L'Astre Tyran

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Figurant parmi les mondes les plus connus de toute la galaxie, Corellia est pour beaucoup synonyme de technologie et de voyage spatial. Pour d'autres cette planète est le symbole des fauteurs de trouble et de tout ce que l'univers compte de hors-la-loi.
Gouvernement : Affinités avec Nouvelle République - Indépendantiste
#36182
Précédemment

Ce sacré bout de femme avait été pleine de ressources. Hayley, si c'était bien là son vrai nom, avait remué quelque chose en Norin, et le bougre ne saurait dire quoi exactement. Après la journée puis la nuit - sommes toutes assez courte - qu'ils avaient passé ensemble, des doutes se dissipèrent alors que d'autres n'avaient cessé de s'épaissir. La place qu'occupait la dame sur l'échiquier Corellien restait flou, même si ses réelles intentions ne semblaient pas belliqueuses. Elle l'avait laissé dormir, sans l'avertir de son départ, pas même un mot. Cela n'était pas bien surprenant, il se doutait bien qu'une autre cause - son véritable objectif - l'attendait ailleurs, et qu'il ne la reverrait probablement jamais. On lui avait demandé de ne pas s'en mêler, et également de faire profil bas après le chaos généré la veille. En somme, il s'agissait de l'effacer de sa mémoire ; une tâche qui, pour sûr, serait bien délicate. Il se leva et s'habilla, observant par la baie vitrée les mouvements dans le quartier. Si il avait eu la folie des grandeurs en choisissant une suite hors de prix, c'était également pour pouvoir utiliser la vue de manière stratégique ; située à l'avant dernier étage de l’hôtel et surplombant ainsi la plupart des bâtiments alentours, elle remplit parfaitement son rôle de tour de guet.

L'espion sortit de la suite, jetant un dernier coup d'oeil à l'intérieur avant de refermer la porte. L'hotel semblait désert, autant à son étage, où l'on pouvait croiser généralement à cette heure quelques rupins au col déboutonné et à la tête ébouriffée, comme à la réception, où seuls deux employés étaient occupés sur leur datapad. Ils ne prêtèrent pas attention au départ de l'espion, qui traversa l'entrée principale sans même avoir réglé la note. Ce genre d'établissement était d'un si haut standing que la réception avait une confiance aveugle quant à sa clientèle, et ne demandait que rarement des comptes à des cas isolés et bien connus du cercle fermé de la haute société. Ce qui surprit en revanche Varracht fut l'absence de tous ses contacts parmi le personnel d'accueil, et qu'il put ainsi et malgré tout se dérober par la grande porte sans encombre.

Il s'engagea dans une ruelle, s'enfonçant dans un dédale qu'il connaissait bien pour l'avoir utilisé à de maintes reprises comme échappatoire aux forces de l'ordre, dans le temps où il n'avait pas encore intégré les opérations spéciales. Quelque chose n'allait pas, il n'avait jamais vu aussi peu d'activité au sein de cet hôtel, et encore moins avec si peu de personnel et de sécurité. Le vrombissement très proche d'un airspeeder stoppa net la marche de Varracht. L'engin semblait s'être arrêté vers le bout de la ruelle qu'il venait d'emprunter. Il se dissimula derrière une benne et surveilla le bout de chemin pendant qu'il cherchait le blaster enfoui au fond de la poche de son manteau. Des bruits de pas semblaient indiquer que quelqu'un se rapprochait et en risquant un coup d’œil au dessus de la benne, il put effectivement apercevoir une silhouette au loin qui venait dans sa direction. Lorsqu'il estima que l'individu s'était assez avancé vers lui, il surgit de derrière sa planque de fortune pour lui faire face, son arme pointant alors en direction de l'inconnu. Mais avant même que Norin ne pût prononcer un mot, un canon de blaster vint se plaquer sur sa nuque.


Lâche ton arme.

La pression sur sa nuque augmenta, ce à quoi il réagit raisonnablement en laissant tomber son blaster. On lui infligea ensuite un coup sur la tempe qui le fit tomber à terre. Fortement sonné, il ne put qu'entendre les pas d'une autre personne s'approcher, s'arrêtant juste devant la figure qui devenait sanguinolente.

Nous l'avons.

Puis l'espion finit par clore totalement les paupières et sombrer profondément.



Quartier résidentiel de Coronet
1 an plus tard
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L'alarme du réveil retentit une bonne dizaine de fois avant qu'un bras ne daignât sortir de dessous la couette pour écraser fermement l'appareil et le faire taire. Ethea prit le temps d'émerger pendant de longues minutes, la migraine matinale commença à poindre lorsqu'elle se leva. Un mal de crâne qui se produisait quasi-quotidiennement, sans qu'il fût question d'un lendemain difficile. Cela faisait un bout de temps que la dame avait délaissé les soirées de beuverie sans fin. Ainsi, les bouteilles d'alcool ne jonchaient plus le sol de son appartement, un retour complet à la sobriété et ce sans interruption depuis plusieurs mois. Il n'y avait pas vraiment eu de cause qui aurait pu motiver ce changement, elle ne saurait dire si la lassitude ou l'excès eut finalement raison de cette passade chaotique.

La sonnette de la porte d'entrée retentit, la tirant soudainement de ses songes. Elle fronça les sourcils, personne n'était censé passer ce jour-là, et encore moins aussi tôt dans la journée. Elle enfila rapidement un pantalon et un haut sortis à la hâte de sa penderie pour se diriger sans tarder vers la porte. Ses doigts pianotèrent sur le digicode, entraînant l'ouverture de l'entrée et laissant apparaître une figure familière qui s'effondra sur elle.


Nash !?

Elle verrouilla la porte puis emmena l'homme qui semblait grièvement blessé à la poitrine jusqu'à son salon. Une fois le blessé installé sur son canapé, elle tenta de le laisser un moment afin d'appeler les secours, mais l'homme la retint par le bras et releva la tête pour lui susurrer à l'oreille.

Dis-lui... Dis-lui que... Lydia Derran est la taupe...

Il lui saisit la main et y déposa un comlink dans le creux de cette dernière. Ethea répliqua, les yeux chargés de larmes et la voix empreinte d'une émotion certaine.

Dans quoi est-ce que tu t'es encore embarqué vieux loup ?

Excuse-nous, Dak'...

Et après un dernier râle, la lueur dans les yeux de Zirfyn sembla s'éteindre. L'homme, alors inanimé, ne répondait plus à la douce étreinte de sa cadette, qui sanglota sur son épaule. Les bips répétés du comlink vinrent interrompre ce douloureux et funeste moment. Ethea reposa délicatement la tête du défunt sur un coussin, avant d'essuyer ses larmes et d'activer le comlink.

