- mar. 28 avr. 2020 17:08
#37875
Votre manque de foi me consterne.
Le casque d’ébène se releva de quelques centimètres et planta son regard dans les orbites gonflés de son interlocuteur. L’imposante carrure de Grakkus faisait figure d’exception parmi les gens de son espèce. Si les Hutt étaient tous, sans exception, d’imposantes larves affublées d’une paire de bras flasques, il était l’un des rares à les avoir suffisamment musclés pour en faire d’impitoyables semeurs de mort. Cela restait insuffisant pour intimider le Sith, qui dégaina son sabre laser en guise de réponse. Il avait largement le temps de décapiter l’affreuse tête de ce serpent avant que les Magnagardes ne puisse le stopper. Mais en cédant ainsi à sa colère, il aurait anéanti tout ses efforts pour approcher le Hutt et gagner sa confiance. Le guerrier noir choisi donc, non sans regrets, la diplomatie à la violence aveugle.
Dois-je vous rappeler que ce sont VOS guerriers Niktos qui ont succombés aux manipulations du Jedi ? Et que dire de votre bête de foire parfaitement inutile face au Gigoran ?
Avant même que les droïdes IG n’aient pu enfermer Oryel dans l’étreinte mortel de leurs bâtons électriques, celui-ci les repoussa contre le transparacier de la loge d’un mouvement du poignet. Il n’avait pas l’intention de se laisser faire bien gentiment face aux intimidations répétées du Hutt.
Vous avez sous-estimé Dashel Nelievar une seconde fois, ne faites pas cette erreur avec moi.
La menace à peine voilée du Sith fit mouche et laissa le Hutt perplexe tandis qu’il faisait volte face et quittait la loge en décapitant les Magnagardes. Les machines firent une pause de quelques secondes, le temps que l’information fasse le tour de leurs capteurs, puis se remirent en marche comme si de rien n’était. Malgré l’absence de leurs têtes, les droïdes continuèrent de se relever, sans parvenir à accomplir l’objectif primaire qu’on leur avait confié. Oryel avait déjà disparu dans les nombreux corridors de l’arène, hors de leur portée, loin du Seigneur des Mouches et des cloportes qu’il appelait serviteurs.
Ambiance
La course poursuite qui s’était engagé entre les forces de Grakkus et Dashel avait laissé des traces dans le réseau de couloirs qui fourmillaient sous l’arène. En remontant cette piste de sang, le Sith était tombé sur une quantité de cadavres et de pièces détachés qui ne le surprenait nullement. La chasse avait duré moins d’une heure mais c’était largement suffisant pour qu’un Jedi fasse un tel carnage. Ceux-ci étaient réputé pour être d'autant plus redoutables lorsqu’ils sont acculés. Tandis qu’il redoublait d’effort pour parvenir à rattraper sa proie, Oryel fit appel à ses souvenirs pour retracer une carte mentale des lieux. Il avait pris soin de mémoriser en détail les plans de cette arène en prévision de cet instant et savait pertinemment dans quelle direction se dirigeait le groupe de fuyard. Le meilleur moyen pour Dashel de sauver sa peau était de quitter Tatooine et pour cela, il lui faudrait voler un speeder afin de se rendre directement au hangar de son vaisseau. En toute logique, la Force devrait le guider vers le garage le plus proche et c’est là que le Sith le retrouverait.
Oryel prit donc à droite, pour faire un détour qui lui permettrait de perdre les quelques précieuses secondes nécessaires au Jedi pour quitter l’arène. Le guerrier noir apparut donc l’arme à la main, au moment où Dashel montait sur un swoop, Merar dans son dos. En l’apercevant, le Gigoran qui les accompagnait bondit de son propre véhicule et poussa un rugissement bestial pour l’intimider. Son dernier regard en direction du Jedi, laissait entendre qu’il comptait se sacrifier pour lui faire gagner du temps. Derrière son casque noir, Oryel lâcha un sourire carnassier. Au lieu de repousser son adversaire et stopper une fois pour toute les fugitifs, il se contenta d’allumer son sabre laser et de faire face à l’Alien. L'humain et la Nautolan s'enfuirent tandis que, du haut de ses trois mètres, la bête toisait son adversaire en respirant bruyamment. Le duel qui s’annonçait rappela au Sith celui qu’il avait mené contre un Jurgoran de Dromund Kaas et il ne put s’empêcher de noter que les deux créatures possédaient quelques similitudes physiques en plus de leurs noms voisins. Il n’était donc pas du tout impressionné par la carrure du Gigoran, tout comme l’imposante stature de Grakkus l’avait laissé de marbre.
Viens.
