L'Astre Tyran

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Les défaites de Yavin et Endor n'ont pas entamé la foi du gouvernement de Yaga Minor dans la doctrine impériale. La Nouvelle République suppose d'ailleurs que les quartiers de l'Ubiqtorat sont toujours dissimulés au fond des grottes et des forêts de cette planète qui abrite également de puissants chantiers navals.
Gouvernement : Empire
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By Sareth Daran
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Bon... Ce nouvel agent semblait lui aussi plutôt coopératif bien que peu porté sur la causette, c'était tant mieux en un sens ! Quand à cette histoire de planète où la petite serait en sécurité, Sareth émettait des doutes, mais il avait bien d'autres choses en tête à ce moment précis. Il tapait légèrement du pied à réfléchissant à ce qu'il pourrait potentiellement dire mais rien à faire, il la connaissait assez pour savoir qu'elle se renfermerait sur elle même plutôt que d'admettre la vérité, d'autant que son entraînement au BSI n'avait pas dû arranger les choses. Il s'attendait à discuter avec un véritable mur de fer rejetant en bloc absolument tout... Ou bien au contraire discuter avec un mur frêle qui se briserait en un instant mais qui, sous la pression, se mettrait à paniquer, à tout nier en bloc et à fuir, ce qui n'était pas souhaitable non plus. Pourtant ce n'était pas comme s'il voulait faire quoi que ce soit de risqué, il voulait juste lui parler, mais décidément même ça, ça demandait de longuement y réfléchir. D'un autre côté comment pouvait-il la blâmer, lui aussi agissait comme ça d'ordinaire, lui aussi souriait même quand ça n'allait pas et esquivait les sujets trop personnels avec une rare habileté... Simplement que lui faisait semblant que tout allait bien alors qu'Alyxtra se refermait sur elle même et fuyait la conversation. Il était socialement fermé par choix, elle l'était par pathologie... Si similaires et pourtant si différents. Enfin, heureusement pour lui le Mandalorien fut sorti de ses pensées par Thaewyn qui venait de finir la visite guidée. Toujours propre sur lui et d'un naturel paisible, il gardait le même visage souriant et s'avançait avec un livre à la main, un livre que Sareth ne connaissait pas. Tentant de se changer les idées, il engagea la conversation avec son coéquipier.

    - Eh bien eh bien... Nous accueillons du monde aujourd'hui.
    - Ouaip... Alors, les deux agentes sont à leurs aises ?
    - Plus ou moins... Les deux étaient particulièrement silencieuses, pourtant je ne crois pas avoir été désobligeant à leur égard.
    - C'est normal, celle à la coupe au carré est une bleue qui n'est jamais allée sur le terrain, l'autre aux cheveux attachés est... Inapte, socialement.
    - Vous la connaissez ?
    - J'ai fait ma première mission avec elle, c'est comme ça que j'ai eu mes cinq premiers kilos de Beskar.
    - Oh... C'était pour ça que Rooker pensait la reconnaître. Et... Vous vous entendiez bien ?
    - Oui oui... Mais le destin nous a séparé et cela fait presque deux ans que je ne l'avais plus vue.

Le temps passait si vite... Entre temps Sareth avait récupéré une armure, accompli de nombreuses missions, monté au rang B de la guilde, constitué un arsenal dément et obtenu une honorable réputation dans le monde du crime... En regardant son passé, il se sentait presque fier. Maaaais ce n'était pas encore assez pour honorer son paternel, il devait aller plus loin et récupérer assez de Beskar pour forger son armure au complet !

    - Vous pensez qu'elle vous a oublié ?
    - Non, mais je pense que pour rester professionnelle elle fait mine de ne pas me connaître...
    - Vous étiez en train de réfléchir à comment briser la glace ? Dit-il avec un sourire en coin.
    - Plus ou moins, j'ai le sentiment que si je le fais pas la mission va mal se passer. On est très nombreux pour une mission complexe, si il y a des non dits dans le groupe ça va dégénérer.
    - Ça pour être nombreux on l'est... A tel point que j'ai le sentiment que je vais finir comme la cinquième roue du carrosse dans cette affaire.
    - Mais non ne dis pas ça... Personne ne sera de trop pour un job pareil, d'autant que pour se mouvoir dans une forteresse pareille il va nous falloir tout un tas de petites mains. Et puis après ce que tu as fait sur Coruscant je ne doute pas que tu vas faire du bon travail, tu es un bon espion, un bon slicer et un excellent embobineur, termina-t-il avec un sourire.
    - Et je ne doute pas que vous aussi vous ferez de l'excellent travail, répondit-il avec un sourire flatté en s'inclinant légèrement avant de laisser le chasseur de primes seul.

Sareth ne savait jamais vraiment sur quel pied danser avec ce p'tit gars... Était-il sincèrement amical avec le Mandalorien ou est-ce que tout ceci était calculé pour espionner plus facilement le mercenaire que son père avait engagé à prix d'or pour s'assurer qu'il ne fasse pas de bêtises ? Pouvait-il lui faire réellement confiance ou devait-il sans cesse jouer aux faux culs ? Derrière ces beaux sourires, que valait vraiment ce beau jeune homme dont le charme et la politesse pouvaient être aussi bien artificiels que véritables ? Beaucoup de questions et peu de réponses, et le Mando ne les aurait sûrement pas car, renfermé comme il était, il préférerait sans doute laisser couler et se concentrer sur les missions plutôt que se rapprocher réellement de son équipage. Enfin, alors qu'il réfléchissait à une façon de parler à Alyxtra sans la faire paniquer, un petit coup de chance lui tomba dessus sans prévenir... Car un petit droïde joueur et malicieux qui explorait les couloirs pour un contrôle de routine semblait déterminer à découvrir quelque chose, il avait entendu une voix familière ! Le petit astromécano, R1-P3, Rippley de son petit nom, était en train de rechercher ce timbre de voix, celui qui appartenait à sa meilleure amie, et alors qu'il avançait sans réfléchir, ignorant copieusement les deux personnes qui se serraient l'un contre l'autre amoureusement, il finit par croiser, deux couloir plus loin, le chemin de celle qu'il cherchait ! Il poussa de nombreux bip de joie et tourbillonna sur lui même de contentement.

    - Bididipibibidipip !
    - Riri ! Ça fait tellement longtemps !
    - Bidibidiboup ! Boup boup !
    - Mais oui, toi aussi tu m'as manqué, répondit l'agente en serrant le petit droïde dans ses bras.

Il était amusant et réconfortant de constater à quel point Alyxtra se détendait au moment exact où ce n'était plus par le biais d'un être de chair qu'elle discutait, mais bien par le biais d'un être de fer ! Cela voulait dire qu'il y avait de l'espoir, quelque part, et voir la vraie personnalité de la jeune fille s'exprimer au travers du droïde fit grandement sourire le chasseur de primes... Dans le fond elle n'avait pas changé, elle était juste meilleure pour cacher qui elle était. Accoudé à un couloir adjacent, il observait discrètement la scène, remerciant son droïde astromécano préféré d'avoir créé la mise en scène parfaite. Il prit son courage à deux mains, souffla un coup et se dirigea vers le couloir où se trouvait Alyxtra qui sursauta en le voyant avant de regarder par terre, abaissant sa casquette pour cacher son regard gêné et honteux. Elle se releva péniblement, évitant toujours le contact visuel avec le Mando

    - Je pensais pas te revoir un jour, dit-il en retirant son casque.

Pas de réponse... La jeune femme releva simplement les yeux vers son interlocuteur courageusement, elle avait échoué à mentir, elle qui avait été entraînée si longtemps dans ce but, elle s'en révélait bien incapable à cet instant précis. Elle observait son visage avec un air légèrement inquiet, elle finit finalement par articuler quelques mots, rongeant l'ongle de son index pour chasser le stress tout en jetant des regards vers les murs ou le plafond, ne supportant pas les contacts visuels prolongés.

    - T-Ton œil...
    - Ouais je sais... Mais t'en fais pas, je vis très bien avec.
    - Comment tu t'es fait ça... ?
    - Boba Fett me l'a arraché.
    - Très drôle, répondit-elle en souriant un quart de seconde avant de reprendre un air neutre.
    - Je ne mens pas, ricana-t-il légèrement.
    - ... Hum... Heu... Wow... C'est... La classe... Tu en a fait du chemin depuis la dernière fois... Jolie armure.
    - Merci... Je pourrais dire que l'uniforme te va bien mais je suis pas un fan de cette tenue.
    - Je sais... C'est... Un peu handicapant pour marcher, tout est très serré...
    - J'imagine... Enfin, tu aimes ton nouveau taff ?
    - Oui, Argo n'est jamais loin pour m'aider, et puis je me sens moins seule avec Yoshito. Et puis je peux mettre mes talents de sliceuse à rude épreuve, je trouve des adversaires à ma hauteur... Et toi, tu as trouvé des adversaires à ta hauteur depuis Borsulba ?
    - Ça compte un Dragon Krayt ?
    - ... Elle écarquilla les yeux. Je veux une preuve.
    - Si on s'en sort vivant je te montrerais la perle que j'ai récupéré dans son gosier !

Un sourire, un souffle du nez, des regards qui se croisent puis vont au plafond, sur les murs, sur le sol... Un léger silence qui s'installe, ongles qui se rongent, des pieds qui se déplacent un peu sur le sol pour se dégourdir les jambes, un petit blanc dans la conversation, des idées de conversations qui se cherchent mais ne se trouvent pas...

    - Le temps passe trop vite... Dit-elle alors à voix basse en brisant le silence.
    - Ouais... J-...
    - Agente Sénior ! J-J'ai un problème de logiciel ! Cria alors Yoshito depuis ses quartiers.
    - Je t'ai déjà dit de m'appeler Alyxtra ! J'arrive ! Cria-t-elle en réponse, se tournant vers la position de la bleue... Elle se tourna ensuite vers Sareth un peu gênée. Bon bah... Voilà, à plus tard.
    - Tu ne m'avais jamais dit ton nom avant... C'est un joli nom, Alyxtra.
    - Merci... Répondit-elle simplement alors que ses joues s'empourpraient légèrement avant de rejoindre l'enseigne.