On en est où ?

Qui êtes vous ?

Qu... Et vous donc ? Puis-je parler à Nash ?

Nash est mort à l'instant dans mes bras, à cause d'un plan foireux dans lequel vous l'avez enrôlé, je me trompe à peine ?... Qui êtes-vous ?

Un instant passa pendant lequel le silence semblait si lourd pour la Corellienne, au point même qu'elle ne put s'empêcher de renchérir sur un ton clairement agressif.

Allo !?

Oui, calmez-vous Madame, mon nom est Yloss. J'ai besoin de savoir ce qu'il s'est passé si nous voulons tirer tout cela au clair. Je ne demande qu'à connaître ce qui a bien pu provoquer la mort de notre ami en commun.

Notre ami en commun ? Ben voyons...

Où êtes-vous actuellement ?

Dans mon appartement.

Attendez... Vous avez maîtrisé les agresseurs ?

Non, il est arrivé seul et déjà blessé.

Alors quittez votre appartement, maintenant.

Mais je ne peux pas laisser...

Écoutez, si vous voulez éviter de finir comme lui, vous devez partir sans attendre et vous assurer de ne pas être suivie. Trouvez un lieu plus sûr. Je vous rappelle dans 10 minutes.

La communication coupa avant même que Daklan n'eût le temps de répliquer. Une larme défila sur sa joue pendant que son regard se reporta à nouveau sur le corps de son ami gisant sur le canapé. Laisser l'homme dans cet état la placerait comme suspecte principale d'un meurtre, mais son interlocuteur mystère avait probablement raison de lui conseiller de se dérober dès à présent. Nash n'était pas du genre à se mettre à dos des petites frappes sans pouvoir contrer d'éventuelles représailles. L'affaire semblait sérieuse, et elle n'avait probablement que peu de temps pour réagir. Elle rejoignit sa chambre pour attraper une paire de bottes ainsi qu'une veste. Les mains tremblantes, elle chercha son blaster au fond de la penderie ; l'idée même de devoir s'en servir l'effrayait tant, elle avait espéré ne jamais avoir à en arriver à de tels extrêmes.

Au moment où elle enfila nerveusement sa deuxième botte, quelqu'un frappa à grands coups sur sa porte d'entrée. La panique s'empara d'elle, la fuite était compromise mais pas encore impossible. Après avoir mis sa veste et glissé son arme dans la poche intérieure de l'habit, elle se dirigea vers la baie vitrée de son salon et l'ouvrit. Elle s'assura de refermer la porte donnant sur son balcon avant d'enjamber le pan séparant son appartement de celui du voisin. Ce dernier, confortablement installé dans son fauteuil en face de sa propre baie vitrée, semblait dormir à poings fermés et n'entendit pas la dame passer près de lui pour se diriger vers la sortie de l'appartement. Au moment où elle s'apprêtait à ouvrir la porte, plusieurs bruits provenant de son logement se firent entendre. Elle tenta d'ouvrir la porte sans forcer le verrou et constata que son voisin - somme toute très négligé dans sa manière de s'habiller - se payait le luxe d'être peu soucieux de sa sécurité en laissant la possibilité à n'importe qui d'entrer chez lui et ce durant son sommeil. Elle ouvrit la porte sans précipitation et la referma avant de passer devant son appartement pour y observer la porte d'entrée manifestement forcée, et deux gorilles inspectant les lieux du crime. Elle ne s'arrêta pas, comme si elle n'était pas concernée par ce qu'il se passait dans ce logement, et feignit ne rien avoir vu lorsque l'un des quidams se décida enfin à refermer la porte.

La descente de l'ascenseur lui parut durer une éternité, même si en réalité cela n'avait pris qu'une poignée de secondes. Elle sortit du bâtiment et ne vit aucun guetteur aux alentours, aussi décida-t-elle de traverser la rue pour aller s'isoler entre deux bâtiments juste en face de celui qu'elle venait de quitter, et entendit le comlink retentir à nouveau. Personne dans les environs, elle se permit alors d'activer l'appareil.


On peut parler tranquillement ?

Oui, c'est bon.

Bien. Comment avez-vous connu Nash ?

Quel rapport avec la situation actuelle ?

J'aimerais savoir ce qui l'a poussé à venir vous voir vous spécifiquement.

Peut-être était-il de passage dans mon quartier ? Cela fait un moment que je ne l'avais pas revu, j'aurais bien du mal à vous expliquer ses motivations du moment. Vous, en revanche, devez en savoir plus que moi.

Peut-être, en effet. Mais avec tout ceci, je ne connais toujours pas votre nom.

Ethea.

Un silence.

Enchanté, Ethea. Sachez que vous serez moins en danger en ne sachant que le minimum. Je peux seulement vous dire que Nash était à la recherche d'informations.

Du contre-espionnage ? Si je vous disais qu'il a eu le temps de me donner le nom d'une taupe ?

Je vous dirais que c'est une information que nous recherchions.

Lydia Derran, est-ce que cela vous dit quelque chose ?

C'est ce qu'il vous a dit ? Elle est la taupe ?

Il a pris le temps de me transmettre cette foutue info plutôt que de me parler de choses qui me paraissaient bien plus essentielles à mes yeux. Donc oui, c'est exactement ce qu'il m'a dit.

... Merci Ethea. Je dois vous laisser maintenant, faites-vous oublier et surtout ne tentez rien d'insensé.

Att...

Le comlink arrêta de transmettre et laissa la dame dans la confusion la plus totale. Une rage indicible commença à poindre en elle, un sentiment qu'elle se surprenait à éprouver. L'immeuble qu'elle venait de quitter semblait calme, les agresseurs sortirent sans se presser pour rejoindre leur airspeeder. Dissimulée dans la pénombre de la ruelle, son regard se déporta un moment vers son vaisseau garé un peu plus loin, avant de se reporter vers les inconnus.

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#36812
Entrepôts désaffectés
Aux abords de Tyrena
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Reconstruction
... Merci Ethea. Je dois vous laisser maintenant, faites-vous oublier et surtout ne tentez rien d'insensé.

Il n'attendit aucune réponse, son comlink était déjà désactivé et rangé dans la poche de sa veste. Son regard vint se poser sur le directeur, reprenant la discussion d'un ton assuré.

Vous vouliez un nom, vous en avez un.

Vous vous doutez bien que je vais devoir vérifier cette information.

Je doute que nous ayons le temps pour une enquête à rallonge. Faites suivre cette Lydia Derran pendant que nous nous attelons à notre véritable affaire.