Contre toute attente, la créature attrapa son propre véhicule et après l’avoir fait tourner comme une fronde, l’envoya brutalement en direction du guerrier noir. Mais alors que ce boulet de canon allait frapper sa cible de plein fouet et l’écraser sans pitié sous sa carcasse de métal, elle dévia en direction du ciel et s’écrasa contre le plafond d’acier dans une explosion. Avec nonchalance, Oryel garda la paume tendue face à lui et entama une marche fière et déterminée vers l’alien, tandis que les morceaux du swoop retombaient autour de lui. Le Sith poursuivaient ainsi sa route sous cette pluie de débris qui, soumise à la Force, ne pouvaient ni l’écraser, ni même l’effleurer. Surpris, mais bien loin de s’avouer vaincu, le Gigoran réitéra l’attaque avec un autre véhicule, puis un autre et encore un autre. Chaque fois, ses projectiles manquaient inéluctablement leur cible qui poursuivait sa route inlassablement, une main crispée en direction de la bête, l’autre sur le poignet de sa rapière. Lorsqu’il ne resta plus aucun véhicule à portée de main, lorsque seul le corps de la créature pouvait faire office de rempart, celle-ci choisi de se battre plutôt que d’abandonner sa vaine tentative de triompher du mal.
Un coup de poing massif fusa comme le tir d’un canon à ion, mais cette fois encore, l’assaut échoua lamentablement. Le guerrier noir s’était glissé sur le côté, ne faisant cette fois appel qu’à la souplesse de son corps et à la force de ses muscles pour se glisser comme un serpent au plus proche de l’ennemi. Puis il frappa de sa lame écarlate, plantant ses crocs embrasés dans la chair de la bête, découpant ce bras qui avait eu l’audace de se dresser face à lui. Et tandis qu’un hurlement de douleur faisait vibrer l’air, le bourreau poursuivit son œuvre macabre et trancha à nouveau. Le silence retomba brutalement sur la scène, le Gigoran s’était figé comme une statue, son visage défiguré par la souffrance était tourné vers le Sith. Ses deux yeux noirs imprimèrent sur leur rétine le masque froid et désincarné du tueur, avant de se révulser dans un dernier soupir. Le corps de la bête se disloqua en deux au niveau du bassin dans une gerbe de sang, la partie haute tomba en arrière tandis que le reste s’écroulait en avant. Oryel resta immobile un instant, contemplant avec délice cette boucherie. Un sentiment de parfaite tranquillité régna à l’intérieur de lui pendant une longue minute avant que sa main ne commence à trembler. Bientôt, la fébrilité de son poignet se transmis au reste de son corps et il dut chercher un endroit où s’asseoir pour ne pas s’écrouler. A chacun de ses mouvements, il pouvait sentir la plainte de ses fibres musculaires et le cri de douleur de ses nerfs. Une vague de chaleur l’envahit et sa respiration se fit beaucoup plus chaotique. Pour ne pas étouffer, il enleva alors son casque et tenta avec beaucoup de mal, de reprendre le contrôle sur son corps.
Son visage était celui d’un cadavre.
Thème | Force | Présentation | PNJ
Le casque d’ébène se releva de quelques centimètres et planta son regard dans les orbites gonflés de son interlocuteur. L’imposante carrure de Grakkus faisait figure d’exception parmi les gens de son espèce. Si les Hutt étaient tous, sans exception, d’imposantes larves affublées d’une paire de bras flasques, il était l’un des rares à les avoir suffisamment musclés pour en faire d’impitoyables semeurs de mort. Cela restait insuffisant pour intimider le Sith, qui dégaina son sabre laser en guise de réponse. Il avait largement le temps de décapiter l’affreuse tête de ce serpent avant que les Magnagardes ne puisse le stopper. Mais en cédant ainsi à sa colère, il aurait anéanti tout ses efforts pour approcher le Hutt et gagner sa confiance. Le guerrier noir choisi donc, non sans regrets, la diplomatie à la violence aveugle.
Avant même que les droïdes IG n’aient pu enfermer Oryel dans l’étreinte mortel de leurs bâtons électriques, celui-ci les repoussa contre le transparacier de la loge d’un mouvement du poignet. Il n’avait pas l’intention de se laisser faire bien gentiment face aux intimidations répétées du Hutt.
La menace à peine voilée du Sith fit mouche et laissa le Hutt perplexe tandis qu’il faisait volte face et quittait la loge en décapitant les Magnagardes. Les machines firent une pause de quelques secondes, le temps que l’information fasse le tour de leurs capteurs, puis se remirent en marche comme si de rien n’était. Malgré l’absence de leurs têtes, les droïdes continuèrent de se relever, sans parvenir à accomplir l’objectif primaire qu’on leur avait confié. Oryel avait déjà disparu dans les nombreux corridors de l’arène, hors de leur portée, loin du Seigneur des Mouches et des cloportes qu’il appelait serviteurs.