Et il resta là, quelques instants, muet, observant autour de lui avec ce maudit sourire qui ne voulait pas se détacher de son visage... Il était heureux, oui, heureux, c'était le bon mot. Puis il se rappela qu'elle était agente du BSI et lui criminard itinérant, et il s'arrêta de sourire. Grognon sur le moment, même un peu déprimé, il se dirigea vers la salle de réunion et attendit que l'heure du débriefing arrive en jouant au Dejaric face à l'ordinateur en difficulté démentielle... Et il gagnait sans même réfléchir.
Modifié en dernier par Sareth Daran le jeu. 27 janv. 2022 13:00, modifié 1 fois.
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L’entendre prononcer son nom était à la fois comme un soulage et comme un nouvel étau qui lui rappelait à quel point elle était toujours prisonnière de ses chaînes. Même si elle avait réussi à en briser une partie, il lui restait la majorité des maillons qui l’empêchaient de s’élever. Pendant tout l’instant où elle était contre lui, elle ne parla qu’en murmure, se contentant de respirer cette odeur chargée de souvenirs.

« Je ne sais pas s’il sait … On a lancé la démarche de l’inquisition ensemble et ça a traîné. J’ai pris ce titre qui me permet de passer inaperçue. S’ils connaissaient mon identité, je doute qu’ils auraient accepté. »

Leur avis cependant, c’était le cadet de ses soucis. Ce rôle de l’inquisitrice lui donnait la force nécessaire de lutter contre la hiérarchie, contre ses pairs. L’armure dans laquelle elle s’enfermait était une coquille de réconfort où Helera pouvait disparaître au profit de son alter égo. Il n’y avait alors plus de limite à ses possibilités que l’horizon qui s’étalait devant ses yeux. Plus besoin de limiter sa puissance, son pouvoir ou tout ce à quoi elle s’était interdite jusque-là. Cependant, le destin ne fait que se jouer de celui qui cherche à le poursuivre et malgré ses nombreux pouvoirs, elle ne pu rester dans les bras de son agent. Helera ne le retint pas quand il la sépara d’elle.

« Si jamais ils parlent … » commença-t-elle, projetant sa vision sur une scène où deux petites têtes innocentes roulaient au sol, tandis que se tenait là l’inquisitrice à l’armure noire. Cette vision ne l’enchanta pas sans pour autant la décontenancer. Pourtant, elle se ravisa et avoua la tête baissée :

« Tu as raison. C’est ma faute, je vais prendre mes distances… »

La reine avait les sourcils froncés, concentré à une tâche tout aussi périlleuse que la lutte contre d’autres sensitifs. La guerre qui s’était déclarée dans le bord de ses yeux étaient en train de lui échapper. Tous ses sacrifices pour se rendre compte qu’elle n’avait même pas la possibilité de vivre sa vie comme elle l’avait entendu. Devant se méfier des oreilles de chacun, des paroles des autres. Ce n’était pas un problème impérial, c’était généralisé à l’espèce sensible galactique. Tous n’étaient que des chiens les uns avec les autres et préféraient la destruction à l’harmonie. Mais à l’heure actuelle, la seule chose qui comptait vraiment furent ses sentiments tempétueux qui s’agitaient dans son esprit. C’est sa dernière phrase qui acheva de sonner l’armistice dans son regard et que les quelques larmes commencèrent à débarquer sur les royaumes azurs. Son hypersensibilité lui jouait de nouveau des tours et son humeur changeante n’allait en rien pour l’aider, même après tout ce travail sur soi. Il y avait des sentiments trop ardus à contrôler, d’autres trop volutes à contenir. Elle releva la tête vers lui et esquissa une ébauche de sourire, essuyant sur négligemment l’iode sur le bord de ses lèvres.

« J’aurai été heureuse même si cela n’avait été qu’un instant. »

Pourtant, l’heure était déjà de retourner dans la peau qui leur avait été décerné. Lui en tant qu’agent, elle qu’inquisitrice. C’était ce que l’on voulait d’eux, c’était leur mission. Helera fit un pas et se retourna, passant son coude devant ses yeux pour y sécher les soldats persistants. Désormais dos à l’agent, elle lui laissa un dernier message :

« Si tu as la possibilité … ou la … volonté, après cette mission. J’aurai besoin de ton aide. J’ai un problème important qui … J’aurai besoin de ton aide. »

Puis disparut dans les coursives, évitant tout contact avec des personnes vivantes, se faufilant à travers les couloirs de métal qui pour l’heure ressemblait à son esprit. Froid et sans saveur, abandonnés à la tempête future. Quand elle revint dans son espace assigné, ce ne fut pas pour y rester longtemps. Non, elle se saisit de son casque et pleura de nouveau dans un silence saint. Son front posé sur le métal, son regard bleuté dans celui mort de son alter. La vie était ainsi qu’elle faisait tout pour supprimer le bonheur et rappeler à ses pions de la méchanceté de son univers. Helera s’en faisait de nouveau la promesse, elle changerait tout cela. D’une manière ou d’une autre. Et les plus fervents défenseurs de la vie, ceux qui aveuglaient les foules et hypnotisaient les plus crédules, paieront pour avoir salit l’image impérieuse de sa galaxie. La colère prit le dessus sur la tristesse et les yeux alors azurs furent inondés d’un flot de lave incandescent. Alors lentement elle tomba son casque et disparut sous les traits de l’inquisitrice, la douce reine du Sud.




Elle s’était faufilée comme une ombre dans le vaisseau jusqu’à la salle dans laquelle ils allaient tous se retrouver. Banquette et loisirs y étaient présents, évidemment. Mais également des tables de projections holographiques. Sareth était déjà présent dans un coin et elle l’ignora pour le moment. Parler aurait mal fini, l’heure était à la tempête intérieure, au moins jusqu’à ce qu’elle retrouve un semblant de paix. Elle se teint là, les bras croisés l’un sur l’autre, le regard dans le vide, devant la table de projection. Statue royale d’une époque disparut, aucun mouvement ne trahissait son existence.

Les uns à la suite des autres réapparurent dans la salle. Les filles sliceuses, le personnel de bord, Zygmunt. C’est à ce moment là que la statue noire s’anima, insérant d’abord les données dans le terminal holographique, dévoilant la carte présentée plus tôt par Gidéon. Sa torpeur lui avait permit de calmer ses nerfs et grâce à la Force, de se reconcentrer sur sa mission. Les visions qui l'avaient assaillies étaient toujours présentes, plus noires encore que les précédentes mais hors de propos dans cet épisode. Elle n’y alla donc pas par quatre chemins :

« Ce vaisseau banalisé nous permettra d’infiltrer le périmètre de défense de la base. Le capitaine sera notre intermédiaire, chef de notre groupe de mercenaires venu pour vendre des informations ou des services au Commandant Rouge. Capitaine, vous trouverez bien une excuse convaincante. Une fois à l’intérieur, notre objectif principal sera de trouver le lieu où réside le Commandant et l’extraire, lui ou ses informations qui le relie à la cible. Deux autres missions nous ont été confiés, récupérer des gisements de Beskar, probablement dans les anciens hangars qui bordent la tour principale et détruire tous ces deux dépôts. »

Elle se tourna tour à tour vers les deux protagonistes principaux.

« Des idées ? »
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Ainsi donc elle aussi s'amusait-elle à faire des cachotteries au Bureau. Rien d'étonnant, s'il y avait bien une chose qui caractérisait bien la jeune femme c'était une tendance à n'en faire qu'à sa tête. Cela faisait partie de ses qualités qui la rendaient aussi attrayante mais paradoxalement compliquait également considérablement les choses. Le Bureau n'aimait pas qu'on se croie plus malin que lui et il existait une limite à ne pas franchir avec lui, même pour des individus aussi notables qu'une Conseillère impériale. Arriverait un moment ou il ne voudrait plus jouer à ces petits jeux et perdrait toute patience, ce d'autant plus s'il apprenait la présence de l'agent sur cette opération.

La chaleur de ces retrouvailles improvisées et inattendues disparut aussi vite qu'elle était apparue, comme il se devait au vu des circonstances. Le regret se disputait pourtant à une profonde nostalgie dans le cœur de Molotch. Comme il aurait aimé pouvoir passer plus de temps avec elle en privé ! La toucher ou même la sentir n'aurait même pas été l'objectif premier, simplement de sentir sa présence proche, la voir, lui parler, entendre son accent chantant si particulier, voir la façon dont elle pinçait parfois les lèvres sans s'en rendre compte. Simplement profiter d'elle eut été un cadeau des dieux. Un bonheur qu'il savait ne pas mériter et que, même si ça avait été le cas, il n'aurait certainement pas obtenu. La vie aimait vous agiter la paix sous le nez avant de vous la balancer sur le coin de la figure.

Il ne dit rien en voyant le trouble dans lequel il l'avait jetée, nota la présence de larmes discrètes mais visibles pour qui était suffisamment attentif, sans compter que son langage corporel était encore plus parlant que ce qu'elle disait ou taisait. Il aurait voulu pouvoir les lui effacer lui-même avant de la consoler, demander pardon pour tout ce temps de solitude qu'elle avait dû endurer, sans un mot ni une explication. Mais même cela lui était refusé. Il ne pouvait pas risquer que qui que ce soit ne voit ou n'entende quelque chose au mauvais endroit au mauvais moment. Il dût se contenter de rester là, silencieux, raide comme un piquet, à supporter un spectacle qui lui déchirait les entrailles.