Il faut que je passe un appel.

Faites donc, je n'irai nulle part.

L'aîné partit s'isoler dans une pièce voisine, au sein même de ce vieux bâtiment désaffecté. La situation avait de quoi être déconcertante. Il s'était passé près d'un an depuis la disparition de Norin et, par la même occasion, le court-circuitage complet de l'opération qui les avaient occupés jusque là. Le directeur avait transmis comme directive à son agent de faire profil bas pendant un temps, mais pas de se volatiliser sur une si longue période. Depuis, le chef avait dédié tout son temps à la recherche de son cadet, tout en dissimulant ses agissements au reste de la CorSec. Seuls quelques assistants étaient au courant de ce qu'il tentait de faire, car il estimait que si la situation avait atteint un stade aussi critique, c'était sans doute dû à une taupe au sein des forces de sécurité, et ce à un niveau assez élevé dans la pyramide hiérarchique. Et voilà qu'un homme vint se présenter à lui comme un ancien ami de Norin, qui lui aussi aurait infiltré la Ligue et aurait le nom de la taupe. Lydia Derran. L'agente en charge de trouver ladite taupe. Situation assez cocasse si cela était avéré. Il devait confirmer cette information, aussi décida-t-il sans tarder de contacter l'un de ses assistants.

Lydia Derran, tu analyses toutes ses sessions sur nos serveurs.

Vous nous aviez déjà demandés de faire une vérification systématique de toutes les sessions des agents, y compris elle, et nous n'avions...

Tu prends contact avec notre slicer, tu l'amènes à notre QG, tu lui fais une avance à 10 000, et tu le cloîtres dans mon bureau jusqu'à ce qu'il soit sûr qu'aucune info ne nous a échappés.

Oui Monsieur.

Et tu fais ça sur-le-champ.

Communicateur coupé, le directeur repartit dans la salle où son contact l'attendait toujours.

En attendant confirmation, vous aviez une autre affaire dont vous vouliez me faire part et qui vous paraissait plus importante.

Pas que le sort de Norin ne me préoccupe pas, mais en effet, il y a quelque chose dont nous devons nous occuper au plus vite.

Je vous écoute.

J'ai appris récemment l'existence d'une liste. Une liste de noms, des grands noms. Tous impliqués de près ou de loin avec la Ligue.

C'est certainement intéressant, mais une liste de noms ne nous suffira pas. Cela va prendre des mois voire des années d'enquête pour un résultat assez mince.

Cette liste est agrémentée d'holovidéos et de transactions avec numéros de compte, qui attestent de leur implication.

Qui s'amuserait à planter une si grosse épine dans le pied de la Ligue ?

Quelqu'un qui a appris à connaître ce groupe et qui maintenant en a peur.

Et pourquoi est-ce que je n'ai pas cette liste sous les yeux actuellement ?

Ce n'est pas moi qui l'ai créée. Un cadre de l'administration de la FairState en est à l'origine.

On parle de La FairState ? Celle qui depuis peu subit des revers économiques à cause d'une bombe qui a malencontreusement pété au pied d'une de ses tours principales ?

Précisément, et ce n'est pas malencontreux, au contraire même millimétré. C'est d'ailleurs depuis cet évènement que ce cadre a décidé de ne plus donner signe de vie. Il aurait dû être à son bureau ce jour-là, mais il a été appelé pour une affaire à l'extérieur de la ville.

Plus de traces de lui dès sa sortie de Coronet je présume. Et qui me dit que vous ne faites pas tout cela pour le retrouver et faire disparaître cette liste ?

Ma parole, et le nom que je viens de vous donner.

Oui, je vois... Et bien cela risque de nous prendre du temps de le retrouver, je ne sais pas à qui je peux me fier dans la CorSec. J'ai quelques ressources et des contacts mais...

Le bip de son comlink retentit soudainement.

On va peut-être avancer plus rapidement que prévu, je reviens.

Une fois à l'écart dans la pièce voisine, il répondit à l'appel.

Directeur, c'est bien vous !?

Qui est à l'appareil ?

Nak Dylos, chargé de la sécurité du bâtiment des OPS. Nous avons tenté de secourir le plus de monde possible mais la déflagration a soufflé une très large surface. Où êtes-vous actuellement ?

Je suis à un rendez-vous important. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

Ah... Vous n'êtes manifestement pas au courant.

Et ce serait pas dommage si vous pouviez en venir aux faits.

Oui... Euh... Une explosion a emporté une partie de votre étage il y a quelques minutes de cela. Nous pensions que vous y étiez lors de...

Il marqua une pause avant de reprendre.

Je suis vraiment désolé. Je vais prévenir mon supérieur que vous êtes bien en vie.

Non, ne dites rien pour le moment.

Euh... Pourquoi donc ?

Occupez-vous des blessés et de sécuriser entièrement le bâtiment et les alentours, la liste des victimes peut attendre.

Mais...

Je ne peux vous donner d'ordre direct mais je connais votre patron, alors faites ce que je vous dis.

D'accord... Très bien, au revoir Monsieur le Directeur.

Il coupa la communication, son sentiment sur le moment oscillait entre un désemparement total et une profonde tristesse. La violence dont faisait preuve l'adversaire l'affligea au plus haut point. L'air abattu, il rejoignit à nouveau son contact.

Un problème ?

Un incident qui semble confirmer vos dires. Le temps presse, il va falloir s'activer.

Que suggérez-vous ?

Que l'on déguerpisse sans tarder, je ne peux plus garantir notre sécurité ici.

Il se vêtit de son long manteau puis prit la direction de la sortie.

Maintenant que nous avons déterré la taupe, il ne nous reste plus qu'à l'abattre.




Banlieue de Coronet City
Bunker de la Ligue Humaine

L'agent en charge des communications se dressa comme un I lorsqu'il lui sembla avoir capté une liaison importante. Il s'empressa de toquer sur la vitre derrière laquelle l'un de ses chefs s'était adossé, affairé à discuter avec quelques mercenaires. L'intéressé entra dans la pièce remplie d'appareils de contre-espionnage et vint saisir le casque de son subalterne qui venait de l'interpeler. Il écouta l'enregistrement pendant un instant avant de poser le casque sur le bureau et de foncer vers le quartier général. L'homme entra en trombe dans la pièce et s'exclama devant les quelques dignitaires présents.

Le Directeur est en vie !

Le silence s'installa brièvement avant d'être rompu par une seule voix de l'assistance.

Passons au plan B.



