L'Astre Tyran

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Orbitant autour de la planète des Hutts, Nal Hutta, Nar Shaddaa est le spatioport du monde Hutt, connu dans toute la galaxie pour ses immenses gratte-ciels, ses mécaniciens spatiaux réputés, mais aussi pour sa fréquentation douteuse, composée de tout ce que le secteur compte de hors-la-loi. Surnommée la Lune des Contrebandiers, Nar Shaddaa est effectivement une plate-forme active pour la contrebande dans les bordures Médiane et Extérieure.
Gouvernement : Hutts
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By Sareth Daran
#39553
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La soirée était déjà bien entamée, plus grand monde ne prenait le risque de traîner ses miches dans le coin malgré que les éclairages publics multicolores soient toujours là à gaspiller de l'électricité à ne plus savoir quoi en faire... C'était la beauté des cités comme celle ci, la démesure, l'exagération, le gigantisme et l'amour des couleurs criardes. A cette heure ci, il ne restait des blousons noirs patrouillant dans les rues, des dealers se cachant dans les ruelles pour alpaguer le premier venu, des contrebandiers en quête de devises sonnantes et trébuchantes et des chasseurs de primes en pleine traque... Comme ce cher Sareth, en somme. Les rues vides de monde qu'il traversait faisaient résonner le bruit de ses éperons dans la nuit, de loin il n'était qu'une silhouette noire avançant d'un pas assuré, seul le Beskar sur son casque et ses épaulettes reflétait la lumière des nombreuses enseignes lumineuses, offrant à notre cowboy une allure de personne à ne pas déranger. Et d'ailleurs, peu osaient le déranger, tous s'écartaient de sa route, lui qui avançait d'un pas décidé, une main tenant son ceinturon pendant qu'une autre s'amusait à faire tourbillonner un blaster autour de son doigt, le tout accompagné par un léger sifflotement se frayant un chemin au travers de la visière en forme de T de son casque.

Était-ce de la frime ? Peut être un peu, mais dès qu'il s'agissait de se faire un nom, notre Mandalorien en maraude était toujours là pour laisser un souvenir des plus mémorables. Il avait un adversaire, un employeur et une cible à réduire au silence avant que l'adversaire n'arrive jusqu'à lui... Un contrat simple d'apparence qui, en raison de son prix, cachait évidemment un piège. Comme d'habitude ce petit malin de Varok ne disait pas tout, Sareth se doutait bien que quelque chose clochait et restait donc sur ses gardes... L'adversaire était une demoiselle entièrement rouge et noire, une Zabrak, une créature cornue à deux cœurs et à la force physique qu'il ne fallait pas sous estimer. D'autant qu'en l’occurrence, question physique, la créature avait été victime de mère nature, ses formes étaient encore plus prononcés que celle de Jessa, ce qui était un comble et ne devait pas rendre aisés les déplacements... Mais dans le cas de la guerrière rose, c'était tant exagéré que ça coupait toute envie, dans le cas inverse, la chose tatouée de toute part transmettait un tel malaise palpable par sa démarche qu'aucun érotisme ne l'animait, peut être était-ce cette abondance de rouge ou ce regard énigmatique... Toujours était-il que le Mandalorien, ne serait-ce que par son apparence déroutante, se méfiait de la dame et se demandait ce qu'elle avait bien pu faire à Varok, elle qui était visiblement aveugle... Peut être allait il le découvrir dans peu de temps, car ses pas l'avaient finalement mené à sa destination.

De là où il se trouvait, il avait un point de vue plongeant sur son futur champ de bataille, il pourrait aisément y faire du repérage, d'autant que la cible était visible depuis les hauteurs du gratte ciel sur lequel se trouvait Sareth... Une immense foule de Nar Shaddiens venus uniquement dans le but de voir des hommes et des femmes mourir face à des bêtes sauvages se trouvait dans les gradins. Ils étaient des milliers à hurler toute leur soif de sang alors qu'au beau milieu de l'arène, le dernier gladiateur encore debout, chancelant, regardait le Nexxu qui allait l'achever droit dans les yeux, tentant une ultime attaque mortelle contre ce dernier... Puis vint le sang, envers et contre tout, c'est le matou qui se retrouva au sol, la vibro-lame enfoncée dans le crâne. Ce que la force du désespoir pouvait créer chez les hommes avait de quoi faire peur, si Sareth s'était trouvé dans la foule, sans doute aurait-il applaudi avec eux l'effort herculéen du gladiateur qui quitta la scène avec les honneurs et une épaule en sang...

    - A présent messieurs, il est temps de passer au clou du spectacle !!! Gueula le gérant des arènes d'une voix grasse. Rashka le sanguinaire contre Grrrron le Rancooooooooooooooooooooor !!!

De telles manières rappelaient cette raclure de Kain, mais ce n'était pas le cyborg crasseux sus nommé qui s'occupait de gérer les arènes, mais bel et bien un humain chauve et ventripotent, blanc comme un linge, s'empiffrant de cuisses de Porg tout en tripotant à pleine mains les zones sensibles d'une Twi'Lek attachée à côté de lui qui s'occupait de présenter ces combats d'arènes grossiers et vulgaires du haut de son estrade... Inconnu au bataillon, Sareth ne l'avait jamais vu, mais ses combats d'arène semblaient avoir un certain succès auprès de la populace qui en redemandait. D'autant qu'à présent c'était un Kaleesh armé d'épées traditionnelles de son peuple quasi génocidé qui prenait place dans les arènes, regardant droit dans les yeux le beau Rancor qui lui faisait face sans exprimer une once de peur... Bien que le chasseur de primes adorerait voir le combat en entier, il lui fallait ne pas oublier la mission... Mais la question qui restait dans son esprit était la suivante : La dame en noir et en rouge, était elle déjà sur place ?
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By Éris Herae
#39614
ACTE II: LA CATHÉDRALE DU MASSACRE


Antre du Culte

Dansant sur un sol imbibé de sang tous festoyaient la macabre victoire du culte sur des tapis de cadavres. Entonnant de joyeuses louanges à l'égard de leur capricieuse Maîtresse, les derniers survivants se voyaient gratifiés d'une mort lente mêlant caresses odieusement douloureuses et coups de grâce miséricordieux et délicats. Rien n'était perdu. La chair se voyait somptueusement dressée sur des plateaux en argent tandis que le sang, doux nectar pour les palais raffinés étaient servis afin d'accompagner le tout. Les os, cheveux et dents devenaient de nouveaux instruments et matériaux à la disposition des perfectionnistes. La limace avait voulu jouer avec la Sombre Maîtresse et terrible avait été la honte subit ; l'ego légendaire du Hutt avait été bafoué. L'humiliation accordée avait été louée aux sons de piaillements stridents d'excitation. Alanguis sur des coussins, les zélotes perfectionnistes applaudissaient avec révérence le sinistre art perpétré par les sanguinaires. Ces hérauts du supplice dispensaient plaies et cicatrices à tous. Parfaisant leur rite consistant à marquer la chair et l'âme à l'aide d'objet tranchant. Lascivement étendus aux pieds de la Maîtresse des lieux, les suivants appartenant à la caste des Courtisans échangeaient sans cesse commérages et caresses dans l'espoir de gagner les faveurs de leur intraitable tyran. Éris ne se laissa pas distraire par ces tendresses illusoires. Son esprit malade se voulait soucieux, les Hutts étaient connues pour leur rancune tenace pouvant s'étaler sur des siècles. Varok l'informateur n'en resterait pas là et chercherait à nuire à la Maîtresse et son culte. La loi du talion, le principe de réciprocité du crime et de la peine étaient chose courante chez les Kajidics. La Dame écarlate avait à ce jour deux faiblesses, son culte et son maître.

Son culte était bien caché dans les bas-fonds, bien que la tâche ne soit pas impossible ; il faudrait investir des ressources considérables afin de débusquer ce lieu secret. L'arme que brandissait le palais impie pour se défendre était la tentation qui exhalait de lui. Arme puissante que celle-ci ; s'attaquant au corps et rongeant l'esprit. C'est en attisant les sombres tentations du commun des mortels qu'elle les emprisonnerait tous dans sa toile. Jusqu'à une corruption totale. Le plus compliqué n'était pas d'y rentrer, mais d'en sortir une fois les instincts attisés...