Pourtant, lorsqu'elle fit mine de partir avant de s'arrêter et d'ajouter d'une toute petite voix, c'est sans hésitation qu'il répondit.

Tu pourras toujours compter sur mon aide Helera. Toujours.

Après quoi il n'insista pas sur le sujet de l'inquisitrice et se mit à arpenter sans but les longs et nombreux couloirs du cargo, bien qu'il se rendit compte avec un macabre amusement que ses pas l'amenaient chaque fois à des endroits importants, salle des machines, soute, terminaux de communication... Chassez le naturel, il revient au galop. Il ne pouvait pas s'empêcher de chercher des renseignements, des points faibles, des cibles pour toutes sortes d'objectifs imaginaires et potentiels. La formation du Bureau avait cela d'agaçant qu'elle vous faisait rentrer dans le crâne des enseignements qui déteignaient sur votre vie entière sans que vous ne vous en rendiez compte...

Oh, excuse-moi petite, je ne t'avais pas vu.

Croisée au détour d'un couloir dans les profondeurs du ventre de la bête, une enfant pas bien âgée et, à en croire sa peau bleutée, pas non plus humaine, le regardait en ouvrant les yeux avec un mélange de curiosité, d'expectative et dieu seul savait quoi d'autre. Si ses yeux d'un jaune or pur le mirent au dépourvu, l'agent classa cette rencontre sans plus d'importance avant de continuer son chemin. Il fit pourtant demi-tour quelques minutes plus tard, non pour retrouver l'enfant mais pour se diriger vers le cockpit. Il pensait y trouver là le maître des lieux. Il y avait quelques détails à aborder avec lui, au plus vite.

Il n'y trouva que le pilote, qui lui apprit avec force grognements que le dénommé Sareth était déjà en salle de réunion à tuer le temps. Pas de souci, ça allait lui faciliter les choses. Le borgne y était effectivement, jouant à quelque jeu virtuel, l'œil perdu dans le vide, même pas concentré sur ce qu'il faisait. Molotch s'assit à côté du chasseur de primes, observant dans un premier temps en silence. Si perdu qu'il était dans ses pensées, le mercenaire n'avait même pas l'air d'avoir réalisé qu'il avait de la visite. Au bout de plusieurs parties victorieuses sans qu'il ne trahisse de réaction, l'agent intervint d'une voix calme.

Votre pilote a laissé entendre que vous aviez déjà travaillé pour nous. J'imagine donc que vous savez comment nous fonctionnons, au moins un peu. Du coup je vais vous avertir à la loyale afin qu'il n'y ait pas de malentendu à l'avenir. Si l'une des deux autres agentes devait savoir comment je m'appelle vraiment ou qui est l'inquisitrice - par exemple, en voyant son visage ou en entendant un nom quelconque la désignant - je ferais en sorte que vous passiez sur la liste des cibles activement recherchées par le Bureau.

Le mercenaire avait-il eu un mouvement de peur, de surprise ou s'était-il simplement réveillé de sa fugue mentale ? Aucune importance au fond.

A partir de maintenant vous et chaque membre de votre équipage ne m'appellerez qu'en tant qu'agent Subtil et l'inquisitrice par son rôle. Lorsque nous ne serons pas en public évidemment, sinon j'imagine qu'elle a déjà sa couverture et moi, je serai alors l'un des membres de votre bande de chasseurs, le Nouveau. Que ce soit bien clair, je n'ai aucune animosité à votre égard mais il se passe des choses dont il vaut mieux que vous ne sachiez rien et la sécurité de l'Empire passe par la nécessité de retenir ce que je viens de vous dire. Si tout se passe bien, vous n'aurez pas à le regretter.

Ensuite de quoi laissa-t-il le mercenaire à ses pensées. Il songea qu'il y avait peu de chances que le bougre ait même réalisé qu'on lui avait parlé tant il avait semblé dans son monde. Probablement un truc propre à ces coupe-jarrets et flibustiers, toujours la tête dans les nuages et un peu ailleurs. Si le message n'était pas bien rentré, bah... Il le ferait rentrer d'une façon bien plus concrète de toute façon. Il restait encore un peu de temps avant la réunion, aussi en profita-t-il pour se changer, se débarrassant de cet uniforme d'une laideur innommable pour enfiler sa tenue civile courante, celle qu'il arborait aussi souvent que possible. Ainsi vêtu, on lui donnait plutôt un air de flic en marge de la société ou travaillant dans l'industrie du divertissement comme les holos à gros budget. Dans les 2 cas, on ne le voyait plus du tout comme un agent du BSI et c'était parfaitement bien comme ça.

Il fut finalement temps de se rendre à la fameuse réunion pour voir ce qu'il en était vraiment. Aemos, évidemment, ne lui en avait guère appris. Gideon était d'un grade supérieur au sien et à ce titre, il n'avait pas l'autorité suffisante pour avoir les détails de l'opération. C'était déjà un miracle que le vieux ait pu avoir vent de ladite opération pour y incruster son propre agent à lui en toute hâte. Il arrivait en dernier, découvrant les visages de tous les intervenants, le chasseur de primes et son équipage, les agentes du Bureau et bien sûr, l'inquisitrice avec son casque ne laissant rien voir de son identité. Pratique, bien que pas évident pour établir un lien social. Enfin...

Les sliceuses pourraient s'introduire dans le système informatique de la base pour en prendre discrètement le contrôle. Nous aurions ainsi accès aux caméras, aux systèmes de défense, aux bases de données. Cela faciliterait considérablement notre travail. Bien sûr, il est également possible qu'avec vos aptitudes uniques, vous puissiez influencer le Commandant Rouge ou ceux qu'il nous enverra afin d'obtenir ces informations. De toute façon s'il y a des stocks de Beskar, il va falloir un moyen de transport pour les déplacer des dépôts au cargo, ce qui nécessite de connaître l'intérieur de la structure et ses entrées.

Il lui était difficile tant de garder un ton détaché et professionnel chaque fois qu'il observait le casque sans traits que lorsqu'il réalisait une fois de plus ou ils se rendaient. Carida, Carida. De tous les mondes qu'ils auraient pu visiter pour cette opération, il avait fallu que ça ne soit Carida. Les souvenirs revenaient le tourmenter chaque fois qu'il ressassait ce mot dans sa tête et la vieille douleur dans son ventre se réveillait. Peu importaient les années comme la mémoire, la souffrance et la colère ne disparaissaient pas. Il ferma les yeux brièvement, tentant de retrouver un calme qu'il n'éprouvait pas pour pouvoir continuer d'afficher le masque impassible et si dérangeant qu'on lui prêtait souvent avec son regard vide et son visage placide.

Avons-nous des explosifs pour la partie destruction de cette opération ? Ou faudra-t-il improviser une fois sur place ?

Selon son expérience, un bon chasseur de primes ne se déplaçait jamais sans avoir de quoi faire tout péter. Ces trublions avaient une fâcheuse tendance à aller même aux toilettes avec une armurerie ambulante sur eux. Déformation professionnelle, probablement.
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By Sareth Daran
#39861
Distrait en pleine partie de Dejaric, le borgne se contenta de lever la tête vers l'agent Molotch avec un air surpris sur le moment puis blasé par la suite, comprenant qu'une fois encore le Bureau n'était définitivement pas doué en ce qui concernait la confiance et la subtilité. Il proférait ses menaces avec un tel calme et un tel flegme que c'en était presque admirable... Cela étant dit il était tout de même paranoïaque, sans doute était-il habitué à l'être par son travail ? Sareth était d'un naturel curieux, se demandant bien pourquoi son identité et celle de l'Inquisitrice devaient rester secrètes... Était-ce au nom du fameux "secret défense" ou y avait il quelque chose de plus personnel caché derrière ce ton froid et professionnel ? Qu'importe au fond, le chasseur de primes était là pour son Beskar, pas pour mettre son nez dans les affaires de l'Empire et encore moins dans les potentielles affaires personnelles d'une bande d'agents psychorigides rendus robotiques par une vie à protéger un régime froid et calculateur. Il allait évidemment ne pas se faire marcher dessus mais acquiescer sans tergiverser... La mission était peut être Impériale mais ça restait son vaisseau.

    - La sécurité de l'Empire, carrément ? Si elle peut être menacée par si peu c'est à se demander pourquoi vous vous évertuez à la défendre... M'enfin, j'ai pas d'animosité envers vous non plus, j'oserais même dire que j'apprécie votre franchise, agent Subtil, donc ne me menacez plus comme vous venez de le faire et je ferai tout ce que vous voudrez, je ne connais pas le vrai nom de l'Inquisitrice ni son visage et j'ai aucune envie de le savoir de toute manière, si elle retire son casque devant les agentes ça sera sa faute à elle, pas la mienne.

Il n'alla pas plus loin, continuant d'affronter l'ordinateur alors qu'il remettait les choses à leur place dans la discussion... Cet agent exerçait peut être une position de pouvoir, et Sareth n'avait aucune raison de lui désobéir, mais il restait un agent arrivé de dernière minute qui ne faisait pas partie du plan de Gideon et qui pouvait donc être blâmé pour ça. Enfin, le chasseur de primes n'y pensa plus, il se rappela simplement de ne pas l'appeler Molotch mais Subtil et ne rien mentionner concernant le visage de l'Inquisitrice qu'il avait parfaitement vu et détaillé... Enfin, quand vint l'heure du debriefing de la mission, tous se réunirent dans la salle commune du Gray Fox alors que le trajet en hyper espace vers Carida avait démarré. Évidemment ce fut l'Inquisitrice qui prit l'initiative de démarrer, étant la figure la plus haute aux yeux du groupe, elle s'occupait de mener le débriefing, pour autant ce fut rapidement à l'agent Molotch et à Sareth de composer avec les contraintes que la dame aux cheveux blancs leur donnait. Le Mandalorien se mit donc à réfléchir alors que l'agent froid et taciturne exposa sa partie du plan. Répondant du tac au tac, le pilote Corellien répondit bien vite aux interrogations de l'Impérial.

