- lun. 20 janv. 2020 15:01
#36999
Soleil couvant l'horizon à l’orée d'une nuit qui n'allait pas tarder à tomber, le vent s'était levé au plus grand plaisir du jeune homme. L'environnement, qui lui faisait face tandis qu'il sortait de la mine, n'avait quant à lui pas changé. Il trainait sa même caisse - pleine de minerai - jusqu'au même comptoir, où l'attendait le même alien insupportable, qui lui offrait ensuite le même ticket de rationnement en échange de ses travaux du jour. C'était l'occasion pour lui de s'étirer un peu, détendant ses muscles épuisés par les efforts quotidiens.
Depuis ses multiples victoires à l'arène, le Chiss avait eu droit à une réduction d'horaires. Ce n'était qu'une petite heure par jour, mais c'était toujours ça de pris. Pas bête, il savait que ce n'était pas de la générosité de la part de son maître, mais simplement une manière de l'économiser en prévision des futurs combats. L'esclave faisait la notoriété de son propriétaire, en effet, il était rare de voir un membre de son espèce appartenir à qui que ce soit. Bien que son traitement l’écœurait, ce foutu collier qu'il portait autour du cou ne lui laissait guère le choix, l'esclave devait se contenter du traitement qui lui était réservé.
Ses pas le menèrent jusqu'à l'espèce de "cantine" aménagée près de son lieu de travail. Lui et ses confrères se tenaient en file indienne, attendant patiemment qu'on leur serve une cuillère d'une bouillie infecte dont il ne sentait plus le goût depuis des années. Il ne prit pas le temps de la déguster, avalant le contenu de son bol d'une traite avant de partir en direction du village.
Le vent l'empêchait de rabattre sa capuche qu'il portait habituellement pour éviter les différents regards. Curieux, étonnés, parfois sadiques, Ktah n'avait plus pris le temps de sympathiser avec qui que ce soit depuis des lustres, faute à cet environnement hostile où personne ne survivait longtemps. Enfin, presque personne, puisqu'il était toujours là après onze longues années de service. Lui-même ne comptait plus les jours, vivant comme un automate, décrivant cette même routine infernale depuis plus d'une décennie.
Une espèce de bidonville, qui n'était autre qu'un comptoir commercial, l’accueillit après plusieurs minutes de marche . Il essuya la sueur qui perlait encore sur son front d'un revers de la manche, puis s'approcha d'un marchand auprès duquel il récupéra un colis pour son maître. Un simple paquet qui contenait sûrement une énième pipe qu'il s'amusait à collectionner. Lui, qui courait constamment derrière le temps, s'étonnait toujours des hobbies des plus riches.
Cette course achevée sonnait le glas d'une énième et fastidieuse journée pour le Chiss. Son regard se posa sur le soleil qui n'allait pas tarder à se coucher, avant de voyager jusqu'aux étoiles qui commençaient à pointer le bout de leur nez. Un soupir vint transpercer son visage inanimé, froid comme le vent qui fouettait son visage et lui rappelait le climat d'un royaume regretté. Ses yeux restèrent plantés sur cette galaxie qui l'attirait tant. Ses pensées, elles, se perdirent dans une collection de souvenirs douloureux.
Depuis ses multiples victoires à l'arène, le Chiss avait eu droit à une réduction d'horaires. Ce n'était qu'une petite heure par jour, mais c'était toujours ça de pris. Pas bête, il savait que ce n'était pas de la générosité de la part de son maître, mais simplement une manière de l'économiser en prévision des futurs combats. L'esclave faisait la notoriété de son propriétaire, en effet, il était rare de voir un membre de son espèce appartenir à qui que ce soit. Bien que son traitement l’écœurait, ce foutu collier qu'il portait autour du cou ne lui laissait guère le choix, l'esclave devait se contenter du traitement qui lui était réservé.
Ses pas le menèrent jusqu'à l'espèce de "cantine" aménagée près de son lieu de travail. Lui et ses confrères se tenaient en file indienne, attendant patiemment qu'on leur serve une cuillère d'une bouillie infecte dont il ne sentait plus le goût depuis des années. Il ne prit pas le temps de la déguster, avalant le contenu de son bol d'une traite avant de partir en direction du village.
Le vent l'empêchait de rabattre sa capuche qu'il portait habituellement pour éviter les différents regards. Curieux, étonnés, parfois sadiques, Ktah n'avait plus pris le temps de sympathiser avec qui que ce soit depuis des lustres, faute à cet environnement hostile où personne ne survivait longtemps. Enfin, presque personne, puisqu'il était toujours là après onze longues années de service. Lui-même ne comptait plus les jours, vivant comme un automate, décrivant cette même routine infernale depuis plus d'une décennie.
Une espèce de bidonville, qui n'était autre qu'un comptoir commercial, l’accueillit après plusieurs minutes de marche . Il essuya la sueur qui perlait encore sur son front d'un revers de la manche, puis s'approcha d'un marchand auprès duquel il récupéra un colis pour son maître. Un simple paquet qui contenait sûrement une énième pipe qu'il s'amusait à collectionner. Lui, qui courait constamment derrière le temps, s'étonnait toujours des hobbies des plus riches.
Cette course achevée sonnait le glas d'une énième et fastidieuse journée pour le Chiss. Son regard se posa sur le soleil qui n'allait pas tarder à se coucher, avant de voyager jusqu'aux étoiles qui commençaient à pointer le bout de leur nez. Un soupir vint transpercer son visage inanimé, froid comme le vent qui fouettait son visage et lui rappelait le climat d'un royaume regretté. Ses yeux restèrent plantés sur cette galaxie qui l'attirait tant. Ses pensées, elles, se perdirent dans une collection de souvenirs douloureux.