L'ancien maître d'Éris était une cible de choix, déjà connue du Hutt et bien plus accessible que le culte du jedi noir. Protégé par de nombreux gardes, l'arène était son domaine et son refuge. Si la Maîtresse ou le Hutt souhaitait avoir une entrevue ou l'atteindre par la force ; il faudrait jouer habilement sous peine d'être sévèrement punis. Moyen fiable de mettre la Zabrak dans une position délicate. Une course contre la montre s'engagerait donc...

Subtilisant avec douceur un datapad de luxe des mains d'une des belles-de-nuit à ses pieds, la Dame Écarlate se mit à rédiger une missive à l'attention de son ancien propriétaire. Au gré des mots qui apparaissaient sur le petit appareil électronique, Éris sentait son cœur sombre et flétri se serrer. Son maître... Il représentait bien des choses, c'était grâce à lui qu'elle était devenue cette sublime monstruosité. Il était l'architecte de son changement, la main qui avait modelé son corps et son esprit. L'artiste donnant vie à la plus belle des créations ; elle était devenue autre chose rampant hors du ventre de son père afin de pourvoir la souffrance dans son arène. Et la charitable Zabrak remercierait le Maître de l'arène comme il se doit... Une fois achevée, la tirade fut envoyée au Maître de l'arène par message crypté. Ses lèvres se fendirent d'un sourire malsain, le Hutt pensait avoir une longueur d'avance sur la jedi noire, mais il n'en était rien.



Il la reconnaîtrait, le Maître connaissait jusqu'au bout de ses doigts boudinés chacune des âmes qui lui avait filé entre les doigts. Éris était de loin la plus mémorable qui soit, tous deux s'étaient mutuellement marqués. Caius Justyr avait remodelé la sombre créature en instrument de sa volonté tandis qu'elle avait essaimé dans son esprit les graines de la folie. Patient et intelligent, le Maître reconnaîtrait dans les mots de son ancienne esclave tous les avertissements qui lui étaient dédiés. Bien qu'elle puisse représenter un danger pour son propriétaire de jadis, Éris se positionnait du côté de son créateur. Le mettant en garde, d'un assaut potentiellement imminent, d'un Hutt cherchant à le nuire. La sublime litanie de la dame suffirait à réveiller la paranoïa latente du Maître de l'arène, de façon à ce qu'il n'accorde sa confiance à personne si ce n'est l'ange gardien écarlate que représentait la Maîtresse du culte. Que Varok envoie ses pitoyables hommes de main dans la cathédrale des massacres... Ils ne seraient que de la chair à canon pour les aberrations hurlantes tapies dans les ombres de celle-ci.


Ce passage contient des scènes explicites ou de nature à choquer.
Appartements privés de la Maîtresse

"Hadès - In the Blood"


D'un pas lent, Éris entra dans ses appartements. Tirant sur ses liens avec la Force afin d'attirer à lui l'élu des sanguinaires ainsi que moult servants pantelant sur des coussins de soie ; la Maîtresse fit clore les portes de son domaine privé. Une fois les grilles de sa prison refermée sur ses ouailles, nulle ne pouvaient s'échapper sans le consentement de leur sinistre Amour. Assise sur son trône fait d'un amalgame de matières indicibles et putrides, la déesse écarlate tendit sa main vers son élu. Déposant celui-ci sur sa couche avec lenteur et sensualité. La Force caressait la moindre parcelle de sa peau, à travers celle-ci la Maîtresse du culte voyait. Sa vue lui avait été ravie, mais c'était à travers cette dernière qu'elle percevait désormais le monde. La vérité était invisible pour les yeux, l'on ne voyait bien qu'avec la Force. Les zélotes parés d'habits en lin se couchèrent sur des draps noirs comme la nuit, le regard débordant de lascivité et d'espérance. Leur peau d'une couleur diaphane contrastait avec le tissu. Vierges de toute abrasion, ils étaient d'une perfection et d'une beauté sans égal. Pures de corps et d'esprit, dénués de stigmates et de l'aliénation qui caractérise les membres du culte ; ces âmes mortelles avaient par naïveté glissé dans les bras accueillants de la Maîtresse. Le parfum sirupeux et toxique du lieu maudit avait réveillé leurs désirs inavouables. Envoûtant leur âme et tordant leur esprit.

Je te les offre...


Le sourire de la Zabrak était aussi radieux que le printemps, sa langue acérée susurrait des promesses à demi mots. Promettant d'exaucer les souhaits enfouis au plus profond du sombre cœur de son champion. Mais tout ceci avait un coup, un coup terrible à payer. La Dame Écarlate se ferait un plaisir de réclamer son dû. Enchaînant l'âme désormais sienne pour se gorger de tous ses vices et peurs jusqu'à ce que les étoiles ne dépérissent. Les pupilles du champion se dilatèrent sous l'insoutenable attente que lui imposait silencieusement sa Maîtresse. Quand la conscience de la Zabrak caressa les frontières de l'esprit du Sanguinaire, celui-ci déchaîna les sombres pulsions qu'il avait jusqu'alors réfrénées. Aucun hurlement de douleur ne s'échappèrent de leurs lèvres pulpeuses, rien hormis des soupirs de plaisirs et de lamentation. Leur corps hurlait à l'agonie, se tordant sous des spasmes de douleur tandis que la lame rituelle du héraut se frayait un chemin dans la chair et les muscles. Pourtant... Pourtant leur esprit était serein. De leurs yeux doux et innocents s'échappaient des larmes de douleurs innommables néanmoins le calme de la pièce se voulait religieux. Qu'est-ce qui empêchait ces âmes d'appeler à l'aide ? De prier les cieux de mettre fin à leurs supplices ? Il n'y avait rien ici. Nulle divinité ne viendrait à leurs secours, personne n'entendrait leurs lamentations. Leur esprit si faible se trouvait prisonnier des doigts griffus de la monstruosité qui siégeait sur le trône impie. Ils seraient malgré eux, les tristes spectateurs du trépas de leur candeur. Car nulle naïveté, nulle pureté ne pouvaient fleurir dans ce temple de la décadence. Le sang se répandait sur les draps sombres comme la nuit, la chair se voyait marquée par l'anathème alors que la raison luttait contre un désir défendu faisant jaillir de leurs veines sectionnées des torrents de lave en fusion. La Force émanant de la Dame Écarlate manipulait l'esprit, le tordant à sa volonté afin de remodeler les sensations ressenties par les suppliciés. La chair mugissait telle une bête à l'agonie pendant que l'esprit chantait des louanges en l'honneur de cette délicieuse persécution.

S'adonnant à son sinistre art, le champion de la Maîtresse entendait une lugubre voix lui intimer des ordres. Depuis quand celle-ci lui susurrait des mots empoisonnés ? Depuis quand la Dame Écarlate communiait avec lui ? La notion du temps était superflue ici-bas. Le monde physique s'évanouit et le héraut se trouva dérivant dans un océan déchaîné de couleurs et de sensations. Au-dessus le ciel était rouge sang, et dans ce sinistre firmament écarlate une funèbre ombre se mouvait au loin. Elle était venue dans un seul but, et aucun lieu ne serait assez loin pour échapper à celle-ci. Le corps devint une créature effilée et tentaculaire d'ombres impénétrables. Enserrant la chair spectrale de son champion, un chœur de grognements déments s'échappa des infinités de bouches de la terrifiante obscurité. Des flots de salive s'échappèrent dans un torrent visqueux.

Ô Grand Héraut du Carnage !
J'exige ce qui me revient de droit !


L'ombre se mit à convulser prenant la forme d'une silhouette étincelante. Le ciel rugit tel un prédateur en colère. Léchant la terreur et le désir exhalaient par le héraut de la souffrance. Ses bras s'enroulèrent autour de sa chétive silhouette, ses mâchoires attendaient le moment propice pour se repaître du champion damné. Sa faim était abyssale, son appétit ne connaissait jamais la fin.

Apporte-moi la limace aux yeux porcins luisant entre les replis de peaux de son visage bouffi.
Retourne sur les restes encore fumant de sa cuisante défaite et rapporte la-moi vivante !
Toutes les âmes de votre cercle m'appartiendront, tous vos successeurs respecteront notre marché ?
Ils me serviront dans la vie et la mort ?