    - On a une petite réserve de détonateurs thermiques... Je parle des vrais, ceux qui ont un rayon de vingt mètres, pas de ceux qui n'en couvrent que six, il évita d'utiliser le terme "illégal" qui était plus approprié pour parler de ces détonateurs non réglementaires pour le civil et pourtant très utilisés partout dans la galaxie.
    - Le plan serait en effet de permettre aux slicers d'accéder à la sécurité, une fois que ça sera fait on aura une plus grande liberté d'action et de mouvement, mais le temps qu'elles accèdent à la sécurité il faut qu'on parvienne à occuper le Commandant et ses gardes... Hum... Thaewyn ?
    - Oui ? Demanda le Falleen, surpris.
    - Tu penses que tu sais assez de chose sur tes... Antécédents familiaux pour te faire passer pour un Vigo ?
    - Je le pourrais parfaitement, pourquoi ?
    - Tu seras notre diversion... Voilà comment ça va se passer. Thaewyn ici présent est un Ex-Vigo du Soleil Noir qui contrôle un syndicat mineur mais très bien placé sur une petite planète Impériale, disons... Ord Mantell, c'est un exemple mais si une meilleure planète vous vient en tête vous pouvez évidemment la dire. Il a un arrangement avec les Impériaux locaux lui permettant de faire circuler quelques marchandises... Discutables du moment qu'elles n'excèdent pas une certaine valeur et un certain poids. Connaissant les relations plutôt cordiales entre Soleil Noir et l'Empire, navré si cela vous vexe, cela semble plutôt crédible de mon point de vue. Il va donc contacter le Commandant Rouge et lui proposer un accord commercial, des armes contre des pierres précieuses rarissimes... Et histoire que le Commandant constate qu'on ne le prends pas pour un pigeon, on lui montrera ça en guise d'exemple.

A ce moment là, il sortir de son poncho un objet sphérique d'une rare pureté qui tenait dans la paume de sa main, il le déposa précieusement sur la table, laissant le groupe observer un instant l'imposante perle de Dragon Krayt qui tenait au centre des regards. La perle était rarissime, vendable à des prix plafonnant jusqu'aux dizaines de millions de crédits et utilisable dans de très nombreux domaines comme la médecine, évidemment la joailleries et même, malgré que cela soit moins connu, la fabrication de sabre laser. Cela ne plaisait pas beaucoup au Mandalorien d'utiliser son trophée comme appât, mais si jamais le Commandant Rouge flairait la moindre escroquerie, la situation allait vite mal tourner, il fallait un échantillon, un peu de poudre aux yeux.

    - Moi, je serais donc le Contrebandier qui se chargera de faire les voyages de Carida jusqu'à Ord Mantell... Ça tombe bien, nous volons dans un vaisseau de Xizor Transport Systems, on ne peut pas faire plus approprié pour la mission. Thaewyn et moi nous chargerons donc de discuter avec le Commandant pour parler affaire, on tâchera de le brosser dans le sens du poil et de discuter de banalités le plus possible pour faire gagner du temps aux sliceuses. Agent Subtil, Rooker, vous serez mes associés, vous resterez dans le vaisseau et vous maintiendrez les gardes occupés... Pendant ce temps, dans la soute, l'agente Illusive, l'enseigne Yoshito et l'Inquisitrice attendront patiemment le bon moment pour sortir discrètement et rejoindre la sécurité, il est impératif que Subtil et Rooker occupent les gardes suffisamment longtemps pour que nos espionnes puissent quitter la soute du vaisseau sans se faire repérer. A partir de là, je compte sur les talents de notre Inquisitrice pour mener les sliceuses à bon port... Une fois que la sécurité sera contrôlée... Le plus musclé de la mission va commencer. Étant donné que les gardes ne pourront plus donner l'alerte, l'agent Subtil pourra assommer les gardes et suivre les indications de nos agentes pour trouver les informations et placer les explosifs, si besoin est l'Inquisitrice pourra toujours le rejoindre pour lui prêter main forte... Rooker restera dans le vaisseau pour décoller en vitesse en cas de problème. Une fois que vous aurez tout mis en place, Thaewyn et moi tâcherons de maîtriser le Commandant Rouge et de le capturer. Bon, j'ai beaucoup causé, cette ébauche de plan n'est sûrement pas parfaite mais je pense qu'on a un bon début avec ça, si vous avez des questions ou des points à discuter, dites le.

Il fallut un petit temps pour que le groupe digère les informations et réfléchisse au plan que Sareth leur avait proposé, car il était bien pensé, certes, mais pas sans faille... Par exemple les sliceuses allaient devoir se balader à l'aveugle dans la forteresse jusqu'à réussir à trouver la sécurité, ce n'était pas un plan sans danger, même avec la présence de l'Inquisitrice pour les protéger. D'autre part le Commandant serait sans doute bien protégé et allait évidemment désarmer Sareth et Thaewyn avant de les accueillir dans sa base, ce qui les laisserait sans défense face à une lourde cohorte de gardes du corps sans doute très bien armés. En bref il y avait beaucoup de "Si tout se passe comme prévu" dans ce plan, et rien ne se passait rarement comme prévu.

    - En soit l'idée est bonne mais nous risquons fortement d'être désarmés si nous voulons discuter avec le Commandant, comment allons nous faire ?
    - Rippley viendra avec nous, on prétextera que c'est pour afficher des holo-images de présentation mais en réalité il y aura une arme pour toi et une arme pour moi cachées à l'intérieur, personne ne pense jamais à fouiller un droïde aussi innocent et inoffensif.
    - Si notre Commandant est une vétéran des guerres noires il a dû entendre parler des droïdes astromécano de la ligne de production R2-D2 remplis d'explosifs utilisés pour moult attentas par la CSI.
    - C'est vrai... Mais si notre couverture est suffisamment crédible il ne sera pas paranoïaque à ce point.
    - Cela peut se tenter, aucune mission comme celle là ne compte pas son lot de coup de poker... Mais tout de même, un seul pistolet chacun contre sa garde rapprochée ?
    - ... Si vraiment ça tourne au vinaigre on peut toujours activer le plan Rex.
    - Oh. Oui, il est vrai que si rien n'a marché comme prévu, le plan Rex peut nous sauver la mise.

Le droïde toutou lui aussi caché dans la soute pouvait tout à fait changer la donne. Dôté de griffes vibrolames tranchantes comme des rasoirs, assez gros et blindé pour servir de couverture mobile et de véhicule personnel, le tout avec un canon de TB-TT caché dans la gueule... Il traverserait murs et champs de force pour rejoindre Sareth et Thaewyn pour les protéger du danger, vu comme ça ils avaient le meilleur des plans Z dans le cas où tous les autres plans auraient échoué lamentablement. Maaaais cela ne garantissait pas la sécurité des autres pour autant, notamment Molotch qui allait devoir se mouvoir seul... Peut être que créer une diversion lui permettrait de bouger sans craindre de se faire repérer ? Un déclenchement d'alarme de la part des sliceuses peut être... Il ne savait pas encore, il devait réfléchir un peu plus à son plan, en attendant il laissa la parole à l'Inquisitrice, aux deux agentes et à Subtil, des fois qu'ils aient des critiques ou des suggestions intéressantes.
#39864
Les idées fusèrent ça et là, une armature de plan se construisit, décidant des rôles de chacun et de leur affectation. Il y aurait alors trois équipes. Une première chargée de prendre contact avec le Commandant, une deuxième pour pirater les systèmes de sécurité et une dernière pour s’occuper des gardes au vaisseau. Ainsi tout fut décidé de cette manière, même si chacun savait que rien ne se passerait comme prévu. Il y avait beaucoup trop d’incertitudes, de vecteurs non calculés et de présences inconnues. C’est d’ailleurs cet inconnu qui l’appela pendant le brieffing. D’abord les voix s’estompèrent petit à petit, résonnant comme à l’intérieur d’un bocal. Le contenu ne l’atteint plus, les débats non plus. Elle se désolidarisa du groupe par un pas chassé de côté et en tournant son regard vers le tunnel infini de l’hyperespace, qu’elle le voit ou non. La scène changea du tout au tout. Le métal se liquéfia sous ses yeux et ne laissa place qu’à une énorme plaine d’herbe verte. Le vent s’y engouffrait et caressait le sommet de chacun des bruns, provoquant une danse de l’ensemble de l’entité. Mais c’était sans compter sur l’énorme structure qui s’imposait à elle. Un énorme complexe dont la tour centrale la toisait de ses quelques centaines de mètres. De part et d’autre des bâtiments avec très peu d’ouvertures, parfois même des barreaux. Devant, derrière, elle se retrouva très vite prisonnière de ce dédale de permabéton. Pourtant, elle n’y trouva là pas la peur ni l’anxiété et ne fut que l’observatrice silencieuse de cette petite ville. L’inquisitrice y déambula sereinement absolument seule. Le silence régnait sur cet endroit, comme toujours. Ce silence impérieux et gargantuesque, porteur d’un message dont le cosmos tout entier peinait à contenir. Celui de la folie et de la terreur, poussant les hommes à s’entre déchirer et lui obéir sans même connaître son existence. La pluie tomba et recouvrit son armure, le sol était spongieux mais réagissait bizarrement sous ses bottes. En y regardant de plus près, elle découvrit que la pluie n’était que du sang et gorgeait le sol comme un matelas. Les nuées rougeâtres ne cessaient d’affluer, n’arrêtant pas les flammes qui s’étaient pris de la grande tour. Dévalant bâtiment après bâtiment, a demi détruit par quelques formidables explosions. Le champ de ruine se présentaient à elle, dans les flammes et le sang. Et elle se trouvait là, observant avec une froideur extrême, ce spectacle d’horreur.