Kolene - Mine abandonnée
2 heures plus tard
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Combien de temps ? Oui, il aurait bien dit une éternité. On l'avait balancé dans cette taule sans lumière, avec quelques séances de torture par semaine et le minimum de nourriture pour survivre. Il avait compris au fil des nombreux interrogatoires qu'ils ne voulaient pas lui soutirer d'infos, et si il était resté en vie, c'était pour alimenter un tout autre dessein, à n'en point douter.

Un garde vint se placer devant sa cellule, celui-là même qui contemplait régulièrement la lente déchéance du prisonnier, en tentant d'y contribuer parfois. Le bougre le fixait avec un sourire en coin, il avait sans doute une autre idée tordue derrière la tête. Il se plaça alors en face de la gamelle d'eau du détenu, cracha d'abord puis ouvrit son pantalon, commençant à uriner sans gêne aucune.


Hé Ned ! Pas besoin de lui donner à boire au trouduc', je viens de lui faire un p'tit cocktail maison.

Aucune réponse ne vint le contenter, aussi décida-t-il de hausser le ton, toujours appliqué à déverser son urine dans la gamelle de Varracht.

Ned ? Qu'est-ce 'tu branles ?

Un bruit sourd semblant venir du fond du couloir attira l'attention du zigue, mais à peine tenta-t-il de reboutonner son pantalon qu'un tir de blaster vint le percuter en pleine tête, le faisant tomber lourdement contre les barreaux de la cellule. Une lumière aveuglante obligea Varracht à plisser les yeux, il pouvait à peine distinguer une silhouette qui ouvrit la porte du vulgaire cachot. La lumière une fois éteinte, l'espion fixa un moment la personne qui lui faisait maintenant face, main tendue pour le relever, et quelle ne fut pas sa surprise quand il reconnut la trogne d'une vieille connaissance. Il racla sa gorge et eut bien du mal à s'exprimer, une toux sèche l'affectant depuis quelques jours.

Tu es bien la dernière personne que je m'attendais à voir ici.

Puis il saisit la main de sa sauveuse, se relevant péniblement de sa couchette.
#37265
Aux abords de Coronet
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L'airspeeder fila à vive allure, sa conductrice semblait pleinement concentrée et très peu prompte à converser. Norin se risqua pourtant à briser le silence, un trop plein de questions qui le taraudait l'obligea à délier sa langue.

Comment m'as-tu retrouvé ?

Un indic' qu'était encore chez les p'tits pourris. Et malgré les infos qu'il a lâchées, j'ai quand même dû contourner plusieurs lois pour te retrouver.

J'imagine que je devrais me sentir flatté. Dois-je en conclure qu'on est de nouveau à l'abri ?

Non, pas encore hélas. On sait depuis un moment que quelqu'un nous torpillait de l'intérieur, ça nous a valu pas mal de pertes. Ça risque de continuer si on enraye pas la machine.

Je ne peux plus m'approcher de la Ligue, comme tu peux t'en douter.

Ce n'est pas grave, j'ai besoin de toi pour retrouver ton chef.

Le directeur ? Il a disparu ?

Votre QG a sauté il y a quelques heures, mais il n'y était pas à ce moment-là. Maintenant qu'il est isolé, il sera sans doute la prochaine cible de ces salopards.

Une grande partie de son unité venait de disparaître, un sentiment de culpabilité commençait alors à l'envahir. Il estimait avoir manqué de prudence durant les jours précédant sa capture, ce qui aurait selon lui précipité leur débâcle. Il but dans la gourde qu'elle lui avait passé à la sortie de la mine, son regard vide et perdu dans le paysage qui défilait rapidement. La dame le tira de sa courte apathie en lui frôlant l'épaule.

Il faut qu'on le retrouve, tu comprends ?

Oui... Attends.

L'homme pianota sur le pad relié à l'airspeeder pour entrer des coordonnées.

On doit rejoindre ce point.

C'est proche d'une grande place, ça risque de nous exposer.

On n'a pas vraiment le choix, c'est à cette planque que j'ai de quoi le contacter.

Ah... Bon, laisse-moi appeler un peu de renfort.

Elle activa son comlink oreillette.

Oubliez ce que vous êtes en train de faire, je l'ai récupéré .

...

Elle vous suit depuis combien de temps ?

...

Appréhendez-la rapidement, sinon semez-la et rejoignez le point que je vous envoie.

Elle mit fin à la communication juste après avoir transmis les coordonnées.

Tes collègues ont des ennuis ?

Un élément nuisant à notre mission. Ils vont lui faire passer l'envie de gêner la Loi.

L'acquiescement de Norin ne laissa pas transparaître ses inquiétudes et ses doutes quant à la suite des opérations. Il n'était plus dans le circuit depuis son enlèvement mais avait pour autant l'impression d'être encore dans la nasse. Un simple mauvais pressentiment, dira-t-on.




Quartier Est de Coronet
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La filature, un art dans lequel Daklan n'excellait pas, pour sûr. Elle avait même la quasi-certitude de s'être fait griller plusieurs fois pendant cette longue heure et demi de trajet qu'elle n'avait clairement pas l'habitude de prendre. D'ailleurs, elle espérait quoi au juste ? Que pouvait-elle bien faire face à ces molosses ? Un sentiment de vengeance l'avait animée pendant une poignée de secondes et la voilà embarquée depuis presque deux heures dans une situation qu'elle ne maitrisait pas, et qu'elle ne maitriserait assurément jamais. Oui, finalement le plus raisonnable était encore de changer de route, de se terrer un temps et... D'éviter à tout prix le contact avec les quidams, ce qui semblait plutôt bien parti étant donné qu'elle venait de les perdre momentanément de vue. Un bref instant d'inattention avait suffi, la meilleure conclusion possible à cette affaire, pensait-elle sur le coup. L'airspeeder descendit progressivement jusqu'à se poser au sol, dans une petite rue semblant dépourvue d'activité. Elle coupa ensuite les moteurs puis expira tout en se calant bien au fond de son fauteuil. Jusqu'alors crispés, tous ses muscles se détendirent d'un coup d'un seul, comme libérés d'un poids insoutenable. Mais avant même de pouvoir profiter du calme ambiant, un canon de blaster vint se poser sur sa tempe, son regard osa se porter sur son agresseur mais elle se ravisa lorsque la pression du cylindre métallique augmenta sur son front.

Sors.

Ce qu'elle fit, sans broncher ni tenter d'agripper l'arme au fond de la poche de son manteau. Elle avança jusqu'à atteindre l'airspeeder qu'elle avait suivi tout ce temps, sans apercevoir le coéquipier du bougre qui la tenait en joue.

Ok, maintenant pose tes mains sur le capot.