Ils te serviront Maîtresse.


Le monde physique sorti de terre, tel un nouveau-né rampant hors des entrailles de sa génitrice. Le héraut à bout de souffle se trouvait allongé sur la couche de la maîtresse des lieux. À ses côtés gisaient les corps sanguinolents de ces êtres à l'enveloppe brisée et à l'esprit corrompu. Leurs yeux ne reflétaient désormais plus que le vide abyssal du vide qui venait de prendre place dans leur cœur. Ils ramperaient désormais, tels des nourrissons à la recherche du sein maternel. Et le Champion des Sanguinaires ouvrira ses bras accueillants prêts à guider ses ouailles dans le chemin de la rédemption.

La Maîtresse vous tend sa Main et elle caresse votre esprit.
Vous y succomberez, pour entrer dans la terre qui ressemble à un rêve.
Fermez vos yeux et vous verrez l'accomplissement que vous désirez.


Ils ramperaient parmi les cieux noirs, à la recherche de soulagement. Et même si la dernière étoile venait à mourir, ils n'abandonneraient pas. Suivant l'éclat la Maîtresse jusqu'aux terres que leur esprit ne pouvait visiter. L'histoire du Chemin de l'Extase cachait de nombreux secrets. Comprendre le concept de celui-ci était un murmure naïf de ceux qui étaient esclaves de leur propre esprit. Car la compréhension était un concept humain et par conséquent n'existait pas objectivement dans la Terre de l'Extase Éternelle. Sortant du Culte, les nouveaux disciples de la voie sanglante accompagnèrent une cohorte de Sanguinaire menée par l'héraut de celle-ci. Ces jeunes âmes perverties suivraient la lueur de leur sinistre mentor jusqu'à ce qu'ils embrassent le changement ou sombrent à jamais dans les ténèbres de l'oubli. Et leur chemin menait à la morne cantina du Hutt humilié.

Fin du passage contenant des scènes explicites ou de nature à choquer.



Banquet de la Prospérité

Si ici-bas une espèce était bien sous-estimée, c'était bien les Hutts. La réputation du Cartel avait chuté avec le temps. Fautes à des choix considérés comme peu recommandables par certains. Taxer une route hyper spatiale trop fortement lors d'une conquête impériale. La liste était funestement longue. Puissante, l'organisation l'était encore cependant la peur et la puissance qu'elle inspirait autrefois n'était plus qu'une fugace sensation vous prenant aux tripes. Restaurer l'influence du Cartel était une tâche qu'aimaient entreprendre certains d'entre eux. Comme les membres du Cercle des Orgueilleux, ils n'étaient obsédés que par une seule et unique chose: eux-mêmes. Rien n'était plus exaltant que les regards brillants d'admiration, de jalousie et d'idolâtrie venant des castes inférieures. La vanité n'était qu'un des nombreux péchés favoris de la Dame Écarlate. Sous ses aspects de “banquet caritatif” le plus somptueux qui soit. Il était un véritable évènement sr la planète de Nar Shadda, un moyen certain d'étaler toute sa richesse sous le faux semblant de la charité et de la bonté. Si les Hutts pouvaient faire montre de leur faste et de leur puissance encore en main tout en faisant avancer les intérêts commerciaux du Cartel, alors tout le monde était gagnant.

À ses côtés se tenaient deux Shi'ido, espèce affreusement rare originaire de Lao-mon ; monde isolé et perdu dans la région des Colonies. Certains de ses esclaves étaient envoyés au culte, d'autres venants de celui-ci lui étaient livrés. Un échange de bon procédé entre la Maîtresse et son influent serviteur. Quant à ses possessions, il avait dépensé une véritable fortune pour mettre la main dessus. Cependant ces trésors comme il aimait à les appeler valaient plus que tout le sang versé. Un trésor comme celui-ci ne se mesurait pas en vie perdue. Êtres appartenant aux Changeants, ces créatures étaient de redoutables armes entre ses mains. Soumises à sa volonté, elles mettaient leurs talents aux services de leur intraitable maître. Un explosif miniaturisé implanté dans l'une des vertèbres de la nuque dissuadait tout esprit téméraire. Quant à lui, derrière son oreille droite se tenait un dispositif relié à son cerveau. Un mécanisme complexe et sophistiqué lui permettait au cas échéant de faire séparer la tête de leur corps. Elles étaient à lui et à lui seul... Il jura qu'il ne se séparerait pas d'une seule vie, pas de la moindre parcelle de peau.

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Ma mentore m'a enseigné ce qui est nécessaire pour régner sur son empire.
Je crée la vie et je la détruis...
La vie, est un acte de consommation.
Car vivre c'est consommé, les formes de vie qui peuplent les mondes ne sont qu'une ressource qui attend d'être convertie en capital.
Cette entreprise tout entière n'est qu'une infime partie d'une vaste et merveilleuse mécanique régie par les lois de l'évolution et tendue vers un unique objectif, générer du profit.
Ma mentore m'a donné conscience que chaque Société est une pyramide et que certaines vies auront toujours plus de valeurs que d'autres.
Mieux vaut l'accepter que se voiler la face.
La vie est le produit de consommation le plus crucial à la marge de l'univers.


Parangon de l'excès, il aimait à faire montre de sa pensée. La Corruptrice lui avait donné des ordres simples, glané des informations sur Varok le Hutt et le Kajidic inconnu auquel il devait être affilié. Hélas son orgueil était tel que le zélote se permit une innommable folie. Celle de mettre l'espace d'un instant de côté sa tâche sacrée. Peut-être cela lui en coûterait ? Mais l'arrogance était un fruit pourri auquel il avait pris goût. Nageant dans son élément, il était l'un des éclairés. Êtres élus destinés à emprunter un jour la route vers l'Extase Éternelle. Libéré des carcans des perceptions humaines. Plaisante discussion qu'il menait là avec un esclavagiste Zygerrien. Tous deux partagés le même métier et la philosophie des chiffres, qu'est-ce qu'une vie humaine ou alien ? Si ce n'est une denrée exploitable ? Une ressource inépuisable dont la valeur fluctuait avec le temps. Cependant une constante restait inchangée. Vivant ou mort, le vivant avait un capital. Que ce soit pour ses muscles, ses connaissances, sa beauté ou sa biomasse...


Arène de Caius Justyr Presady

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Dévorant frénétiquement la nourriture sans se soucier de la quantité ingérée, l'humain ventru se gaver de mets et de vin. Sans jamais parvenir à combler le vide incommensurable qui l'habitait. Dans ce regard porcin cachait par des paupières bouffies luisait les étincelles de la sensualité et de la vanité. Ses doigts boudinés caressaient tendrement les courbes chaloupées d'un jeune éphèbe Twilek dont la chaste nudité n'était préservée que par quelques lambeaux de soie. Son sombre regard dissimulé les abysses du désespoir, car derrière le masque de la puissance et de l'assurance se cachaient une paranoïa éternelle, des doutes et des suspicions qui rongeraient à jamais l'âme de cette difforme créature. Tels les dominus et deus ; empereurs romains de jadis, le maître des lieux offrait ce qu'il y avait de mieux pour la plèbe. Le sang et la sueur du Colisée et les vivants l'acclamaient pour cela, l'adulaient. Être supérieur des bas-fonds de Nar Shaddaa il était élevé au rang d’entité supérieure vers laquelle prospérait un culte de la personnalité. Demi-dieu des arènes et du sang, le l’adipeux était souvent comparé à Kain Krusher l'élu de ces cathédrales du carnage ; le père des massacres et des larmes. Ici-bas, humains et aliens s'adonnaient à leurs plus bas instincts. Ceux d'animaux sauvages, purs entité de violence. N’œuvrant qu'avec la grâce de celle-ci. Réduit à leur plus simple appareil, tous aboyaient telles des bêtes enragées devant la macabre scène qui se déroulait devant leurs yeux ébahis. Enchaînée à leur misérable existence, la ferveur de l'arène était la seule source de divertissement capable de faire battre avec force leur cœur en ruine. Toute vie se nourrit d'une autre. Le trépas d'une bête ou d'un gladiateur régénérant leur âme flétri lentement drainé par une harassante vie.