Elle se réveilla de sa torpeur avec le même calme qu’elle avait quitté le monde réel. Derrière elle, les discussions se poursuivaient, l’on organisait hommes et matériel. Tout cela se révélant d’une futilité déconcertante face au pouvoir de la Force. Helera aurait très bien pu prendre les choses en main et mener cette mission seule, laisser parler la foudre divine et détruire absolument tout sur son passage. Mais elle n’en fit rien, ne fit aucun commentaire sur la Force, laissant chacun devenir le petit artisan de la réussite du groupe, ou de son échec. Ce n’était pourtant pas par bonté d’âme et sûrement pas pour équilibrer les actions. Cela lui échappait toujours, sans qu’elle ne puisse y mettre des mots ou simplement des pensées. L’inquisitrice se retourna, avec une lenteur calculée, tournant son visage métallique digne des fantômes lointains et passa son regard sur chacun des membres.

« Ayez confiance en vos coéquipiers et en la Force. Ne flanchez pas face au danger. Maîtrisez vos peurs et effacez vos doutes. L’ennemi que nous allons affronter n’hésitera pas à nous terrasser, il l’a déjà prouvé par le passé. Alors, n’hésitez pas. Et même si quelques artifices vous empêchent de faire votre devoir, surmontez-les, pour vos coéquipiers et pour votre vie. Car l’échec sera synonyme de mort. »




Par la baie vitrée du cockpit, elle observait le capitaine pirate et son Falleen se diriger vers l’immense bâtiment central, identique à ses rêves. L’escorte dont ils disposaient les tenaient presque en joue tout en leur indiquant le passage. Ils disparurent de son regard dans un des nombreux bâtiments adjacents, laissant le destin à leur propre capacité. Le vaisseau avait atterri sur une plateforme intérieure, légèrement excentrée du reste de la base. Plusieurs autres aires avaient été prévues à cet effet et quelques vaisseaux allaient et venaient. Parfois pour quelques minutes, parfois semblaient arrêtés depuis des jours. Les quelques tourelles de défenses avec leur canons duo toisaient le ciel, cherchaient leur cible. Mais une d’entre elles avaient été tournées dans leur direction et attendait le moment fatidique pour transformer leur coque en un gruyère embrasé. Ce qui voulait dire qu’en cas de mécontentement du Commandant face à Sareth, ils étaient morts. En cas d’échec des sliceuses, ils étaient morts. Mais ce n’était pas tout, elle repéra au loin un hangar d’où dépassait l’avant d’anciens ST-TT des guerres noires, aujourd’hui totalement obsolètes, mais pourtant toujours très dangereux. Le bouclier quant à lui était constitué de trois diffuseurs placés tous à 120° chacun et entourant à la fois leur zone, à la fois la tour centrale, lui donnant dans ce cas une triple protection. En bas, elle entendait déjà la voix rauque du pilote accueillir les premiers soldats, dont l’un portait par chariot anti-grav des entraves magnétiques. Tout se passait comme prévu, pour le moment.

« Sliceuses, on bouge dans la soute. »

Elles empruntèrent en silence la trappe que leur avait montré Sareth, descendant l’échelle qui les menèrent vers une zone beaucoup plus sombre. Elles étaient entourées de machines, d’ustensiles et autres bric-a-brac dont elles durent éviter avec précaution. Helera ouvrit la marche et activa la lumière de torse, se dirigeant entre les missiles et les armes vers leur point d’attaque. C’était une trappe qui pivotait sur elle-même et s’ouvrait automatiquement sur l’extérieur. A cet endroit et par l’effort de quelques contorsions, elles pourraient se glisser à l’extérieure. Mais pas encore, car le moment n’était pas venu.
#39905
On pouvait apprendre des choses fort intéressantes l'air de rien, parfois même de la bouche des personnes directement concernées sans même les faire prier ni les forcer de façon... Directe, dirons-nous, à le faire. Ainsi était-il ô combien intéressant de découvrir que le Falleen faisant partie de l'équipage de ces mercenaires était un ancien Vigo du Soleil Noir lié à la famille de son ancien dirigeant, le prince Xizor. Une information que le Bureau serait ravi d'obtenir une fois qu'ils seraient rentrés au bercail. A supposer qu'ils s'en sortent évidemment. Daran se trompait toutefois sur la nature des relations entre le syndicat du crime et l'Empire. S'il était exact que le Bureau ne luttait guère contre l'influence du Soleil Noir à l'intérieur de ses territoires, il n'était pour autant pas question de relations cordiales. Plutôt un genre de mariage de convenance dans un sens. Les frictions étaient réelles et survenaient assez souvent, bien que pas au point de mener à une guerre ouverte.

Il y avait de plus gros chats à fouetter que des trafiquants de drogue et de personnes. Un constat avec lequel Molotch n'avait jamais été d'accord pour sa part. Si l'on voulait qu'une nation soit aussi parfaite que possible, tolérer de tels parasites voire traiter avec eux était le meilleur moyen de mener à la déliquescence morale. Et le fait qu'un syndicat du crime avait balafré Carida n'aidait pas à créer en lui une quelconque tolérance envers ce genre de personnes. Soleil Noir, Baativ, Consortium... Tous les mêmes, bons à se faire fusiller comme des animaux sauvages. Encore un sujet de désaccord entre lui et le Bureau qui, un jour ou l'autre, finirait par faire déborder un vase déjà considérablement rempli. Un bref regard sur le casque lui rappela qu'elle n'en était pas la moindre des sources de ce remplissage, bien au contraire.

J'ose espérer que mes chères collègues disposent d'autres vêtements que leur uniforme parce que sinon, autant vous dire que pour rentrer dans le personnage ça risque d'être compliqué si elles se baladent vêtues comme des agentes du BSI.

Toujours le même problème avec ses collègues du Bureau, zéro capacité d'adaptation. On ne leur avait appris qu'à inspirer la terreur en utilisant pleinement le poids de cet uniforme si intimidant (ce en quoi ces deux-là échouaient lamentablement au passage, bien que ce pouvait être volontaire quelque part), résultat lorsqu'il fallait devoir la jouer plus subtile, on se heurtait à un mur d'incompréhension. Il en aurait presque levé les yeux au ciel, entre la jeunette nerveuse visiblement encore moins sociable que lui et l'autre, plus âgée mais à première vue guère plus sociable, heureusement qu'on n'avait pas besoin d'elles pour nouer un lien avec qui que ce soit.

Au final, un genre de plan sembla émerger de tout ça mais pas franchement convaincant. Pas de problème en ce qui le concernait, de toute façon les plans ne se déroulaient jamais comme prévu, mieux valait savoir s'adapter à chaque revers qui ne manquerait pas d'arriver. Au pire il finirait à l'état de cadavre et n'avait plus grand-chose à perdre s'il devait faire le bilan de sa vie : une psyché brisée puis laborieusement réparée après une longue captivité, un passé déjà bien chargé, une famille qu'il avait été incapable d'aimer et de soutenir et même la femme qu'il avait cru pouvoir aimer, on la lui avait finalement prise sans qu'il eut son mot à dire. Avec une amère satisfaction, il songea que c'était lorsqu'on avait plus rien à perdre qu'on se sentait finalement vraiment libre. Une liberté qui n'offrait malgré tout aucun réconfort, uniquement des regrets.

Et ce n'étaient certainement pas les mots de l'inquisitrice qui allaient arranger son humeur morose. Même en songeant que c'était nécessaire, que c'était son rôle, qu'il avait lui-même insisté pour lui en rappeler la nécessité, il n'apprécia ni le ton ni l'avertissement qu'elle leur adressa à tous. Qu'était-donc devenue l'ingénue jeune femme capable de passer d'une guerrière fougueuse à une ingénue partageant un pique-nique tranquille avec un amnésique manchot ? Visiblement, partie au loin. Ou morte. En était-il responsable, même partiellement ? Une pensée qui n'avait rien de réconfortante, d'autant moins qu'il savait ne rien pouvoir y faire. Dans un futur lointain, dans une galaxie lointaine, un grand sage trouverait une litanie en trois mots résumant à merveille son état d'esprit en cet instant.

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Tout va bien se passer


Carida.

Des années avaient passé depuis qu'il était parti d'ici, plus d'une décennie même. Et pourtant, à l'instant même ou le cargo entrait dans l'atmosphère, perçait les nuages pour se rapprocher à grande vitesse du complexe non loin de la ville proche, une bouffée de vieille colère, de chagrin et de désillusion manqua l'étouffer par son intensité. Était-ce donc si surprenant de se rendre compte qu'il n'éprouvait aucune joie de revenir sur son monde natal ? Comment aurait-il pu en être autrement au vu des souvenirs douloureux que réveillait en lui la vision de sa maison d'un temps plus heureux et innocent ? Il aurait pu jurer contempler le cratère en lieu et place de l'Académie mais savait que ce n'était pas le cas. Depuis le temps, une autre avait été construite à la place et il n'était même pas certain que ç'avait bien été dans cette ville non loin que s'était tenue la vénérable école.

Concentre-toi sur la mission Zygmunt. Tu n'es là que pour faire ton boulot et rien d'autre. De toute façon, tu ne sais même pas si ils sont encore vivants ou non. Ils ne sont pas plus ta famille que ton ex et ton fils. Tu as perdu ce privilège depuis longtemps maintenant.

Mais ça restait toujours aussi difficile à accepter, peu importe combien il savait avoir raison.

Soupirant longuement, l'agent reporta son attention sur le paysage visible alentour, debout devant le sas grand ouvert de la soute, patientant avec le dénommé Rooker. Déjà Sareth et son Falleen de compagnie s'en allaient suivant un garde pour aller voir la cible. De l'inquisitrice et ses compagnes, nul signe depuis qu'elles s'étaient cachées en retrait à l'intérieur. Il fallait pour qu'elles puissent sortir leur offrir une diversion. Observant les gardes armés de fusils et vigilants, il songea que ça risquait d'être corsé. Ou peut-être pas tant que ça.

