas. »

« Tu n’auras pas le choix. Soit tu viendras avec moi, soit tu mourras. A toi de voir. »

Je restais silencieux, restant en position.

« Comme tu veux. »

Elle déclencha ses deux sabres lasers et sauta vers moi. Je levais mon sabre, bloquant ses lames et commençant le combat. J’utilisais le Shii Cho pour l’instant. Utilisant les techniques simples mais efficaces pour me défendre. C’était un style efficace face à plusieurs assaillant et j’avais choisi de le privilégier face à ses deux armes. Je me voyais la combattre, me protéger, riposter. Mais c’est sur New Cov que je me déplaçais. En transe, je répétais comme un Kata les différents mouvements, entrainement mon corps à se les réapproprier et se souvenir qu’un jour je les avais maitrisés. Une passe après l’autre, je suivais un véritable entrainement via mes souvenirs, foulant l’herbe de mes pieds de plus en plus rapidement.

Petit à petit, je prenais le dessus dans mes souvenirs, contrattaquant et faisant se replier l’inquisitrice. Je gagnais du terrain et j’accélérais la cadence de mes assauts, jusqu’à devenir plus offensif et passer de la première forme à la quatrième.

Dans un bond puissant, je franchissais la clairière, dans mon souvenir, je sautais vers la combattante qui s’était replié, ne lui laissant pas de répit. Virevoltant, tournoyant, accélérant, ne laissant jamais mon sabre vert se reposer, j’attaquais de toutes parts la femme sous le casque. Elle allait bien laisser une ouverture à un moment ou à un autre. Toutes les passes de l’Ataru que je connaissais me revenait en mémoire et je battais l’air de mon sabre sur New Cov autant que j’harcelait l’ancienne Jedi sur Berchest. Mais contrairement à mon corps qui devenait plus lourd à chaque fois, j’avais la sensation que ce n’était pas son cas. Inévitablement, ma mémoire ne manquerait pas de se rappeler comment j’avais perdu.
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La violence de ses coup était inouïe… Chaque attaque était un coup de marteau frappant l’enclume. Incessante, oppressante, elle martelait mon arme avec toujours plus de haine. Je ne m’étais pas attendu à ce que sa contrattaque soit si puissante. Mon Shii Cho ne faisait pas le poids… Il n’y a qu’en attaque que je pouvais rivaliser. Le problème, c’est qu’elle l’avait compris et elle ne me laissait plus attaquer. Son coup suivant me projeta en arrière. Mais à peine avais je retrouvé l’équilibre qu’elle utilisait une traction de Force pour me rappeler à elle, fendant l’air de son sabre rouge pour m’accueillir. Je levais mon sabre, mais sous la puissance de l’attaque ma garde se brisait. Sa lame barra ma poitrine d’une longue balafre, heureusement non mortel mais douloureuse… Tandis que je tombais à genoux, elle continua son mouvement, passant derrière moi et barrant cette fois mon dos de part en part.

Elle aurait pu me tuer. Mais elle n’en avait rien fait. C’était des blessures sérieuses, mais ni incapacitante, ni fatale. Je pouvais me relever. Elle souhaitait me voir souffrir. La poussée de Force qu’elle utilisa alors que je me relevais ne mentait pas. Je m’écrasais contre un mur. Tout mon buste me faisait souffrir. Pourtant je devais continuer. Il était temps de passer à l’offensive. Je faisais appel à la Force, moi aussi je savais manier un sabre. Via les techniques de l’Ataru j’enchainais les passe pour la faire reculer.

Dans la clairière, je continuais mon combat contre un adversaire invisible. Je sentais affluer la Force. Mais je ne maitrisais plus rien. Elle me guidait. Mes gestes n’étaient plus de ma propre initiative. Comme à chaque fois que je méditais, j’avais perdu le contrôle, observant impuissant les événements que la Force souhaitais me faire voire. C’était un entrainement douloureux pour mon corps et mon esprit. Le Kata frénétique que je répétais m’épuisait. Dans mon souvenir, je frappais, dans la clairière aussi. J’utilisé une poussée de Force pour déstabiliser l’inquisitrice, je faisais de même dans la clairière. Mon esprit soufrait des blessures infligées par la lame de la guerrière, mon corps devenait de plus en plus lourd, ankylosé par ces enchainements.

« Il est temps d’en finir. » La voix provenait de mes souvenirs. « Tu t’es bien battu, mais maintenant il ne te reste plus de choix à faire. Suis moi ou je te tue. »

Je faisais peine à voire. Une nouvelle blessure à la jambe, une sur le bras, une autre au dos… Elle avait barré mon corps de coup de sabre. Je pouvais à peine maintenir ma position de défense. J’allais surement mourir ici… Non ! Je ne pouvais pas mourir maintenant. Pas après le sacrifice de Taydan. Je ne laisserais pas la mort de mon Maître avoir été un geste inutile. Je devais honorer sa mémoire. Je deviendrais un Jedi, je finirais mon apprentissage. Je ne pouvais pas perdre.