La fouiller, suite logique d'emmerdes à venir. Elle s’exécuta, et espéra intimement que l'homme était assez idiot pour ne pas vérifier les poches intérieures de son manteau. Il commença à la palper au niveau des jambes quand la sonnerie d'un comlink retentit à bord de l'airspeeder. Il arrêta son mouvement au niveau de la cuisse de la dame, se relevant pour s'occuper de cet imprévu, alors juste à côté d'elle.

Bouge p... aaargh...

Le coup avait été brusque et semblait avoir fait mouche. Les parties génitales de l'agresseur avaient été violentées dès lors qu'Ethea vit le blaster adverse pointer dans une autre direction que la sienne. L'homme s'écroula à terre et tenta de viser la dame avec son arme.

Pauvre c...

Aucun tir ne partit, car Daklan, pourtant en pleine crise de panique, crut bon d'asséner un coup de savate en pleine figure de son agresseur. Elle l'entendit gémir pendant qu'elle s'installa dans l'airspeeder puis décolla en trombe. Son cœur battait la chamade, le vaisseau filait à vitesse folle, elle n'arrivait plus à canaliser ses pensées. Fuir, oui, ce n'était même pas une option, mais pour aller où ? Elle aperçut alors un itinéraire pré-établi sur le tableau de bord, menant à une place toute proche. La tentation était grande mais elle sentait sa peur prendre le dessus, sa raison approuvait également cette inhibition. Rester à l'écart, ce ne serait pas plus mal...



Place Madine
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Norin attendait près du vaisseau pendant que sa collègue s'était postée un peu plus loin dans un coin de rue, le comlink oreillette manifestement encore actif. Le duo attendait l'arrivée de quelques agents, soi-disant dans le but d'être opérationnels dès qu'il auraient la localisation du directeur. L'ex-infiltré ne pouvait s'empêcher de penser que quelque chose lui échappait, quelque chose d'important.

Un airspeeder vint se poser à côté du leur, laissant apparaître un seul homme à l'intérieur du véhicule. L'agente rejoignit Varracht, ce dernier ne pouvant se retenir de lâcher une légère pique pendant qu'il sourcillait ostensiblement.


C'est ça les renforts ?

La dame interrogea l'autre homme du regard.

Où est ton binôme ?

En train de s'occuper du cas de la fouineuse.

Cette voix... Cela n'était pas sans lui remémorer quelques souvenirs diffus. Il eut affaire à cet homme, ce timbre de voix lui disait quelque chose.

On en est où pour le directeur ?

Norin a une piste. Il faut se tenir prêts, car si nous l'avons, il nous restera encore un espoir.

Attends là, qu'est-ce que tu viens de dire ?

Qu'il y a encore un espoir ?

Non, avant ça ?

Qu'il faut se tenir prêts ? Je ne te suis pas là.

Ce ...nous l'avons..., cette voix qui lors de sa capture avait résonné dans sa tête avant son évanouissement complet. Un moment qui fut gravé dans sa mémoire, le doute avait alors laissé place à la certitude. La dame semblait dans l'incompréhension, et alors qu'elle tenta de lui toucher le bras, Varracht l'agrippa pour la charger contre l'airspeeder. Ne s'assurant même pas de l'avoir mise hors d'état de nuire, il reprit sa course en direction du gorille qui tenta de sortir son blaster, en vain étant donné que son opposant était déjà au contact pour lui asséner un crochet en pleine gencive. L'arme tomba à terre, mais les deux hommes continuèrent de se cogner, le mastodonte à son tour offrant une bonne série de coups de poing dans les côtes de Norin. Un goût ferreux envahit le fond du palais de l'agressé qui esquiva le dernier horion du colosse pour appliquer une prise sur son bras et ainsi le contraindre à poser un genou à terre. Il termina son action en faisant décoller son genou qui fit lourdement claquer la mâchoire de son adversaire et le sonna assez pour le faire s'effondrer. L'agent se releva et s'immobilisa aussitôt après avoir aperçu son ancienne collègue le braquer avec le blaster de l'homme gisant sur le sol.

Stop !

Norin détourna son regard vers la personne qui venait de les apostropher, une nouvelle surprise venait encore de poindre.



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Renaissance et métamorphose

Elle s'était placée à bonne distance du groupe, blaster au poing et visant la femme qui lui faisait face. Cette dernière, manifestement un peu sonnée, s'adressa à Daklan d'un ton calme.

Vous interrompez une arrestation de la CorSec, je vous conseille de passer votre chemin.

Qui fait partie de la CorSec ici ?

Son opposante qui continuait de pointer son arme vers Norin glissa son autre main dans la poche de sa veste pour en sortir un badge qu'elle activa.

Lieutenant Lydia Derran. Pouvez-vous disposer maintenant ?

Lydia Derran, la fameuse. Celle qui avait indirectement entraîné Ethea dans ce bourbier. Son arme était toujours dirigée vers l'agente qui rangea son badge, la colère commençait à l'emplir de nouveau.

Dois-je comprendre que vous allez poursuivre cette obstruction ?

Daklan ne répondit pas, son regard s'était durci. On sentit alors comme une pointe d'impatience dans la voix de Lydia.

Puis-je au moins savoir qui vous êtes ?

Ethea Daklan.

Au moment où elle prononça son nom, elle put clairement lire la stupeur sur le visage de son adversaire. Ce fut alors d'un mouvement brusque que l'officier changea de cible...

Sa main qui empoignait l'outil de mort tremblait en visant l'hologramme d'entraînement. Son mentor s'approcha et releva légèrement le canon qu'elle tenait puis lui prit son autre main libre pour la joindre à la première.

Il faut que tu gagnes en stabilité si tu veux l'atteindre.

O... Oui.

Ne pense pas à la vie que tu vas ôter. Fais le vide dans ta tête et concentre toute ton énergie dans l'action.

Il appuya sur un bouton de la console près de lui, faisant s'animer l'hologramme et provocant un tressaillement chez la dame qui fit partir le coup.

... Et tire.

Ethea, tu m'entends ?

Extirpée de sa torpeur, Daklan observa la scène comme si elle avait été simple spectatrice. L'agente qui lui faisait face était alors à terre, son cou semblant carbonisé. Norin s'approcha lentement de la dame pour baisser l'arme qu'elle pointait encore droit devant elle puis finit par saisir l'objet.

On ne peut pas rester ici, suis-moi.