Vous savez Rooker, ça faisait très longtemps que je n'étais pas revenu. Et ça ne m'avait pas manqué. Je me demande si c'est votre cas. J'ai surpris quelques bribes de conversation entre vous et votre patron durant le voyage pendant que vous pilotiez. Déformation professionnelle, je suis toujours obligé d'espionner à tout va.

Les gardes les plus proches qui les maintenaient sous leur vigilance en attendant de nouvelles instructions semblaient professionnels mais guère plus impliqués que ça. La discipline était relâchée, pas assez pour qu'on ne doute pas que le commandant des troupes était à cheval sur le sujet mais suffisamment pour être perceptible à qui savait observer. Une qualité essentielle pour un agent du BSI.

Vous fumez ? On pourrait peut-être leur proposer quelques cigarettes. Et un ancien de l'académie comme vous, qui n'a pas fini dans l'Empire, doit avoir son paquet de cartes sur lui j'imagine. Allons leur proposer une ou deux parties de Sabbacc. S'il y a bien une chose qui est universelle dans cette galaxie pourrie, c'est la propension à l'ennui de ceux chargés de la sécurité et une tendance à vouloir faire passer le temps plus vite. Et si ils refusent... Ma foi, il faudra trouver une solution plus définitive pour permettre à nos amies de passer en douce.
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By Sareth Daran
#39906
Contacter le Commandant Rouge n'avait été qu'une formalité... Un petit tour en ville, un arrêt dans une cantina, quelques verres partagés ici et là avec les bons contrebandiers et la requête de rencontrer le fameux commandant était passée comme sur des roulettes. Non pas que cela ne fut pas un peu long au départ, mais en définitive, comparé au reste de la mission, cela fut d'une simplicité enfantine. D'ailleurs, Sareth profita de ce petit passage en ville pour réserver une chambre d'hôtel dans un coin relativement calme et peu fréquenté de la ville où Ophilia fut placée sous la protection de Seven. Cela faisait mal au Mandalorien de l'admettre mais l'Inquisitrice n'avait pas tort, la gamine n'était pas DU TOUT en sécurité sur le vaisseau pour cette mission, il valait donc mieux la cacher ailleurs momentanément pour la durée de l'infiltration et la récupérer sur place plus tard. Sachant qu'évidemment, si jamais le droïde ne recevait aucune nouvelle de ses collègues dans les jours suivants, il avait pour mission immédiate d'emmener la Pantoran au temple Jedi le plus rapidement possible, un détail que le mercenaire ne transmit évidemment pas à l'Inquisitrice et encore moins aux autres agents... Il avait beau ne pas aimer la République il faisait mille fois plus confiance aux Jedi qu'à l'Empire. Une fois ce petit détail réglé, tout le monde fut prêt le lendemain pour rejoindre la forteresse de ce fameux Commandant.

LImageorsque le vaisseau s'approcha lentement mais sûrement du hangar de cette colossale forteresse imprenable recouverte de défenses lourdes, l'appréhension s'empara un peu de chaque membre du groupe, même des mieux entraînés... Car une fois entrés, repartir serait quasiment impossible avant d'avoir pu désactiver les systèmes de défense, et de la défense il y en avait, le hangar était rempli de tourelles automatiques braquées vers chaque vaisseau avec la ferme intention de le faire exploser si jamais il devait s'envoler sans le consentement du maître des lieux. L'endroit était très bien entretenu mais semblait dater de fort longtemps, en témoigne la présence d'un drapeau depuis longtemps oublié qui trônait sur les murs du hangar, un symbole qui glaçait le sang de quiconque avait entendu parler des guerres noires : Celui de la Confédération des Systèmes Indépendants. Il n'était pas étonnant que la CSU tolère la présence de ces gens parmi eux, beaucoup d'ex membres de la CSI avaient rejoint les Colonies lors de la scission, ces adeptes de la révolution permanente et de la critique acerbe des institutions républicaines avaient certes été des rebelles de la première heure face à l'Empire, mais ils n'avaient pas non plus oublié les débâcles de l'Ancienne République. D'ailleurs, les plus cyniques d'entre eux considéraient bien souvent qu'entre l'Ancienne et la Nouvelle, il y avait peu de différence fondamentale... Le Noyau dirigeait toujours tout, la bureaucratie était toujours omniprésente et les Jedi étaient toujours fortement liés à l'état même si ces derniers prétendaient régulièrement le contraire. Il suffisait de voir les interventions du tristement célèbre Gwindor Morellion au sénat pour constater que ces prétendus ascètes aimaient le pouvoir et le contrôle tout autant que des politiciens ! En bref, la CSI avait peut être mis des mondes à feu et à sang et gravé à tout jamais la peur des droïdes dans l'esprit de nombreux gens, pourtant elle restait aux yeux de certains une faction bien plus noble que la République ou l'Empire.

Quoi qu'il en soit, il ne fallut pas longtemps pour que chacun prenne son poste, à peine Sareth et Thaewyn furent-ils prêts à partir et à débarqueur qu'ils furent minutieusement fouillés par deux gardes vêtus d'armures simplistes en patchwork, un Quarren et un Néimodien. L'examen fut long et envahissant pour l'intimité des concernés, mais il ne révéla rien de concluant, aucun des deux ne portait d'armes sur lui. Aussi, sans plus faire attendre le rendez vous, les deux soldats les guidèrent au travers de l'immense structure métallique, suivis de près par le petit droïde astromécano qui, de part sa programmation au comportement enfantin, peinait à cacher son anxiété... Le groupe de diversion était donc parti tel que le plan l'avait voulu, s'enfonçant plus profondément dans les entrailles du monstre métallique. Du côté du reste du groupe, ils furent rapidement rejoints par quatre gardes, un Twi'Lek, un Advozce et deux Niktos qui se contentèrent de se placer en carré autour du vaisseau en attendant patiemment que le tout se termine. Au même instant, dans le cockpit, Molotch et Rooker attendaient et discutaient, proposant un plan pour distraire les gardes. Le courant passait bien, de toute façon le vieux Corellien était d'un naturel sociable, mais entre ex-bidasse, en général on se comprenait même si on avait pas les mêmes mœurs...

    - Boarf... Je l'ai caché à personne que j'étais un ex étudiant impérial, c'est pas bien grave. Et c'est pas vraiment mon patron, on est associés et amis, ça fait des années qu'on bosse ensemble, je le conduis à bon port et il ramène les primes pour faire marcher le vaisseau et remplir le frigo, dit-il en rigolant. Enfin, c'est de l'ordre du détail, personnellement Carida me rappelle de plutôt bons souvenirs vu qu'à l'époque j'avais encore mes bras, mais je comprends que ça soit pas le cas pour tout le monde... Mais bon, le passé c'est pire qu'un morpion, il s'accroche et il vous rappelle tout le temps qu'il est là, et plus on veut le décrocher plus il mord fort le bougre, donc le mieux à faire c'est de l'ignorer et faire avec, en général il finit par arrêter de faire son intéressant.

Non pas que l'agent allait écouter ses conseils de vieux con d'un autre âge, mais ça coûtait rien de le faire et ça permettait d'entretenir un peu la conversation, car Rooker allait beaucoup s'ennuyer s'il ne papotait pas un peu. Il tourna le regard un instant vers les gardes au travers du cockpit avant de s'en allumer une, lui demander s'il fumait était un euphémisme, la clope était ce qui allait sans doute le tuer un jour ou l'autre tant il fumait comme un pompier. Il avait donc une belle réserve pour s'assurer de ne jamais en manquer... Car quand il n'en avait pas, il devenait vite aigri, agressif et grognon.

    - J'en ai assez pour en proposer à tous nos "amis"... Et vous, vous en voulez ? Dit-il en en tendant une à Zygmunt. Quand aux cartes je dois avoir ça quelque part... Sareth préfère le Dejaric mais bon, je dois toujours avoir mon vieux paquet, marmonna-il avec sa clope toujours au bec tout en fouillant dans sa boîte à gants. Aaaaaaah, le voilà... Reste plus qu'à leur proposer de rentrer à l'intérieur histoire que les donzelles puissent tranquillement partir de la soute... Deux trois blagues sur le cumul des mandats d'un élu Républicain, des galéjades sur un Moff raciste et on devrait les avoir dans la poche.

Se préparant à sociabiliser avec des gens qui ne seraient pas forcément réceptifs à leur sociabilité, les deux préparèrent un masque social de bandit un peu con mais d'humeur joyeuse et joueuse... Une fois leur faux sourire appliqué sur leur mine, ils descendirent dans le hangar et s'avancèrent pour entamer la conversation avec les quatre aliens dont la posture trahissait déjà chez eux l'ennui, maintenir ce poste n'était franchement pas le plus amusant, et au fond Rooker les comprenait, lui qui avait été bidasse pendant fort longtemps, il ne voulait pour rien au monde devoir à nouveau subir ce genre de tâches ingrates.

    - Vous risquez de poireauter là longtemps les gars. Une clope autour d'une partie de sabacc sur nos banquettes ça vous tente ? Mon collègue et moi on se fait chier comme des rats womp.
    - On devrait pas normalement...
    - Roooooh faites pas les mijaurées, on est que deux, on a pas d'armes et notre vaisseau peut se faire exploser à tout moment par vos canons.
    - De ce point de vue là il a pas tort, souligna l'Advozce.
    - Alleeeez ! Un whisky Corellien à deux c'est triste à mourir, aidez nous à le finir !
    - ... Bon, un doigt alors, si on nous retrouve bourrés en plein service le Commandant va nous taper sur les doigts, finit par dire le Quarren réticent au départ.