Comme l'avait été décidé les fidèles bedonnants et difformes du culte hédoniste se rendirent à l'arène du Maître. Dévorant frénétiquement leurs doigts bouffis devant le banquet sanglant qui se déroulait devant leurs yeux. Partout les membres et viscères fusaient en tout lieu, l'hémoglobine nectar des dieux se rependait sur le sol telle la pluie salvatrice du Tout-Puissant apportant abondance et prospérité à tous. Quelques goûtes de cette liqueur interdite vinrent ruisseler le long de sa joue porcine. Frémissant d'anticipation, le zélote trembla d'extase humant le doux parfum ferreux qui se mêlait alors à la sueur et l'urine. Sa langue baveuse et fongueuse se risqua à goûter ce fruit défendu. Encapuchonné comme ses pairs, l'opaque tissu dissimulait sa généreuse humeur dispensée abondamment après un tel festin. Aussi fugace fût-il, le bouquet de saveurs avait explosé en bouche telle un abcès dégoulinant. La ferveur du combat et le bruit assourdissant des spectateurs ne les stimulaient guère, ils étaient dévoués corps et âme à leur Sombre Amour. Plus encore, ils avaient eu vent de la nature du maître des lieux. Tous se dispersèrent, déambulant telles des âmes vagabondes ; des fantômes des loges. Hantant l'arène à la recherche d'être à tourmenter en secret. Leurs yeux luisants et petits brillaient de malice, leurs lèvres humides et boursouflées se touchaient l'une contre l'autre dans un suintement écœurant à l'odeur putride. Tous priaient, tous espéraient faire couler le sang et ramener leur macabre récompense dans la tanière dans laquelle ils vivaient. Festoyant sur des monceaux de cadavres, se remplissant la pense et buvant jusqu'à plus soif. En ces lieux, ils étaient les yeux et les oreilles du culte hédoniste ; des vipères difformes et à l'allure chancelante. Dure était la tâche qui était leur, cependant leur ferveur n'avait d’égale que leur insatiable faim. Du festin à venir dépendrait de la réussite de la mission, ils scrutaient tout, leurs regards inquisiteurs s'attardaient sur tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à des chasseurs de primes. Du moins, tout individu qui se parait d'atour demandant certaines ressources... financières. Si Éris était certaine d'une chose, c'est que le Hutt alignerait les crédits afin d'équiper ses hommes. Sa vie après tout avait plus de valeur que n'importe quel tas d'or...






Modifié en dernier par Éris Herae le mer. 29 juin 2022 19:10, modifié 2 fois.
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By Sareth Daran
#39631
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Ambiance

Les pas du Rancor résonnaient d'avantage dans l'arène, chaque frappe, chaque attaque, chaque cri galvanisait d'avantage la foule qui entamait des clameurs toujours plus puissantes. Ils hurlaient à s'en décrocher la mâchoire, à en cracher leurs poumons, à en perdre la voix... Ils n'avaient plus rien d'humain, tous autant qu'ils étaient se changeaient en des bêtes sauvages assoiffées de violence, de combat et de sang. Ils se chevauchaient les uns les autres, s'écrasaient et se bousculaient pour avoir le meilleur point de vue sur la scène... Il semblaient prêts à chevaucher les barrières pour goûter au sang eux même. Cette frénésie inhumaine, cette passion irraisonnée pour la barbarie était au cœur de chaque homme et chaque femme... Elle restait habituellement cachée, car il n'était pas bien vu de la montrer, mais face aux arènes, la nature profonde de ces humains et de ces aliens ressortait enfin, brisant les chaînes de la frustration pour hurler à tous son amour profond pour les fluides corporels. Ils étaient des milliers à réclamer le sang, observant le Kaleesh en train d'esquiver chaque frappe du Rancor avec grâce avant de l'escalader pour enfoncer son épée dans son œil. Un cri unanime déchira le stade, c'était celui du public, il commençait à bouillonner de l'intérieur face aux exploits du guerrier de Kalee... Et au beau milieu de cette troupe dégénérée, ils attendaient patiemment, cachés sous leurs capuchons. Leurs yeux vitreux et globuleux n'étaient pas tournés vers le combat, ils cherchaient l'intrus, celui qui risquerait de mettre à mal le plan de leur maîtresse... Leur regard croisa alors celui des gardes. Ils étaient deux fois plus qu'à l'accoutumée, patrouillant chaque recoin des arènes, s'assurant que personne n'était rentré sans l'accord du maître, restant à seulement quelques mètres de lui sur son estrade pour s'assurer de sa sécurité. Le gros lard attendait une visite, il était nerveux, guettait autour de lui à l'aide de ses minuscules globes oculaires couverts de graisse, transpirant à grosse gouttes comme la truie qu'il était... Il attendait une visite, pourtant personne ne venait à lui.

    - Vous êtes sûr qu'aucun intrus ne se trouve dans les gradins ?
    - On a déjà vérifié, personne de suspect n'a été repéré.
    - Et... Dans les couloirs et les niveaux inférieurs ?
    - Rien non plus monsieur.
    - Revérifiez...
    - Mais... Monsieur.
    - REVÉRIFIEZ !!! Gargouilla-t-il en crachant son suif.
    - ... Bien monsieur.

C'est au moment où les gardes retournèrent patrouiller dans tout le périmètre de l'arène que le prologue s'entama. Un instant suffit, un instant où ils laissèrent Caius seul avec son esclave, quelques instants seulement... Son arrivée ne fut signalée que par le son d'une armure atterrissant lourdement sur le sol. La silhouette casquée se tenait juste devant le grand porcin, rendue complètement sombre par les lumières de la nuit... Pourtant, sa visière en forme de T réfléchissait la lumière environnante, ne laissant aucun doute quand à la nature de celui qui avait été engagé pour la mission. Le silence régna dans la pièce... Justyr Presady souriait d'un air carnassier, coupant son microphone un instant. L'esclave Twi'Lek, elle, était tétanisée, ne sachant où se mettre et quoi faire, elle se cacha derrière le trône de l'obèse et difforme créature dirigeant ces arènes. En cet instant, les hurlements du rancor et les cris du guerre du kaleesh semblèrent se dissiper, tout comme les clameurs de la foule et les cris des spectateurs se faisant dévorer par des envoyés du Sombre Amour. Ils n'étaient plus que deux dans cette pièce.

    - Alors ils t'ont envoyé toi... Je te connais, j'ai vu ton combat dans les arènes de ce rustre de Kain.
    - Je me passerais des trivialités et je me contenterais des informations que je suis venu chercher. Où est le sabre ?
    - Tu penses que je vais me plier à tes menaces dans MON propre sanctuaire ?
    - Vous devriez si vous tenez à la vie.
    - Si tu me tue sans que je ne te dise rien, ta mission est échouée.
    - Oh mais vous ALLEZ me dire ce que je veux entendre, ce n'est pas la question. La question est de savoir si vous me le direz avec tous vos membres intacts et si je déciderais de vous épargner après vous avoir interrogé.
    - AHAHAHAHAHAHAHAHAHAH !!! Se mit à hurler de rire Caius. Toi... Toi tu es un vrai rigolo ! Tu sais quoi, je suis bon prince, je suis prêt à te donner la localisation du sabre si tu parviens à survivre à mes arènes !
    - Hein... ?
    - Regarde sous tes pieds et tu comprendras !

Lorsque le maître du sanctuaire sanguinolent leva son doigt pour appuyer sur un bouton dissimulé sur son trône, le Mandalorien aux réflexes aiguisés eut tout juste le temps de lever son blaster et tirer sur sa main... Caius agrippa sa main, ou devrais-je dire son moignon, complètement charcutée et calcinée par le tir de blaster lourd avant de l'écraser de toutes ses forces contre le bouton en hurlant de rage. En une demi seconde, Sareth tenta vainement d'activer son jetpack, mais la trappe située juste sous ses pieds le prit par surprise et le coupa en pleine action avant de le faire trébucher jusque dans l'arène. Sa pauvre tête lui sembla alors lourde comme une pastèque de Fellucia durant de longues secondes avant que, reprenant ses esprits, il ne parvienne à se relever. Il tint sa tête casquée, observa ses alentours en comprenant sa situation pour grogna en regardant l'estrade qu'il avait quittée quelques secondes plus tôt. De là haut, Caius semblait rire de bon cœur alors qu'il enroulait le vêtement de la pauvre Twi'Lek autour de son bras pour stopper l’hémorragie. D'un coup, un rugissement sauvage résonna derrière le Mando, le poussant à se retourner pour constater que le rancor avait gagné son combat contre le kaleesh. Jouant avec sa nourriture, le monstre géant attrapa sa victime à la main avant de la jeter en l'air pour l'avaler à l’atterrissage, mais il eut la désagréable surprise de voir sa proie se désintégrer au contact du champ de force qui entourait la zone de combat... Fuir en jetpack n'était pas une option.