Elle s'exécuta sans mot dire, les yeux rivés vers le corps sans vie et ce jusqu'à leur fuite dans une ruelle adjacente. Elle venait de tuer quelqu'un, pourtant aucun remord ne se fit ressentir.
#37342
    Image
    Selina Kane


    Le journaliste sursauta, visiblement surpris par les éclats de voix qui provenaient du bureau du président de la chaîne, il tourna la tête en direction du bureau, y décelant les silhouettes de la présentatrice la plus célèbre du Corellia Sector Newsfeed, Selina Kane en prise avec le président. Une tierce personne assistait à la dispute sans pourtant intervenir, visiblement. Le journaliste plissa les yeux pour essayer de déceler le moindre indice sur ce qu’il se passait dans le bureau.

      - Mangel ! T’es pas payé pour rêvasser ! Je veux mon fichu article sur la mystérieuse disparition de Luke Skywalker !
      - Oui, désolé chef !

    Et Mangel de reprendre son boulot, collant son nez sur son écran.


    A l’intérieur du bureau, c’était l’apocalypse, à tel point que le président se prit à espérer que la Ligue Humaine vienne poser une bombe dans son bureau, avec sa mort viendrait le moyen d’échapper à sa présentatrice.

      - Je refuse de présenter ça à mes holospectateurs ! C’est pas de l’info, j’ai rien de concret !
      - Ecoute Selina, ton boulot c’est de présenter ce qu’on te donne, pas de vérifier la véracité ou non des faits donnés, vu ?
      - Ah oui ? Et si je refuse de la présenter, tu la vends comment ton ‘info’ ?

    Le président faillit s’effondrer de son fauteuil, s’il s’attendait à ce qu’elle peste et cherche à résister - c’était habituel avec Kane qui était particulièrement pointilleuse sur les infos qu’on lui transmettait - il détestait particulièrement quand elle commençait à faire pression sur lui de cette manière, le pire étant qu’il ne pouvait pas se débarrasser du visage le plus emblématique de son holochaîne d’infos. Selina Kane était connue même par delà le Secteur Corellien, on reconnaissait volontiers sa probité et son professionnalisme, des qualités pas forcément évidentes dans leurs métiers mais elle avait réussi à imposer cette ligne de conduite et les audiences avaient suivi, confortant sa position au sein de l’entreprise d’information. Une goutte de sueur vint tremper les tempes du président qui se tourna vers Glenn, son rédac’ chef, espérant y trouver de l’aide mais l’autre était visiblement trop concentré sur son datapad, l’obligeant à faire face à Selina, complètement seul, il tentait donc le bluff :

      - Et bien si tu veux pas me présenter cette info je me passerais de toi ! Que veux-tu que je te dise d’autre Selina ? Avec les récents événements c’est devenu la course à l’info, on doit grignoter des parts de marché, toi tu donne l’info, moi je récupère les crédits et je te permets de faire encore mieux ton job, c’était le deal, ça l’a toujours été. Fais ta diva si tu veux, mais c’est toi que ça dessert.
      - C’est de l’hypothétique ce que tu me donne, il n’y a presque aucun truc solide. Si on sort une telle info telle quelle on risque de créer plus de confusion qu’autre chose, est-ce qu’on veut vraiment de ça ?

    C’est ce moment que choisit Glenn pour intervenir :

      - Tu es journaliste Selina, tu as une info, tu la transmets, le solide c’est pas tellement notre boulot, qui plus est le citoyen doit savoir ce qu’il se passe, même si c’est mince.
      - On se débrouillera pour te faire un refresh au fur et à mesure de ce qu'on trouve, t'en fais pas.
      - Pffff… Très bien !

    Elle restait persuadée que c’était une très mauvaise idée.

    Une dizaine de minutes plus tard, après être passée par les maquilleuses, elle était fin prête pour présenter son JT. L’un des gars de la technique lui fit de la main, repliant ses doigts à mesure que le compte à rebours se rapprochait de zéro. Autour d’elle les droïdes caméras orbitaient comme des lunes autour d’une planète. Zéro.

      - Bonsoir, ici Selina Kane pour Corellia Sector Newsfeed, nous interrompons nos programmes pour un flash spécial, c’est avec le coeur lourd que je vous annonce que Corellia, déjà meurtrie il y a quelques jours par un attentat ayant fait des milliers de morts et ayant été revendiqué par la Ligue Humaine, a subi une autre attaque du même type, conduisant à la destruction entière de l’un des étages du bâtiment accueillant les Opérations Spéciales de la CorSec. Nous retrouvons Eyrnst Gloom, notre journaliste sur place. Eyrnst, vous m’entendez ?

    La liaison se fit, offrant une image saisissante, tandis qu’un corellien a la quarantaine bien tassée faisait face à la caméra on pouvait distinguer en arrière plan un bâtiment en proie aux flammes tandis que les équipes de soldats du feu appuyés par des droïdes cherchaient à maîtriser l’enfer qui avait envahi le sixième étage du bâtiment. Il y avait une grande agitation tout autour, on pouvait voir une foule au loin qui contemplait l’incendie.

      - Oui, Selina, je vous entends. Comme vous pouvez le constater nos valeureux pompiers se sont emparés de la chose, ils sont actuellement en train de combattre les flammes qui semblent ne pas vouloir finir.
      - C’est terrible… Est-ce qu’il y a un premier bilan des victimes fait par les autorités ?
      - Oui, les agents de la CorSec sur place sont parvenus à estimer qu’environ une quarantaine de personnes, principalement des agents des opérations spéciales de la CorSec, ont trouvés la mort dans cet attentat.
      - Est-ce que cette attaque a été revendiquée ? Est-ce qu’on peut la relier à celle perpetrée par la Ligue Humaine il y a peine quelques jours ?
      - Rien ne nous permet de l’affirmer pour le moment et les autorités n’ont pas voulu donner d’informations à ce sujet…
      - Merci Eyrnst pour tous ces éclaircissements. Nous venons d’être informés d’un nouvel événement s’étant déroulé sur la place Madine, la Corellia Sector Newsfeed a réussi à obtenir une holovidéo mais je dois vous avertir que ces images peuvent choquer les âmes sensibles.

    Glenn, derrière les caméras, avait fait de grands signes à Selina tandis que grâce au comlink il lui indiquait de nouvelles informations. La liaison avec Eyrnst Gloom prit fin brusquement pour diffuser une vidéo en boucle de quelques secondes montrant deux hommes dans un combat à mains nues tandis qu’une femme cherchait à les arrêter, un quatrième personnage rentra dans la scène, menaçant la femme tandis que l’homme le mieux bâti s’effondrait à terre. Là, après quelques secondes d’un suspens insoutenable, le personnage nouvellement arrivé tira sur la femme qui s’effondrait à terre. Après quoi les deux derniers debout quittaient la place à toute allure. La vidéo se figea sur les deux fugitifs, tandis qu’elle revenait en second plan.