Il n'en fallut pas plus pour appâter le chaland à l'intérieur... Jeux, clopes, alcool, la combinaison idéale pour permettre aux jeunes femmes cachées dans la soute d'en sortir. Ce n'était que le tout début du plan, mais au moins les agentes allaient pouvoir sortir de leur cachette, c'était un bon départ.
#39909
Les trois femmes patientaient dans le compartiment baigné dans l’obscurité. La petite sliceuse tenait fermement son matériel contre elle, blottie entre deux ogives. Sa comparse était assise en tailleur sur une caisse de munition et l’inquisitrice avait posé genoux à terre autour de la trappe, sa main sur l’ouverture. Elle attendait le bon moment, observant à travers la Force les présences sensibles du périmètre. L’air était lourd ici-bas, presque irrespirable et la chaleur commençait à monter à la tête. L’inquisitrice sentit les mouvements à travers la tôle et ponctua dans un chuchotement robotique :

« On va y aller. Rester derrière moi et n’utiliser que notre fréquence locale. Si jamais l’on devait se séparer, silence radio. »

Pas de réponse, mais une validation mentale qui lui suffit. Helera pianota sur l’ouverture et tira lentement, tandis que les vérins hydrauliques prirent le relais dans une aspiration dû à la succion des pistons. Elle patienta pour s’assurer qu’aucun esprit n’ait été attiré et prit les devants. Une fois dehors, elle jeta quelques regards vers les tourelles et pianota sur le côté de son casque, changeant la couleur des appareils de surveillance. L’inquisitrice leva son poing droit le tant de la manœuvre et quand elle fut certaine de ne pas être dans la ligne de mire, agita l’index et le majeur et désigna une direction. Les deux agentes gardèrent la tête baissée, leur matériel serré sur leur torse. Leur manque d’improvisation était si marquant qu’elles pourraient être repérées au beau milieu d’une foule. Helera se devait de les cacher le plus longtemps possible et éviter tout contact avec des êtres vivants. La mission en dépendait désormais.

Le trio rejoint les abords de la base principale et longea les murailles intérieures, puis pénétra à l’intérieur de l’enceinte, à l’Est à partir du terrain d’atterrissage. La tour centrale était excentrée désormais sur leur gauche. Elles suivirent les pas de l’inquisitrice qui se fiait au chemin tracé par les zones mortes des caméras, jusqu’au début du complexe. De là, elles suivirent le mur jusqu’à une première entrée sur la gauche. Deux patrouilleurs arrivèrent au frontière de son esprit, les obligeant à pénétrer directement dans le bâtiment. L’intérieur était très bien entretenu et malgré quelques traces d’usure sur certains murs, l’ensemble apparaissait illuminé par des éclairages artificiels. L’ambiance global ressemblait aux intérieurs des vaisseaux républicains, avec ces couleurs anthracites et ses éclairages blancs très contrastés.

« Par où ? »

L’agente sliceuse 1 passa devant et consulta son datapad, ne relevant presque jamais les yeux. C’est ainsi qu’elles tournèrent à droite à la première intersection, avant de presser le pas sous les ordres de l’inquisitrice. Avant la prochaine, elle prit les devant et arrêta le convoi en plaquant l’agente contre le mur. De là, deux soldats passèrent et continuèrent leur route à travers le couloir d’en face. L’inquisitrice les fit avancer de nouveau, jusqu’au point d’arrêt final.

« C’est derrière cette porte », commenta l’agente.

La cadette dégaina un outil de sa ceinture et l’inséra dans le compartiment normalement réservé aux droïdes. Elle pianota quelques secondes, dans une tension silencieuse et l’appréhension de croiser d’autres soldats débouchant sur leur couloir. La porte émit un cliquetis et l’ouverture automatisée s’enclencha.

« Du calme, nous n’avons pas encore terminé. » Les mains de la petite tremblaient si férocement qu’elle se demandait comment elle pouvait garder une telle précision. Dans la Force, leur hésitation et leur peur si grande qu’elle sentait les effluves sans même avoir à observer leurs esprits.

Elles débouchèrent dans une salle plongée dans la pénombre. Des étagères de serveurs de données étaient alignés avec une myriade de petites loupiottes vertes et rouges clignotantes. Les deux sliceuses pénétrèrent dans leur élément et se pressèrent vers la baie de partage dans un coin de la pièce. Elles branchèrent leur matériel et exécutèrent quelques manipulations tandis que l’inquisitrice observait à travers le fort les présences alentours. Elle cru même apercevoir les signatures corporelles de Sareth et son falleen, très loin en hauteur.

« Inquisitrice » interpela l’ainée. « On a un problème. »

Helera haussa un sourcil et se campa derrière elles, les bras croisés.

« On a bien accès à leur système, mais … Ils ont installé une redondance des serveurs internes qui comptent près de deux … »

« Trois »

« Trois entrées différentes. »

« Ce qui veut dire ? »

« On doit synchroniser l’arrêt sur les trois serveurs situés dans trois endroits différents, en moins d’une minute d’intervalle. Sinon, le système se verrouille et l’alarme s’enclenche. »

« Il y a autre chose. J’ai l’impression que … que le système d’alarme est relié à une salle qui n’apparait pas sur nos cartes. Elle serait en dessous de la tour, au premier sous-sol. »

La panique se lut sur le visage pourtant peu expressif des deux femmes, dont l’une était prête à manger entièrement de sa lèvre inférieure. L’inquisitrice resta de marbre et chercha une solution à ce nouveau problème, et pas des moindres. En effet, les tourelles ne pouvant pas être désactivées, c’est toute la mission de retour qui risquait d’être compromise. En plus de cela, tous les systèmes internes seraient toujours opérationnels au moment de l’évasion et leurs ennemis n’auraient aucun mal à isoler un système.

« Comment est alimentée la base ? »

L’ainée pianota rapidement sur son datapad avant de déclarer :

« Par un réseau énergétique qui prend sa source … là. Juste à l’Ouest de notre position, devant la tour. Mais désactiver l’énergie entrante ne servira à rien si les groupes auxiliaires sont encore en fonctionnement. »

« Sauf si on désactive le signal. »

Les deux se lancèrent dans un débat utilisant des mots compliqués, des figures de styles et même ce que l’inquisitrice crut être une blague.

« Vous pouvez le faire ? » Interrompit-elle.

« Oui, » répondirent-elles en cœur.

La reine savait donc ce qui lui restait à faire.
#39939
Il était intéressant de noter que le mandalorien et son pilote n'avaient pas de relation d'employeur-employé mais fraternelle. Cela pouvait lui compliquer la tâche s'il devait se voir contraint de liquider le mercenaire pour le cas ou l'identité de l'inquisitrice fut révélée. Surtout s'il devait se farcir toute la bande à lui seul en ayant uniquement son flingue. Contrairement aux gros bas du Bureau, il n'était pas stupidement vaniteux, encore moins au point de croire qu'il pouvait accomplir des faits d'armes de ce genre les yeux fermés. Il avait sa fierté mais n'était pas stupide. D'un autre côté, il avait fini en captivité pour l'amour d'une femme qu'il ne connaissait alors pratiquement pas, on pouvait donc légitimement se poser la question...

Non merci, je ne fume pas.

C'était le meilleur moyen de choper un cancer des poumons, ce malgré les avancées médicales permettant largement de remédier sans trop de difficulté à ce genre de souci. Il n'avait jamais été du genre à s'en griller une, c'était plutôt une habitude de Wystan... Et de fil en aiguille, songer à son frère décédé ralluma la vieille douleur. Peu importaient les années et le temps passé, jamais elle ne s'estomperait. Jamais il ne parviendrait à oublier ce qu'il avait perdu, encore moins à pardonner aux rebelles. Rien ne pourrait lui rendre ce qu'on lui avait arraché, rien. Parfois, il se demandait s'il n'était pas mort lui aussi ce jour-là. Du jour au lendemain, le ciel avait perdu ses couleurs, la nourriture sa saveur, la compagnie des autres son intérêt. Il s'était retrouvé avec toute une vie devant lui et des années dont il ne voulait plus. Peut-être était-ce là une autre forme de mort, plus terrible car au final, on en était toujours conscient.

C'était un Molotch bien sombre et plongé dans ses sombres pensées qui se retrouva finalement bien malgré lui embarqué dans la partie de Sabacc avec les gardes et le pilote. Du coin de l'œil, l'agent observait chacun des gardes, tous aliens évidemment, la lie de la galaxie ayant la mauvaise habitude de s'éparpiller partout. Même ici, sur Carida, on voyait de ces créatures inférieures et, bien évidemment, au service d'un officier qui manifestement était un traître envers l'Empire. Comme c'était étonnant dites donc. Il ne méprisait pas pour autant ces aliens. Entièrement endoctriné par les préceptes impériaux, il acceptait sans discuter la stricte supériorité humaine sur toutes les autres races, les Proches-humains excepté qui jouissaient d'une certaine forme d'égalité avec les humains.

Mais il ne partageait ni la haine ni le mépris qu'avaient la plupart des agents du Bureau et une majorité de la population impériale pour les non-humains. Son travail lui avait fait rapidement réaliser que la supériorité morale n'était pas aussi franchement indiscutable. D'un autre côté, vices et trahisons étaient tout aussi monnaie courante chez les non-humains. Au final, la conclusion s'imposait d'elle-même : pas un pour rattraper l'autre, à ceci près que les humains avaient au moins à leur crédit d'avoir su ériger une civilisation galactique unifiée par l'Ordre et la Sécurité. Pouvait-on en dire autant des autres ? Certes non.

Il disposait d'une main plutôt intéressante, l'Idiot, l'Endurance et la Reine de l'Air et des Ténèbres. Il allait lui falloir conserver l'Idiot s'il voulait à terme remporter le pot de Sabacc... Dans la mesure ou c'était le rôle qu'il devait jouer même si en vérité, peu importait qui gagnerait ou perdrait. De fait, la partie risquait de finir de façon brusque à son humble avis. Il jaugeait discrètement chacun des gardes. Les Niktos risquaient de poser le plus de problème car au corps-à-corps, ils étaient les plus costauds de loin. Le Twi'lek serait probablement plus rapide et agile donc venait ensuite en terme de danger. Il songeait déjà à la meilleure façon de leur régler leur compte avec le soutien du pilote. Mais élaborer un plan potentiel sans se parler était compliqué, d'autant plus qu'il doutait que Rooker ne connaisse le langage gestuel propre au Bureau. A moins que...