    - Voyons si tu es meilleur que Rashka ! Mesdames et messieurs, vous avez de la chance, le spectacle continue !!!

Ça, ce n'était vraiment pas une situation de bonne augure... Certes il avait déjà réussi éliminer un Rancor avec l'aide de Misha, mais ils avaient une tourelle anti aérienne pour les aider dans cette lourde mission. Cette fois ci Sareth devait se passer de la tourelle anti aérienne ET de Misha, et pourtant les deux se seraient montrées d'une grande aide, l'une pendant le combat et l'autre après. Mais ruminer ses échecs amoureux n'était pas vraiment le moment idéal étant donné que Grrrron, affamé, galopait à toute vitesse en direction du Mandalorien pour le dévorer tout cru. D'une activation de ses propulseurs, Sareth put se jeter à toute vitesse sur la droite pour éviter la charge et dégaina ses deux blasters lourds, espérant qu'ils feraient plus de dégâts que ses Westar-34... Mais il s'avéra bien vite qu'à moins d'être extrêmement performants, les tirs de blaster rebondissaient toujours sur son cuir. Pourtant le Mandalorien continua cette manœuvre, visant les yeux de la bête pour que cette dernière cache son visage avec ses lourdes mains et doive donc se battre à l'aveugle, ce qui porta ses fruits puisque Sareth put passer entre les jambes de la bête en toute sécurité avant de constater que malgré son échec, le Kaleesh était parvenu à la blesser...

Le Mando pouvait décompter une blessure à la jambe, deux sur le dos et une dernière sur l'épaule droite du colosse à l'armure de cuir. Hélas, ledit colosse se retourna assez rapidement avant de charger le mercenaire en courant à quatre pattes cette fois... Et malgré que la créature reçut plusieurs tirs de blaster à la tête, elle ne détourna pas sa trajectoire et sa cible aurait sans doute trouvé la mort si elle n'avait pas eu la présence d'esprit de se propulser une fois encore pour que la créature passe en dessous de lui et vienne s'écraser dans un mur de l'arène, faisant trembler l'édifice sur le coup. La foule fut secouée elle aussi, mais par une clameur comme jamais elle n'en avait poussée... Et le spectacle n'était pas fini, car Sareth atterrit la seconde d'après sur le dos de la bête avant d'y enfoncer sa pique de force dans une des plaies déjà ouvertes, arrachant un cri de douleur au Rancor qui se roula par terre pour tenter de décrocher l'opportun, lui laissant à peine le temps d'arracher sa pique ensanglantée avant que ce dernier ne saute du dos de la bête et ne tombe au sol avant de rouler à de multiples reprises sur le sable de l'arène.

Sonné, le chasseur de primes eut tout juste le temps de se tourner, allongé sur le dos, et lever l’œil au ciel pour constater que le pied de la créature menaçait de s'écraser sur sa poire. L'activation salvatrice de ses propulseurs décida de ce qui l'attendait entre vie et trépas, et après avoir raclé le sol sur une dizaine de mètres en peinant à contrôler l'angle de son envol, il parvint à arrêter le générateur antigravité avant de peiner à se relever, entendant les pas du Rancor qui se rapprochait à nouveau dangereusement de lui. C'était peine perdue, sans possibilité de prendre son envol et de manœuvrer dans un environnement ouvert, il ne pouvait que vainement s'échapper de l'emprise mortelle du monstre géant... Quand soudain, des souvenirs de Fullucia lui revinrent, se couplant à des souvenirs plus récents. Grrron avait faim, s'il avait le choix il préférerait donc attraper et avaler tout rond plutôt que d'écraser. Lorsque Sareth se releva, c'est donc à bras ouverts qu'il accueillit la main du Rancor qui l'agrippa violemment pour le porter vers sa bouche. Il ne vit pas arriver le courant électrique qui parcourut tout son bras, traversant sa chair et ses muscles avec aisance... Car son épaisse armure de cuir était peut être résistante aux tirs de blaster, mais elle conduisait à merveille l'électricité produite par le manteau assommant du Mandalorien.

Le bras complètement paralysé, le Rancor hurla de douleur et tenta de rattraper Sareth avec son autre main, mais la petite peste avait déjà grimpé sur son membre endormi pour atteindre sa tête et enfoncer sa pique de force dans son œil jusqu'à atteindre la cervelle. La foule resta bouche bée, ne croyant pas ses propres yeux tant l'issue du combat était inattendue. Après avoir convulsé à deux reprises, l'immonde créature éborgnée s'écroula de tout son poids sur le sol, faisant trembler une fois de plus l'arène et forçant Sareth à rapidement retirer son arme de l'orbite sanglante de son adversaire avant d'atterrir au sol. Il reprit lentement son souffle, étirant ses muscles fatigués par l'effort et laissant ses poumons fatigués reprendre un rythme de respiration plus stable. Il leva alors son arme ensanglantée au ciel avant de se tourner vers Caius.

    - Je crois que tu as une promesse à tenir, gros porc.
    - Ahahahahahah... Ah. Nouvelle règle ! Le premier gladiateur, le premier garde ou le premier spectateur à me ramener la tête de ce Mandalorien empochera tous les gains générés par ce combat !

Caius n'était pas seulement un lâche, il était un traître, comme sa corpulence titanesque le laissait deviner. Sareth grogna, constatant que son supplice n'était pas terminé et que le bain de sang prophétisé par Eris ne faisait que commencer. Il se prépara pour la suite du combat, rengaina sa pique de force, dégaina ses blasters et pointa ses armes en direction de la foule qui se préparait à lui rentrer dedans à présent que le champ de force tout autour de l'arène avait été désactivé.
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By Varok le Hutt
#39984
Ruelle de Nar Shaddaa


« Où est Varok le Hutt ? »

« Je-je ne sais p-pas... »

« Répond, petit être, sinon je laisserais mes compagnons, ici présents, découper ta chair et traiter ton corps comme un simple os. »

« Je-je le jure, je ne sais pas où est ce Hutt. Je lui devais simplement de l’argent et il a récupéré son dû il y a bien longtemps. »

« Tu ne m’es d’aucune utilité alors... »

A-ARRRRGH

Les cris s’estompèrent rapidement et la ruelle désormais ne laissait s’échapper désormais que de petits bruits. Des sons ressemblant à ceux d’oiseaux dévorant un cadavre.



À bien des lieux de cela, au sein d’une des planques du Kajidic Gorensla



Pour la faire court, ce qui se rapprochait le plus d’une planque des Gorensla, était un entrepôt. Ces Hutts avaient bâti leurs profits et leur réputation sur la contrebande et les marchés noirs et surtout sur leur discrétion. Il n’était donc pas étonnant de voir que leurs planques étaient de gigantesques entrepôts avec quelques arrières-salles réservées pour les holo-communications et les « plaisirs » des maîtres gastropodes et de leurs employés. Les planques de ce clan se trouvaient d’ailleurs aux quatrecoins de la petite Coruscant. Un avantage indéniable, que mit à profit Varok.

Ce dernier était justement situé dans l’une de ses dites arrières-salles servant notamment de petit bar pour les gangsters et autres contrebandiers travaillant à la solde des Hutts du Kajidic Gorensla.

Accompagné de son compagnon gank léthale, il sirota un bon alcool tout en discutant avec Tyché. Cette dernière était ravis de pouvoir découvrir les coulisses du cartel Hutt car une partie d’elle s’était toujours demandé quels avantages il y avait de bosser pour un Hutt. De manière plus ou moins permanente en tout cas. Elle découvrit rapidement que les boissons gratuites n’étaient pas si mal comme bonus.