« Jamais je ne vous rejoindrais. »

« Très bien. »

Elle s’élança, main tendu en avant. Tout mon corps fut alors paralysé. J’étais incapable de bouger et de contrer son attaque à venir. La lame des Sith s’éleva dans les airs et s’abattit sur moi. Une vive douleur naquit de ma joue jusqu’à mon ventre. L’attaque avait tracé une ligne le long de mon visage, de mon cou et de mon buste. Cette fois je ne me relèverai pas suite à cette attaque. J’avais perdu. J’allais mourir.
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J’étais allongé, épuisé, seul au milieu de la clairière. Ma respiration était saccadée. Seul mon souffle rauque perturbait le silence apaisant de la forêt. Mais j’étais incapable de m’en rendre compte. Mon esprit était toujours prisonnier de mes souvenirs. La Force n’avait pas fini de jouer avec moi, elle avait encore des choses à me montrer, à m’apprendre. Je savais qu’il ne pleuvait pas dans la forêt où mon corps se trouvait, mais je pouvais sentir les gouttes d’eau de Berchest glisser le long de mon visage ensanglanté. Je n’étais pas blessé non plus, et pourtant je sentais la longue estafilade qui barrait mon corps et m’empêchait de me déplacer.

L’inquisitrice était toujours présente. Ses deux lames battaient l’air à rythme régulier savourant leur victoire. J’avais beau tenir le sabre de mon maitre dans la main, je ne pouvais pas l’activer. Cela aurait été inutile. Je ne pouvais que la contempler approcher, le visage masqué et imaginer son sourire derrière son casque.

« Tu ne peux rien faire face au côté obscur. Jamais tu ne pourras me battre. Tu es voué à échouer. Encore et encore. Alors pourquoi lutter ? Rejoins mes frères et sœurs. Tu pourrais être plus puissant que tu n’en as jamais rêvé. »

J’essayais de me redresser, mais tout mon corps m’en empêchait. Je souffrais, a tel point que je n’avais plus le contrôle de mes propres muscles. Pourtant je devais lui faire face. C’était la moindre des choses. Je ne mourrais pas comme un lâche. Je ferais honneur à la mémoire de mon Maître. Avec difficulté, serrant les deux, je m’accoudais sur un côté, haletant.

« Je… te l’ai… déjà dit… Jamais. Je ne serais… Jamais… l’un des votre. »

Mon corps se souleva dans les airs, propulsé par la poussée de Force de la chasseuse de Jedi. La chute me fit hurler de douleur. Je ne pouvais plus ouvrir les yeux, j’étais recroquevillé sur moi-même des larmes coulant le long de mon visage tendu par la souffrance. J’entendais les pas de l’inquisitrice sur le sol mouillé. Elle n’en avait pas fini avec moi, elle allait me torturer jusqu’à ce que je cède ou que je meurs. Mais je n’étais pas prêt à abandonner. Jamais je ne rejoindrais le côté obscur.

« Tu as don choisi ton destin. Tu vas mourir ici, dans les pires souffrances possibles. Tu vas mourir seul, loin de tes précieux Jedi. Comme ton Maître. Tu es aussi faible que Taydan, tuée par de simples clones. J’aurais eu honte d’avoir un Maître tel que ça. »

« LA FERME ! »

Je ne supportais pas de la voir insulter la mémoire de Taydan. Je pouvais encaisser. Me faire agresser, subir sa torture psychologique, et la Force seule sait quelles autres inventions machiavéliques des Sith. Mais je ne pouvais pas la laisser parler de la sorte de Taydan. Puisant dans ce qui me restait de volonté, je levais la main au-dessus de la plateforme sur laquelle nous étions. J’allais faire s’effondrer sur l’inquisitrice, ses gardes et moi-même la grue qui nous surplombait. Peu importe ce qu’il adviendrait de moi. A l’aide d’une traction de Force, je réalisais mon plan. La machine chuta, emportant avec fracas une partie de la plateforme sur laquelle nous nous trouvions.