La course poursuite qui s’était engagé entre les forces de Grakkus et Dashel avait laissé des traces dans le réseau de couloirs qui fourmillaient sous l’arène. En remontant cette piste de sang, le Sith était tombé sur une quantité de cadavres et de pièces détachés qui ne le surprenait nullement. La chasse avait duré moins d’une heure mais c’était largement suffisant pour qu’un Jedi fasse un tel carnage. Ceux-ci étaient réputé pour être d'autant plus redoutables lorsqu’ils sont acculés. Tandis qu’il redoublait d’effort pour parvenir à rattraper sa proie, Oryel fit appel à ses souvenirs pour retracer une carte mentale des lieux. Il avait pris soin de mémoriser en détail les plans de cette arène en prévision de cet instant et savait pertinemment dans quelle direction se dirigeait le groupe de fuyard. Le meilleur moyen pour Dashel de sauver sa peau était de quitter Tatooine et pour cela, il lui faudrait voler un speeder afin de se rendre directement au hangar de son vaisseau. En toute logique, la Force devrait le guider vers le garage le plus proche et c’est là que le Sith le retrouverait.
Oryel prit donc à droite, pour faire un détour qui lui permettrait de perdre les quelques précieuses secondes nécessaires au Jedi pour quitter l’arène. Le guerrier noir apparut donc l’arme à la main, au moment où Dashel montait sur un swoop, Merar dans son dos. En l’apercevant, le Gigoran qui les accompagnait bondit de son propre véhicule et poussa un rugissement bestial pour l’intimider. Son dernier regard en direction du Jedi, laissait entendre qu’il comptait se sacrifier pour lui faire gagner du temps. Derrière son casque noir, Oryel lâcha un sourire carnassier. Au lieu de repousser son adversaire et stopper une fois pour toute les fugitifs, il se contenta d’allumer son sabre laser et de faire face à l’Alien. L'humain et la Nautolan s'enfuirent tandis que, du haut de ses trois mètres, la bête toisait son adversaire en respirant bruyamment. Le duel qui s’annonçait rappela au Sith celui qu’il avait mené contre un Jurgoran de Dromund Kaas et il ne put s’empêcher de noter que les deux créatures possédaient quelques similitudes physiques en plus de leurs noms voisins. Il n’était donc pas du tout impressionné par la carrure du Gigoran, tout comme l’imposante stature de Grakkus l’avait laissé de marbre.
Contre toute attente, la créature attrapa son propre véhicule et après l’avoir fait tourner comme une fronde, l’envoya brutalement en direction du guerrier noir. Mais alors que ce boulet de canon allait frapper sa cible de plein fouet et l’écraser sans pitié sous sa carcasse de métal, elle dévia en direction du ciel et s’écrasa contre le plafond d’acier dans une explosion. Avec nonchalance, Oryel garda la paume tendue face à lui et entama une marche fière et déterminée vers l’alien, tandis que les morceaux du swoop retombaient autour de lui. Le Sith poursuivaient ainsi sa route sous cette pluie de débris qui, soumise à la Force, ne pouvaient ni l’écraser, ni même l’effleurer. Surpris, mais bien loin de s’avouer vaincu, le Gigoran réitéra l’attaque avec un autre véhicule, puis un autre et encore un autre. Chaque fois, ses projectiles manquaient inéluctablement leur cible qui poursuivait sa route inlassablement, une main crispée en direction de la bête, l’autre sur le poignet de sa rapière. Lorsqu’il ne resta plus aucun véhicule à portée de main, lorsque seul le corps de la créature pouvait faire office de rempart, celle-ci choisi de se battre plutôt que d’abandonner sa vaine tentative de triompher du mal.
Un coup de poing massif fusa comme le tir d’un canon à ion, mais cette fois encore, l’assaut échoua lamentablement. Le guerrier noir s’était glissé sur le côté, ne faisant cette fois appel qu’à la souplesse de son corps et à la force de ses muscles pour se glisser comme un serpent au plus proche de l’ennemi. Puis il frappa de sa lame écarlate, plantant ses crocs embrasés dans la chair de la bête, découpant ce bras qui avait eu l’audace de se dresser face à lui. Et tandis qu’un hurlement de douleur faisait vibrer l’air, le bourreau poursuivit son œuvre macabre et trancha à nouveau. Le silence retomba brutalement sur la scène, le Gigoran s’était figé comme une statue, son visage défiguré par la souffrance était tourné vers le Sith. Ses deux yeux noirs imprimèrent sur leur rétine le masque froid et désincarné du tueur, avant de se révulser dans un dernier soupir. Le corps de la bête se disloqua en deux au niveau du bassin dans une gerbe de sang, la partie haute tomba en arrière tandis que le reste s’écroulait en avant. Oryel resta immobile un instant, contemplant avec délice cette boucherie. Un sentiment de parfaite tranquillité régna à l’intérieur de lui pendant une longue minute avant que sa main ne commence à trembler. Bientôt, la fébrilité de son poignet se transmis au reste de son corps et il dut chercher un endroit où s’asseoir pour ne pas s’écrouler. A chacun de ses mouvements, il pouvait sentir la plainte de ses fibres musculaires et le cri de douleur de ses nerfs. Une vague de chaleur l’envahit et sa respiration se fit beaucoup plus chaotique. Pour ne pas étouffer, il enleva alors son casque et tenta avec beaucoup de mal, de reprendre le contrôle sur son corps.
Son visage était celui d’un cadavre.
Modifié en dernier par Darth Irae le ven. 1 mai 2020 17:23, modifié 1 fois.