Lors de leur discussion, deux niktos avaient également intégrés l’arrère-salle et s’étaient accoudés au bar.
Sûrement déjà un peu alcoolisés, ils parlaient fortement et dérangeaient quelque peu la clientèle déjà présente.

« Alors comment ça s’est passé hic la collecte des dettes, l’ami ? »

« Oh, comme à chaqu'fois… le type a pleuré, dit qu’il n’avait pas l’argent et une famille à nourrir. On l’a secoué un peu hic et l’emplacement de 500 crédits est revenu à sa mémoire. »

« Il devait combien ? »

« Oh la bagatelle de 5 000 hic crédits, à mon employeur, Sinasu le Hutt. »

« Ouh pas sûr qu’il passe le mois le bougre. »

« Tu l’as dit, encore moins depuis qu’on hic lui a pété les deux rotules. »

« Et pour les 4500 restants ? »

« Aucune idée, on nous a dit de le faire rembourser ou de le tabasser. Si la prochaine fois, il ramène pas le fric, il meurt. Et la manière dont les Hutts récupèrent leur dû, hic m’intéresse pas... »

Au même moment, le regard du Niktos croisa celui du Hutt.

Le Hutt venait d’avoir une idée, grâce à ces deux hommes de mains blasés et bourrés.

Il se rapprocha d’eux et leur parla en Hutt.

« Bonsoir Messieurs. Vous m’excuserez d’avoir entendu votre conversation, mais celle-ci m’a grandement intéressée. »

Les deux hommes de mains voyaient leur sang faire un tour au sein de leurs petits corps frêle. Ils connaissaient le Hutt en question.

“Et en quoi pouvons-nous vous intéressés, S-Seigneur ?”

“Et bien, vous veniez de parler d’une collecte de dettes si je ne m’abuse. Et cela tombe bien car cela est ma spécialité et j’ai une affaire à proposer à votre maître. Dites-lui que je souhaite le voir pour lui faire une offre qu’il ne pourra pas refuser.”

Les deux niktos s’en allèrent, en titubant, d’une part à cause de l’effet de l’alcool et d’autre part à cause de celui de la peur qui venait de les submerger.

“Alors, partenaire, comme ça vous voulez voir le gros poisson de Nar shaddaa ? Vous avez quoi derrière la tête ?”

“vous allez bientôt le découvrir Tyché. Je viens d’avoir une idée qui pourrait nous rapporter.”

“J’aime entendre ce genre de phrase.”



Quelques heures plus tards, dans une autre planque du Kajidic Gorensla, actuelle cour de Sinasu le Hutt.



L’ambiance battait dans son plein dans la “cour” improvisée du Hutt qui siégeait au milieu de la pièce. Ce dernier était d’ailleurs l’un des Hutts les plus influents de Nar Shaddaa et du Kajidic de Varok. Entouré de danseuses et de ses plus proches conseillers, le Hutt se sentait puissant. Et il l’était, dû au contrôle qu’il exerçait sur les opérations du Kajidic Gorensla sur Nar Shaddaa.

Le spectacle s’arrêta promptement lorsque Varok fit son entrée. Les Deux Hutts ne s'apprécient guère et cela bon nombre des personnes ici présentes le savaient. Sinasu avait été le “gardien” de Varok durant un siècle. La pression était montée d’un cran.

“Oh OH Oh. Que me vaut ce plaisir, jeune Hutt ?” Le plus vieux des deux et le plus grand (ou gros) c’est selon, se lança en premier.

“Une opportunité à vous soumettre, Seigneur Sinasu. En échange je ne vous demande que deux services et une part des futurs profits.”

“Je t’écoute.” Dit le vieil Hutt avant de dévorer un met.




Quelques jours plus tard, Arène de Caius, juste après la chute du rancor et un peu avant l’attaque de la foule



“Tenez-vous prêts.”


Face au refus de Caius d’honorer sa part du marché et la mise à prime sur la tête du Mandalorien, la foule devint incontrôlable, certains commençaient déjà à descendre dans l’arène. La performance face au rancor du Mando en aura dissuadé plus d’un d’entrer dans l’arène pour se frotter à ce guerrier. Qui plus est, ils avaient vu le combat dans l’arène de Kain. Mais l’effet de foule dissipa la peur des autres, car ils pensaient sûrement que face à une horde il n’aurait aucune chance. Raisonnement logique vous me direz, sauf que le Mandalorien n’était pas seul.


Au même moment, le décervelé le plus proche du chasseur de primes reçut un méchant coup de blaster dans sa poire. Nul n’aurait pu dire d’où provenait le coup tellement l’arène était en ébulition. Le bruit du tir fut étouffé par les cris des spectateurs.

Le corps du premier à s’être approché ne fut pas forcément remarqué au début. Même le maître ne le remarqua pas, lui qui pourtant avait une vue surplombant l'ensemble. Ce dernier était plus préoccupé par l’état de son moignon emmitouflé dans les habits de la Twi’lek, mais surtout il désirait savoir ce qu’il allait manger prochainement.



Un autre décervelé s’approcha et lui reçut un tir de blaster sur un point sensible. Cette fois-ci le coup fut perceptible par une bonne partie des participants de ce macabre spectacle, le corps s’écroula également. Un troisième tenta sa chance et le troisième tomba également. Cette fois-ci nul doute, le tir provenait non pas des gradins mais du haut de l’arène. Cette dernière possédait une ouverture sur le toit. Et lorsque le quatrième brave leva les yeux vers le ciel, il vit un vaisseau et surtout un reflet. Ce fut la dernière chose qu’il vit, avant de tomber lui aussi.

Cela calma le reste du troupeau pour un moment. juste assez de temps pour permettre au Mandalorien de tenter une action.

Une petite chose tomba du ciel et heurta le casque du Mando. Cet objet était au sol et avait la forme d'un communicateur. Sur le derrière pouvait se lire le nom de la marque de la coque :

MUDHORNSHIELD !!!


“Beau combat l'ami, mais je crois qu'un peu de renforts ne ferait pas de mal. Maintenant.”

Soudainement plusieurs autres tirs de blaster se firent entendre et surtout voir, car ceux-là ne venaient pas du ciel mais du haut des gradins. On pouvait dénombrer au moins 4 tireurs perchés à différents coins des hauteurs du stade. La panique commença à s’installer au sein de la foule auparavant sanguinaire et cupide. Certains continuèrent de se diriger vers le Manadalorien mais le barrage de sniper se chargea d’une bonne partie, ne laissant que quelqu’uns à la charge du chasseur de primes.

La fenêtre était maintenant ouverte, à voir ce qu’allait entreprendre le guerrier de Beskar.

Fort heureusement, Varok avait recruté une petite équipe du kajidic. Des employés idéaux car ils ne savaient pas pour qui ils travaillaient réellement. On leur donnait, par l'intermédiaire d'un niktos, un endroit, un nom, des consignes simples, des crédits et vous pouviez considérer la mission déjà réussie. Ce genre de commandos aussi efficaces sont monnaies courantes au sein du Kajidic Gorensla.
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By Éris Herae
#42354

Ariès, Eris, Trios, Obsession




ACTE II: LA CATHÉDRALE DU MASSACRE
Partie I


Sang, larmes et langue d'argent
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Nous rampons parmi les ombres, aspirant à la réconciliation et à la félicité éternelle.
Nous invoquons tes dons. Nous invoquons ta lumière cramoisie.
Entends-nous, car nous sommes la voix des corps unis.