Dans la forêt, je fus tiré de ma transe par une douleur vive. Une branche avait été séparé du corps de son arbre par ma traction et avait atterri son mon ventre. J’étais couvert de sueur, épuisé et ankylosé. Je repoussais la branche et me redressais lentement. Que s’était-il passé ensuite ? Je me souvenais être tombé, me rattrapant comme j’avais pu aux différents obstacles dans ma chute. J’avais finalement atterri dans une carcasse abandonnée d’un vaisseau. Comment ? Je ne m’en souvenais pas. Je me rappelais vaguement mon attente dans le vaisseau. J’étais mourant, trop faible pour repartir, et trop bien caché pour que l’empire ne me récupère. Mais j’avais quand même été retrouvé, par des mercenaires à la Solde de Grakkus. C’est eux qui m’avaient conduit jusqu’à lui pour que je devienne l’un de ses trophées Jedi. Qu’était-il arrivé à l’inquisitrice ? Je me souvenais simplement l’avoir vu tomber avec moi. Avec un peu de chance, elle n’avait pas survécu à sa chute.
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Mais tout semblait me dire le contraire. Cette sensation qui me tiraillait ; cette vision que j’avais eu ; ces souvenirs que la Force me poussait à revivre. J’espérais me tromper. Je n’avais pas besoin de plus de problème. J’avais déjà suffisamment à faire avec les Hutts et mon lien avec la Force. Une inquisitrice à mes trousses était tout sauf ce dont j’avais besoin. De toute façon, du temps s’était écoulé depuis notre dernière rencontre. Elle ne devait pas avoir la moindre idée sur où j’étais et surtout si j’étais encore vivant. J’étais à l’abris. Je l’espérais.

Je me rendais alors compte que le feu de camp était éteint. Il était peut être temps de se mettre en route. Plongé dans le noir, je faisais appel à la Vision des Jedi pour y retrouver mes affaires. Je rangeais le camps que j’avais monté, ne trainant pas. Je dormirais à bord du vaisseau avant de partir. Je m’y sentirais plus en sécurité. Tandis que je m’activais, le petit marsupiale courait en tout sens, jouant seul, sautant d’un arbre à un autre. Je ne sais pas combien de temps j’avais passé à méditer, mais cela avait plus que quelques minutes. Suffisamment pour que le feu s’éteigne et que mon compagnon soit assez reposé pour bondir ainsi.

Le campement on ordre, il ne me restait plus qu’à retourner à bord. Je montais la rampe quand j’eu la sensation que quelqu’un me fixait. Dans le noir, je pouvais voir les deux petits yeux globuleux de mon nouvel ami. Il avait arrêté de courir et me regardait curieusement.

« Tu veux venir ? »

Comme si le petit animal m’avait compris, il s’élança à bord du vaisseau, explorant chaque pièce comme si il prenait possession de sa nouvelle maison. Après tout, pourquoi pas ? Ça apporterait un peu de vie à bord de mon vaisseau. Je refermais le sas, verrouiller le Hermes et partait vers ma cabine. Il était temps de récupérer un peu de sommeil avant de partir. Mon entrainement m’avait épuisé.

Le lit de la cabine avaient beau être rudimentaire, je n’allais pas m’en plaindre ! Après cette journée et les précédentes également, un bonne nuit de sommeille n’allait pas être de trop. Se battre contre des chasseurs de primes, m’entrainait avec le grand maitre des Jedi Vert, et maintenant ça, j’avais bien besoin de repos malgré la satisfaction liée à mes dernières rencontres. Je m’étais donc couché le sourire au lèvre, et quelque part impatient de continuer mon voyage margé les troubles que j’avais ressenti. Mais tout cela était sans compter sur l’intervention de mon nouveau camarade.

Je ne réagis pas tout de suite. Trop profondément encré dans mon sommeil, les coups ne firent que s’intégrer à mes rêves. La deuxième fois, les chocs se firent plus intense et je pris conscience que j’étais entrain de rêver. C’était une sensation particulière que je n’avais pas envie de quitter. Mais la petit animal ne voulait pas me laisser dormir plus longtemps. J’ouvrais enfin les yeux pour apercevoir mon ami penché au dessus de moi. Au vue de l’horloge holographique sur le mur, j’avais dormi plus longtemps que ce dont j’avais l’impression.

« Ca va être comme ça tous les matins ? Tu dois avoir faim… C’est ça ? »

A peine levé, il s’enfui vers la cuisine. Il était malin, il avait déjà compris où trouver la nourriture. Il ne pouvait juste pas l’atteindre.

« Je vais devoir te trouver un nom si tu restes avec moi… Hum. Que penses tu de Loki ? »

Le petit être mangeait les baies que je lui donnais sans réagir. Il devrait s’y faire. Loki semblait très bien.

« Bon allez. Il est temps de s’en aller. »

De la même façon que j’avais atterri sur New Cov, je préparais le vaisseau pour repartir, me fiant à la Force pour décoller. La seule différence était mon ami, assis sur le siège du copilote. Il allait faire le voyage jusqu’à Ryloth avec moi.
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