      - Ce qui semble être une fusillade s’est soldé par la mort d’un agent de la CorSec qui, elle aussi, faisait partie des affaires internes. Il semblerait que quelque chose se joue en arrière plan, quelque chose qui s’en prends à nos forces de l’ordre. Et…

    Elle parut absente 4 ou 5 secondes mais reprit la parole :

      - La chose est confirmée, les deux fugitifs que vous avez pu voir dans cette holovidéo prise par des caméras de sécurité seraient Norin Varracht et Ethea Deklan, le premier un agent de la CorSec, des opérations spéciales lui aussi et la seconde l’ancienne Première Administratrice de la Nouvelle République, une proche de Leia Organa Solo. C’est vraisemblablement cette dernière qui aurait tiré sur Lydia Derran, une autre agente de la CorSec, la tuant sur le coup… Les autorités indiquent également que le corps de Nash Zirfyn a été retrouvé au domicile d’Ethea Delan, tout semble indiquer qu’il aurait été assassiné, la reliant de facto au meurtre. Par les saintes étoiles…

    Selina Kane, visiblement troublée, passa sa main devant ses yeux tandis que la vidéo repassait au premier plan, dissimulant son image. Elle avait vu beaucoup de choses dans sa vie, elle avait dû commenter beaucoup d’horreurs dans sa carrière de journaliste, mais là c’était beaucoup, même pour elle. Elle souffla un bon coup, prête à repartir à l’assaut :

      - Nous allons rester avec vous, en direct, pour essayer de comprendre la raison de ces évènements et s’ils sont interconnectés. Je suis Selina Kane et vous êtes sur Corellia Sector Newsfeed.
#37851
◘ ◘ ◘Image


Le directeur éteignit l'holoécran tout en émettant un long soupir.

Voilà qui ne nous facilitera pas la tâche.

Au moins la taupe est morte.

Une taupe est morte. Si je voulais l'attraper, c'est bien parce que je crains qu'elle n’œuvrait pas seule.

Un silence interdit s'installa pendant une poignée de secondes.

Il va falloir retrouver nos deux petits fugitifs, ils risquent gros à présent. Vous ne pouvez pas retourner à la Ligue ? Peut-être ont-ils déjà une piste les concernant.

Non, j'ai beaucoup trop fouiné là où je n'aurais pas dû. C'est pour ça que j'avais envoyé Nash Zirfyn investiguer à ma place sur la taupe, il était censé être blanc comme neige à leurs yeux.

C'est très fâcheux...

Oui... Mais ne vous en faites pas, je m'occuperai de les retrouver, j'ai d'autres contacts. En attendant, vous avez pu vous renseigner sur Diego Taiks ?

Il a essayé de se faire discret depuis l'attentat à son boulot, jusqu'à il y a 24 heures lorsqu'il a réservé une place sur un vol en partance pour Talus, en utilisant un de ses alias. Il est logé dans l'hôtel attenant au spatioport, il doit y être en ce moment-même.

Ne tardons pas alors.



Kor Vella - Sepfahn Plaza Hôtel
2 heures plus tard


Le duo était en face de la porte 202, le directeur frappa plusieurs fois avant d'entendre un signe de vie à l'intérieur de la chambre.

Oui ?

Room service, Monsieur.

Ah ben c'est pas trop tôt.

La porte s'ouvrit alors, laissant apparaître une silhouette.

ImageVous êtes allé sur Coruscant pour faire mon déj...

L'homme resta bouche bée une fraction de seconde avant de refermer brusquement la porte, laquelle se rouvrit juste après grâce à la clé que le directeur avait récupéré à la réception. Le fuyard était déjà en train d'agripper un sac au beau milieu de sa course effrénée puis atteignit la baie vitrée et l'ouvrit sans ménagement. Le duo tenta de rattraper l'énergumène qui ne se démena pas et sauta du deuxième étage. Yloss le suivit dans sa chute en enjambant la balustrade du balcon et se rendit compte qu'en bas l'attendait la piscine de l'hôtel.

Son corps s'immergea dans le bassin et refit rapidement surface pour suivre sa cible qui était déjà proche du bord. Taiks se fit aider par un groupe de baigneurs pour sortir de la piscine mais la main de son poursuivant l'agrippa par le col pour le faire revenir dans l'eau. Paniquée, la victime se retourna et mordit l'avant-bras de son assaillant qui serra les dents pour contenir non sans mal un hurlement, il décida alors d'appliquer un coup de genou au niveau du foie du bougre. La mâchoire du violenté se desserra alors aussitôt, ce qui permit à Yloss de reculer d'un pas et d'écraser son poing sur le nez du pauvre Taiks.


Aaaaaah ! Vous m'avez pété le nez ! Il m'a pété le nez ce con !

Plusieurs touristes au bord du bassin entrèrent dans l'eau, probablement pour s'interposer, mais furent interrompus par la sommation du directeur qui avait manifestement descendu en trombe les deux étages de l'hôtel, clairement essoufflé par la manœuvre.

CorSec ! Tout le monde sort de l'eau, et pas de gestes brusques !

L'ordre fut appliqué à la lettre, personne ne sembla vouloir s'opposer à l'autorité qu'il représentait. Yloss attrapa les menottes que le directeur lui lança à sa sortie du bassin et les serra aux poignets du fuyard, ce à quoi ce dernier répondit avec un rictus de douleur.

Hé ! Arrêtez, vous me faites mal !

Son tortionnaire lui signifia simplement d'avancer en le poussant vers l'avant. Yloss en profita également pour attraper le sac du quidam, puis le trio se dirigea vers les portes de l'hôtel pour regagner la suite de Taiks.

Une fois dans la suite, le directeur délia le prisonnier pendant que son complice s'assurait du verrouillage actif des fenêtres.


Bon, vous vous doutez de ce qui nous amène, Monsieur Taiks.

Taiks ? Attendez, je crois qu'il y a un malentendu...

Yloss vint se placer juste derrière l'interrogé, ce dernier se retournant légèrement avant de se raviser et de reprendre avec un brin de panique dans la voix.

Okay okay, j'ai la liste, calmez-vous !

Il tenta alors de se diriger vers la salle de bain mais fut rattrapé au bras par Yloss. Diego se détacha promptement de l'emprise de son agresseur pour faire alors face au duo.

ImageVous permettez que je m'occupe de la compote que vous m'avez fait là ?

Allez-y.