Bas-fonds putrides de Nar Shaddaa, cantina fumante de Varok le Hutt
Ambiance

Arrivés sur le théâtre de l'humiliante défaite de l'informateur disgracieux, les hommes de main de la Maîtresse attendaient là. Tapis dans les ombres, observant une réalité qui n'était plus la leur. La cantina qui pouvait jadis se targuer d'une relative prospérité se voyait aujourd'hui marquée par les stigmates d'un brasier infernal. La crédibilité, l'honneur, la réputation, des choses impalpables, mais qui pourtant valaient tous les crédits du monde pour un Hutt. Il n'avait pas bonne réputation auprès de ses pairs du Kajidic Gorensla ; c'était du moins ce que semblaient dire les rumeurs des bas-fonds. Qui plus est le fiasco de la cantina n'aidait pas celui-ci à redorer un blason terni par une "affliction" ; bien au contraire. Preuve était faite qu'il n'avait pas l'étoffe d'un véritable Seigneur du Crime à en devenir. Il se trouvait donc dans la position du maillon faible, de l'élément sacrifiable pour le bien de la pérennité du Kajidic. Varok avait fait ce qu'il savait faire le mieux. Effacer les traces, faisant taire à jamais ses collaborateurs d’infortunes ayant la malchance d'être les tristes spectateurs d'une humiliation en lieu et place. Mais le mal avait été fait et des êtres ici-bas respiraient encore, public d'une cuisante défaite entachant une crédibilité déjà ternie et dans les capacités de la condamner à l’opprobre. En ces ruelles obscures et abjectes brûlaient couramment des cantinas. Les ultimes reliques de celle qui trônait devant les zélotes sanguinaires n'étaient plus que ruines calcinées. Les âmes vagabondes pleurant un établissement dont l'alcool bas de gamme permettait de noyer sous celle-ci leur morne existence vagabondaient tels des âmes errantes.

La déception était de taille... le réprouvé fulminait de rage. Revenir bredouille était synonyme d'une chose, subir le courroux de son intraitable Maîtresse. Regarder avec impuissance les esclaves et autres damnés se voir offrir une place dans un Cercle différent du sien. Ces vies étaient siennes ! Les pupilles du champion se dilatèrent de fureur devant cette possibilité. Dans un rugissement s'approchant plus de la bête que de l'homme, le séide de la Maîtresse Écarlate passa toute sa fureur sur ces êtres abjects et faibles. Lui et les siens étaient désormais hagards, leur conscience oscillant entre la réalité et le Chemin de l'extase. Le silence était de plomb, plus aucun cri, plus aucun murmure ne s'échappant des lèvres fendues des suppliciés.

Bénie soit la souffrance, divin remède à l'impureté de la chair. Faible se voulait-elle et pour cela, châtiée et punie elle se devait d'être. Pourvoir douleur et tourment était un acte pieux et saint. L'arène, berceau de la divinité païenne qu'il servait, majestueuse cathédrale du massacre. Abreuvant le sol sous une rivière de vitae Un lieu glorifiant les plus profondes aspirations de l'être vivant. La soif de sang, la pulsion destructrice poussant l'homme à détruire son prochain. L'homme était un être de violence. Tout ceci sonnait comme une douce mélodie à ses oreilles.

Son esprit fut alors frappé d'une révélation. À travers la Force elle l'appelait, des murmures impies étaient susurrés aux frontières de son esprit.

Mes langues d'ichor sont impatientes de goûter à ce nouveau délice. Elles frémissent d'anticipation…

Il ne reste de la cantina que ruines fumantes et corps calcinés. Nulle trace de la limace tant convoitée.

Une pointe d'agacement se fit sentir à travers leur lien.

Quels qu'aient été ses espoirs de fuite, en son for intérieur, la limace sait que c'est une peine qui est perdue.
Chaque heure qui passe est un fruit et notre rôle est de les manger.
Tapie quelque part à travers les ombres, elle complote dans la vaine expectative d'arracher de nos griffes notre Créateur.
Tout se jouera à Sa table.


Entouré de ses camarades faisant virevolter dans les airs leur arme avec une dextérité éblouissante, l'esthète sanguin souriait de toutes ses dents pointues comme des aiguilles aux mots de sa suzeraine. Alors que tout individu sain d'esprit cherche à minimiser les blessures, le Sanguinaire les accueille. Les bras grands ouverts, le corps exposé, tel un amant étreignant tendrement sa femme. Son reflet était un mélange toxique de peur, de crainte et de dégoût. Le champion de la Dame Écarlate danserait au gré des tueries et des gerbes de sang. Le martyre se voulait d'une inquiétante efficacité sur le champ de bataille. La Sombre Maîtresse avait pleinement confiance en sa toute puissante létalité. Depuis son sinistre culte, Eris savourait déjà les abrasions et cicatrices recouvrant le corps de son zélote, sa résilience vis-à-vis de sa chair tombant en lambeau n'avait d'égale que la folie qui l'animait. L'épée sacrificielle qu'il tenait en main dégoulinait du sang encore frais de ses ennemis et du sien… Il était un élu, un apôtre de la voie qui était sienne. Il embrassait la douleur et la souffrance, espérant s'approcher un peu plus du Chemin de l'Extase et de la Zabrak dont la douleur était son éternelle épouse.

Vos désirs sont les nôtres.

Elle sait ce que nous convoitons, elle sait l'être que nous chérissons.
Ses émissaires viendront en son nom nous l’arracher.
Le Créateur savourera son festin avant que ses jours ne soient comptés !
Nul doute que les profanateurs essayeront d'infiltrer Sa Cathédrale...
Mes rejetons ripailleurs foulent de leurs pieds grassouillets les abords de Sa table.
Rejoignez-les ! Arrachez des profanateurs la lueur qui brille dans leur regard, leur dernier soupir.
Ils n'attendent que la subtile caresse de vos poignards.


Tout cela pour moi ? Oh... Sombre Dame, vous n'auriez pas dû....

Je ne tolèrerai aucun échec de ta part. Frappe vite ! Mais tue lentement...

Nous n'échouerons pas... Béni sois-tu, Dame Écarlate, d'avoir remodelé les pitoyables créatures que nous sommes. De nous avoir montré la vérité de ton chemin aux pieds du sombre autel de ta divine personne.

Soyez ...

Leur échange mental s’interrompit sans crier gare. Plongeant le damné dans l'incompréhension la plus totale. La présence de sa sinistre Maîtresse ne lui arrachait plus de tremblements. Son parfum corrupteur n'enivrait plus ses sens... Sa conscience lui dicta d'accourir dans l'antre du culte mais sa peur se voulait plus grande encore. Perturbé pas ce mutisme soudain, le zélote repris ses esprits...

Allons au Saint lieu qui a vu naître notre Sombre Amour.


S'engouffrant dans les ruelles sombres de Nar Shaddaa, le groupuscule parti en direction de l'Arène du Maître. Tels des pèlerins effectuant leur pèlerinage vers leur lieu de dévotion, le groupuscule de zélote muré dans un mutisme teinté de grognement accourait en tout sens vers cet endroit vu comme sacré. Espéraient-ils communier avec ce légendaire endroit ? Saisir une vérité supérieure ? Ou avoir l'immense d'être remodelé à l'image de leur Sombre Amour ? Un Esprit saint ne pouvait saisir l'indicible vérité secrètement couvée par le culte décédant. Ils couraient comme si les fouets de leur maître étaient à leurs trousses. Dans un nuage de poussière toxique mélangeant les relents les plus fétides des bas-fonds, la sinistre ombre s'approchait du Créateur, et son nom était Caius Justyr Presady.


Ce passage contient des scènes explicites ou de nature à choquer.

Cercle des Courtisans


Assit sur une collection d'oreillers aux couleurs chatoyants, complètement envoûté par le spectacle ; la nymphe trônant devant lui se mettait au travail. Ses bougies parfumées brûlant déjà bas après l'heure des bacchanales, le fin tissu de son court-vêtu ondulant autour de sa forme allongée. Vallana dansait, et chaque passage avait laissé un autre morceau de tissu de soie drapé autour de lui. Chaque fibre était imprégnée d'un mélange de sueur et de parfum, mais c'était bien la texture même de l'habillage qui faisait soupirer l'humain d'extase. C'était incroyablement doux et coulait comme de l'eau au contact de sa peau. Quant la subtile caresse de cette soierie indescriptible s'achevait, il ne pouvait que redouter qu'après son départ, la matière ne serait plus jamais la même que lorsqu'elle dansait. Sa danse touchait à sa fin, et il se mit à pleurer. Il rassembla les édredons autour de lui, cherchant à en tirer toute la sensation qu'il pouvait avant que la longue nuit ne s'achève. Douceur, chaleur, réconfort, voilà ce qu'il espérait tirer de cette ultime nuit. Ne comptant plus les nuits d'exaltations dans ce lieu maudit, mais tout avait un prix ici-bas. Aurait-il réussi sa tâche, que ses nuits n'auraient jamais connu de fin. Mais le monde était injuste et cruel, le crépuscule final de sa vie serait le dernier qu'il lui serait donné de vivre. Le crépuscule d'une vie...
Elle le regardait avec des yeux qui le caressaient comme ses soies, mais il n'y avait là nul amour. La pureté de cette fleure avait été ravie de la façon la lui plus cruelle qui soit. Corrompue pas une engeance faite de pure folie.