Il continua alors son chemin et, après avoir gagné la salle de bain, agrippa une serviette qu'il envoya à Yloss. Le directeur s'approcha de la salle de bain avant de recommencer l'interrogatoire.

La liste est certes capitale, mais j'aimerais également connaître le procédé qui a permis d'injecter tous les fonds dans la Ligue.

Majoritairement ? Du blanchiment d'argent.

Provenant de quelles activités ?

Ce serait plus rapide de lister les activités qu'ils ne font pas.

Mais encore ?

Tout je vous dis ! Les armes, les épices... Ils essaient même de démarrer des affaires dans l'esclavage.

Je ne comprends pas... Ça paraît bien trop gros, comment est-ce qu'ils auraient pu faire tout ça sans qu'on voie quoi que ce soit ?

L'interrogé sortit de la salle de bain, son tortionnaire pouffa de rire lorsqu'il vit la taille des cotons que le bougre se logea dans le nez. Ce dernier répliquant alors d'une voix nasillarde.

Hé ça va hein, on sait qui remercier pour ça ! Vous avez fait le nécessaire pour qu'on soit tranquilles au moins hein ? On va pas voir débarquer les gorilles décérébrés de la Ligue ici ?

Oui, vous pouvez parler sereinement.

C'est pas à vous que je demandais !

Du calme, tout va bien. La situation est sous contrôle.

Ouais... Comme ça l'a été pour la FairState, hein ?

L'homme lança un regard inquisiteur en direction d'Yloss. Le directeur se tourna vers ce dernier.

On aurait oublié de me parler de quelque chose ?

Rien d'important. Comprenez Monsieur Taiks que le temps nous est compté. Votre sécurité n'est pas compromise mais d'autres n'ont pas votre chance.

Ma sécurité ? Vous voulez qu'on en parle de ma sécurité ? Comme la fois où j'ai été menacé de mort par ces frappés de terroristes ?

Vous auriez dû venir nous voir dès cet instant précis.

Mais je suis venu ! J'étais mouillé jusqu'au cou et j'ai pourtant fait une déposition complète. L'agent m'a simplement ri au nez et je savais qu'il allait au mieux archiver ce que je lui avais dit. Mais vous savez la meilleure ? Pendant que j'étais en train de tout déballer, on m'a collé une prune parce que j'étais soi-disant mal garé. Oui oui, une prune gratuite !

Oh non, de grâce ! Pas encore le couplet sur nos agents qui auraient des quotas à respecter.

Si si ! Je vous le dis moi, on vous encule à la CorSec ! On vous encule !!

Bon bon ! Sinon, revenons-en à ce qui nous amène.

Hein ?

Leur couverture, Monsieur Taiks, leur couverture.

Aaaah ! Bah des sociétés écrans, pardi ! Et comme ils ont l'air très prévoyants, ils font dans le dommage collatéral.

Un silence pendant lequel Yloss et le Directeur se regardèrent avant d'interroger Diego de leur regard perdu.

Okay, sachez simplement qu'ils créent des entreprises de toute pièce sur lesquelles ils placent beaucoup d'argent. Mais vraiment, beaucoup d'argent. En double sécurité, ils dissimulent l'identité de l'entreprise avec un autre nom totalement faux, lui aussi créé pour l'occasion, lorsqu'ils ont besoin de faire entrer et sortir les fonds de l'entreprise. Si le pot aux roses est découvert, pas de problème, vu que les entreprises étaient fictives dès le départ.

Et comment ça peut passer sans qu'on s'en aperçoive ?

Mais c'est ça la magie de l'administration Corellienne ! On sous-traite une partie des tâches gouvernementales à des tiers privés.

Dont la FairState...

Voilààààà, ça commence à percuter !

Alors si je comprends bien, vous n'avez que de faux noms dans votre liste.

Justement non, j'ai des numéros de compte et des noms qui sont tout ce qu'il y a de plus vrais. Il nous fallait ces données pour les crypter ensuite, c'est nous qui nous occupions de la dissimulation. J'étais quelqu'un de confiance à leurs yeux...Il hésita un instant avant de reprendre.... parce que j'avais déjà trempé dans ce genre de combines du temps de l'Empire.

Nous ne sommes pas là pour vous faire un procès. Donnez-nous la liste et on s'occupera de les faire tomber.

Oui, en parlant de la liste...

Vous ne l'avez plus ?

Ah si si, le problème n'est pas tant de l'avoir que de la lire...

Attendez... vous n'avez pas le code de décryptage ?

Vous êtes marrant vous ! Vous me dites de me barrer avant que ça pète alors que j'étais en train de regrouper les fichiers, le slicer de la boîte a à peine eu le temps de chiffrer le tout.

Bon... Donnez-nous ça, on se chargera aussi de la décoder.

Ah non non non ! Je viens avec vous, impossible de la copier tant que c'est crypté et c'est mon assurance vie.

C'est nous votre assu...

Est-ce que je peux vous parler un instant ?

Euh... D'accord.

Monsieur Taiks, allez donc vous préparer dans la salle de bain.

L'homme opina du chef et s'enferma dans la petite pièce. Dès qu'il entendit le verrou s'activer, le directeur prit Yloss par le bras, ouvrit la baie vitrée et prit place sur le balcon avec son acolyte du moment.

Vous saviez pour l'attentat avant qu'il ne soit commis, vous n'avez rien fait pour l'empêcher.

Attendez là... J'ai eu l'info très peu de temps avant l'incident, et même si j'avais passé un appel, on ne m'aurait probablement pas pris au sérieux. Et puis...

Et puis quoi ? La vie de tous ces pauvres gens ne comptaient pas ?

Si le bâtiment n'avait pas sauté, notre cadre aurait probablement été intercepté par la Ligue, et la liste aurait été détruite.

Sauf si vous m'aviez prévenu à ce moment précis, j'aurais pris la chose au sérieux.

Et ce, même si je n'avais pas encore eu le nom de la taupe dans vos services ?

Peut-être pas, en effet. Sachez pour autant que je n'aime pas trop votre manque flagrant d'éthique.

On passera là dessus aussi, j'imagine.

Diego sortit de la salle de bain et rejoignit le duo sur le balcon.

Alors, lequel d'entre vous sait faire sauter des verrous de cryptage ?

Pas moi, mais je connais quelqu'un qui pourrait aisément s'en occuper.

Je n'en doute pas, mais est-ce que cette personne est fiable ?

Elle le sera pour l'occasion, j'ai quelque chose qui risque de l'intéresser.

On peut faire un tour à l’hôpital avant ? Je suis sûr qu'il va me falloir des points de suture avec vos conneries...

Fermez-la...

Oui... La ferme, Diego.
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