Ne pleurez pas ainsi.

Vallana se rapprocha de lui, une main derrière le dos. Son cœur rabougri essayait désespérément de goûter à ce bonheur perdu, à la douceur de cette épouse disparue. Mais rien n'y faisait. La demoiselle sur ses genoux n'était plus l'amante attentionnée de jadis. Son doux parfum avait laissé place à une fragrance malfaisante enivrant les sens, sa voix cristalline susurrait désormais d'odieuses promesses et le reste même de son corps n'était que vice et souillure.
Vous devez vous offrir entièrement à Elle. Rien ne sert de lui résister.
Abandonnez...
Cessez de lutter dans une bataille perdue d'avance...
Laissez les sensations et plaisirs infinis de la Dame Écarlate entrer dans votre esprit...
Votre cœur... Votre âme...
Joignez-vous à Elle, et vous connaîtrez des joies et un bonheur inimaginables...
Libérez-vous du fardeau de la vie.


Elle sortit une lame fine et brillante et la mit dans la main avide de son époux. L'aidant en épouse dévouée à tracer au gré des contours de l'épiderme masculine une macabre et sanguinolente fresque. Souriant aux bruits humides de chair tranché et aux faibles gémissements qui remplissaient la pièce. Sa voix était un murmure. Un soupir indicible, une prière sombre et étouffée envers une divinité supérieure.

Une autre offrande pour vous, Maîtresse des Désirs Tourmentés.


Se retirant de la tortueuse étreinte féminine, l'humain se dirigea le pas las et l'esprit hagard en direction des appartements de la Dame Écarlate... Courant inéluctablement à sa perte.

Baiser Empoisonné, est le tranchant du stylet.
Triomphe cramoisi, sont les lèvres de sang rougies.
Délectable chagrin, est l’âme du mortel qui s’éteint.
Danse des lames envoûtante et exquise, douleur n’est que partie remise.
Héraut hurlant qui proclame l’ultime et éternelle victoire, dans l’étreinte de la Maîtresse laisse-toi choir, car elle est notre Sombre Amour et notre Déité Noire.


Prose de l'Aède Kaarathi


____________


Là, quelque part. Dans ce lieu prônant l'excès et la fin de toute raison se trouvait un objet, un artefact appartenant à l'être au teint livide montant les dernières marches jusqu'à l'échafaud. A l’abri des regards obtus de ses geôliers obséquieux ; trônait dans le double fond d'une alcôve un recueil, écrit de ses frêles mains avec le peu de conscience qu'il lui restait. L'ultime mémoire d'un homme dont le culte lui avait arraché sa femme ainsi que sa substantielle moelle. Héritage caché de l'humain que l'on prénommait "l’Érudit", il était avant tout un guérisseur mais plus que cela. Un être ayant eu l'exceptionnelle chance de s'arracher de l'étreinte corruptrice de la Déité Noire. Du moins pour un temps... Ces mots posé sur un datapad finement ouvragé. Au bord de l'effondrement psychique, il avait dans un ultime effort déversé avec le peu d'adresse qui lui restait son histoire. Serait-elle lue ? Il ne saurait le dire. L'ouvrage était une bouteille envoyée à la mer. Un murmure dans le vent. Dieu seul savait si ses dernières paroles seraient trouvées et plus encore bien interprété. En définitive, il mourrait seul et incompris. Architecte de la fin qui serait bientôt la sienne, mettant un point final à une vie misérable et gâché par un amour qui en fin de compte causa sa perte.


Cette supplication tenait à peu de foi, car d'espoir il n'y en avait guère ici-bas. La folie s'était éprise de chacune des âmes mortelles en cet endroit vicié et corrupteur.
Comme le disait le proverbe lointain:

Autant en emporte le vent.




Cercle des Courtisans

Abruptement, le lien entre la Zabrak et son zélote venait d'être rompu. Éris la ressentait, Sa présence. Elle l'envahissait, faisant parcourir du long de son épiderme écarlate un irrépressible frisson. Aussi glacial, étouffant et dangereux que dans son souvenir. A longueur que les secondes s'égrainaient Sa présence devenait de plus en plus tangible jusqu'à ce que la Maitresse puisse la sentir s'infiltrer dans ses poumons à chaque respiration, jusqu’à ce qu'elle puisse à peine respirer. Puis, la lueur des bougies et des torches commencèrent à vaciller, les flammes dansantes mourant jusqu'à n'être plus que des points rougeoyants contre les mèches. Pourtant la présence devenait plus épaisse, plus écrasante. Les encens qui alors dégageait une odeur douceâtre et enivrante semblaient se décomposer pour n'être que pourriture. La Jedi Noire sentit alors le souffle froid et irrégulier dans le creux de son cou. Tous ses muscles se contractèrent de terreur tandis qu'un ongle long et fin, comme une griffe traçait une parcours sinueux sur l'arrière de sa nuque. Difficile à distinguer. Comme si la chose qui la touchait n'était pas entièrement ancré dans le monde physique. L'effroi s'échappait d'elle comme un épais brouillard. Une main s'était serrée autour de sa gorge. Une prise ferme et possessive qui ne permettait aucun mouvement.



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Sa propre agonie commença alors. Les langues d'ichor entrèrent dans sa chair.
De ses lèvres écarlates ruisselèrent la vitae et lentement, lentement, le nuit tomba sur ses sens sur cette mer de ténèbres.
Alors, des reflets dansèrent dans les yeux d'Eris. Juste avant qu'elle ne les ferme à jamais...
Des flammes nouvelles montaient. Dans l'esprit enfiévré de la suppliciée, elles prirent leurs justes proportions. Celles de la douleur, de la rage et de l’incompréhension...


La Maîtresse hurla dans le ciel nocturne, proclamant l'arrivée de sa funeste majesté. Déchirant de ses excroissances cornues le fin voile de soie séparant ses appartements du reste du culte, une traîné iridescente dans son sillage. Un aura sombre, amorphe et protéiforme ondulait le long de ses contours. Cherchant encore une forme appropriée à la magnitude de sa détentrice. Où elle passait, les tirades dithyrambiques des vaniteux se turent, le regard empli des flammes de la jalousie. Les corps découverts des dévoyés gondolaient lascivement promettant de scandaleuses faveurs. Des lacs de salive mielleuse ruisselaient des joues porcines des gourmets à la vue de ce nectar, cet l'ambroisie qui suivait irrémédiablement les pas de leur sombre déité. Tandis que les stigmatisés marquaient leur chair de l'étoile à huit branches représentant le culte auquel il s'était dévoué corps et âme ; mélangeant leur sang à cet hydromel mystérieux. Enfin les êtres brisés laissaient leur âme vibrer d'exaltation, tantôt pleurant des larmes de joies face à cette divine corruption, tantôt pleurant d'agonie face à cette vision de pure horreur consumant les dernières parcelles d'humanité et de raison en leur sein.

Tous gémissèrent et se contorsionnèrent, abandonnés à un délire extatique, le regard rivé sur l'être écarlate pulsant qu'était Eris. Alors que les cieux protestaient là-haut en déversant une gerbe d'éclair non loin du repaire impie, la créature aveugle commença à émerger de sa réalité. Une forme pourpre si magnifique et terrible à contempler que nombre de furent pris de spasmes de béatitudes pure. Alors que tous se prosternèrent, la Maîtresse prononça ses premiers mots impies...

"Vous prendrez plaisir à tout ce qui est, même si vos corps se brisent et que vos âmes sont perdues. Vous ferez cela, et vous le ferez avec plaisir. Car je suis Eris, l'incarnation de la jalousie, le plus exigeant des amants, et ma soif de toi ne sera jamais assouvie."


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