Vous savez, il y a un truc que j'ai toujours trouvé drôle chez les impériaux, c'est leur manie de jouer les vierges effarouchées. Alors que bon, à ce qui se dit, leur Astellan là, il a levé plus de grognasses qu'il n'a de mondes dans son Empire. Faux-culs.

Qu'on ne vienne pas ensuite l'accuser de ne pas donner de sa personne pour assurer sa couverture parce que baver sur son Empereur comme ça, ce n'était vraiment pas de la tarte pour un agent du BSI. Il préférait ne pas penser à ce qui se passerait si les agentes avaient vent de ça et le signalaient dans leur rapport de mission. Il serait bon pour un joli blâme à tous les coups. De toute façon il en était à un point ou il ne se souciait plus franchement de ce qui pouvait lui arriver. Pas même la joie d'avoir revu Helera récemment après une si longue séparation n'avait pu briser la glace qui s'était mise en place depuis plus d'un an. Et puisque la revoir semblait sévèrement compromis même après cette mission, il ne voyait pas pourquoi ça allait se fissurer tout à coup.

Merde Rook', tu peux me dire comment tu arrives à sortir un Malin et une Endurance du premier coup ? On a à peine commencé que tu triches déjà ? Putain de Corellien, tu fais vraiment honneur à tes ancêtres décadents.

Une petite diversion pour que les autres ne se doutent pas de son petit manège. A son époque dans l'académie, il avait appris un langage gestuel unique en son genre, conçu par des générations de cadets qui se les transmettaient, souvent dans le but de se donner des rendez-vous pour faire l'école buissonnière, se faufiler dans les hangars des chasseurs et autres petites péripéties dont raffole la folle jeunesse. Avec un peu de chance, le pilote avait appris le même, bien qu'il existât une infinité de variations pour un langage totalement informel et en constante évolution et saurait comprendre l'idée.

Tu penses qu'il y a moyen de leur régler leur compte rapidement si besoin est ? J'imagine qu'à un moment il va falloir faire en sorte qu'ils ne nous dérangent pas pour la suite des opérations.
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By Sareth Daran
#40009
La traversée du complexe fut longue pour le duo chargé de mener les négociations fictives avec la cible... Ils durent traverser de longs couloirs, faiblement éclairés par la lueur de quelques néons, emprunter de multiples escaliers métalliques grinçants et suivre avec attention les direction de leurs accompagnateurs qui semblaient nerveux. Autour d'eux, divers entrepôts remplis d'armes, de matériel et parfois pire... Sareth croyait reconnaître à l'intérieur de ces pièces de vieilles reliques de la CSI roulées en boule, prêtes à sortir de leur état dormant pour foncer à toute vitesse vers l'intrus et le trouer comme un gruyère : Des droïdekas. De tout l'arsenal dont disposaient les Confédérés pour affronter l'ennemi Républicain, ces droïdes étaient de loin les plus dangereux et létaux que la Baktoid avait pu imaginer pour l'effort de guerre. Une fois déployés, ils étaient lourdement protégés et capable de briser les défenses pourtant impénétrables des Jedi... Il fallait vraiment désactiver la sécurité pour éviter que ces créatures de métal ne se réveillent et ne massacrent le groupe en un instant. Ces regards sur les côtés furent cependant assez mal vus, aussi, on invita rapidement le duo à regarder devant eux et à arrêter de fouiner.

ImageFinalement, un ascenseur fut la dernière chose qui séparaient les prétendus vendeurs de leur client... Ils se rendaient jusqu'à la tour la plus haute de la forteresse, proches du ciel mais surtout bien loin du reste du groupe en cas de problème, ça s'annoncerait corsé dans le cas où le duo aurait un problème. Lorsque le long trajet en turbo élévateur fut terminé, les deux colossales portes blindées s'ouvrirent finalement pour révéler un centre de commandement tout à fait spartiate... Une épaisse fenêtre sur l'extérieur pour admirer la vue, un bureau, quelques fauteuils et rien de plus que le sol métallique sur lequel se tenait la cible ainsi que ses gardes du corps. Ces derniers semblaient presque accessoire au vu du mastoc qu'ils devaient se charger de défendre... Le surnom "Rouge" n'était pas volé, il s'agissait d'un Dévaronien, et c'était loin d'être le plus maigrichon de son espèce, il approchait les deux mètres vingt de haut et ses cornes semblaient assez épaisses pour briser un homme de bonne constitution. L'oeil borgne remplacé par une sommaire prothèse rougeoyante ajoutait d'avantage à son style "vieux vétéran", ça et l'épaisse armure noire qui semblait être plus là pour la décoration que pour le combat, pourquoi aurait-il besoin de se protéger alors que sa peau elle même était suffisamment solide pour dévier des tirs de blaster ? De son seul œil, il toisait du regard ses deux visiteurs avec un léger sourire et se leva pour leur souhaiter la bienvenue.

- Ah... L'héritier du Soleil Noir et son confrère Mandalorien ! Je suis ravi que vous ayez pu venir, déclara-t-il chaleureusement avant de serrer la main des deux compères... Sareth n'eut pas trop de mal à tenir sa poigne mais Taewyn fut mis à rude épreuve, réussissant de peu à garder les apparences. Asseyez vous je vous en prie ! Je suis Tarkus, le Commandant Rouge.
- Enchanté Commandant, répliqua Taewyn.
- C'est un honneur de vous rencontrer.
- Tout le plaisir est pour moi Mandalorien, j'étais curieux de vous rencontrer pour être honnête, cela faisait des dizaines d'années que je n'avais plus revu l'un de vos représentants.
- Que me vaux cette curiosité ? Demanda Sareth, haussant un sourcil.
- Oh, nous y viendrons plus tard... Je crois que vous avez une proposition à me faire ?
- C'est exact, je vais vous montrer de quoi il est question, entama directement le Falleen.


Alors que chacun se remettait assis à sa place, Taewyn commençait déjà son petit numéro d'acteur pour faire durer chaque instant le plus possible, comme il était si doué pour le faire... Mais Sareth, profitant d'être casqué, observait attentivement ses alentours et restait en retrait. Il n'y avait aucune issue de secours, aucune échappatoire, en cas de repli ça allait poser problème... D'autant que les deux droïdes qui protégeaient Tarkus n'étaient pas de simples droïdes de combat, mais des assassins de classe EG-5, des prototypes anti Jedi conçus pour manier le sabre laser. Le projet avait été un fiasco car ces droïdes étaient incapables d'égaler un utilisateur de la force, mais ils restaient des adversaires tenaces pour le non ininité et Sareth doutait de pouvoir s'en débarrasser dans le cas où la mission tournerait au vinaigre. Leurs capteurs pourpres étaient déjà à l’affût du moindre mouvement suspect... Mais pour l'instant le duo avait une mission, alors ils tâchèrent de faire durer le plus possible, profitant que le Commandant soit visiblement de bonne humeur.

***


La partie de Sabacc battait son plein et les petits commentaires commençaient déjà à fuser, rien de nouveau, c'était le genre des bidasses et ex bidasses de s'envoyer copieusement le plus de sobriquets alambiqués à son adversaire... Et dans cette catégorie, Zygmunt qui jusqu'ici se voulait silencieux prouvait à Rooker qu'il était capable de changer de comportement sans transition, d'un côté c'était assez admirable, mais d'un autre côté c'était effrayant. Pourtant derrière ce comportement typique d'un ex-Carida se trouvait une gestuelle bien plus habile que le Corellien avait remarqué. Cela faisait des années qu'il n'avait plus utilisé la Fausse Patte du Wampa, mais il était encore capable de la reconnaître quand il la voyait... Derrière ce drôle de nom se cachait un genre de dialecte en langue des signes assez élaboré permettant de communiquer sans que les peignes culs de la hiérarchie n'y comprennent rien. Certains disaient que c'était ce vieux pirate de Zann qui l'avait imaginée pour faire circuler l'épice plus facilement, d'autre que c'était Solo et Rendar qui en avaient marre d'être interrompus en plein bavardage, toujours était-il que Rooker était un peu trop rouillé pour répliquer ce dialecte, en revanche il avait bien compris ce qu'on lui demandait.

    - Tu me dis ça alors qu'il y a deux As de Sabre sur le tapis ? Moi j'ai pas de manches contrairement à toi, p'tit con... D'autant qu'au lieu d'insulter Corellia tu devrais me goûter ce whisky qui vient de là bas ! Tu reparleras de la plus belle planète du monde quand t'auras réussi à te le faire cul sec.

Alors qu'il ouvrit le tiroir de la table de jeu pour en sortir le whisky, Zygmunt qui était assis juste à côté de Rooker eut tout le loisir de voir deux jolis blaster rangés au fond du tiroir, Rooker se contenta de jeter un regard rapide à son coéquipier avant de refermer le tiroir et chercher des verres dans la cuisine.

    - Vous entre-tuez pas pendant que je cherche les verres bande d'animaux... Et si quelqu'un touche au paquet quand j'ai le dos tourné il est de corvée pour le dégraissage des moteurs !

Le message était passé... Dans le cas où les assommer serait impossible, Rooker avait pensé au plan B. La partie continua avec son lot de fourberies habituelles, mais à présent que l'alcool entrait en jeu il allait falloir jouer finement pour que les premiers à finir torché soient les gardes et non pas le duo... Dans le cas de Rooker il avait tellement massacré son foie dans sa jeunesse qu'il pouvait lui envoyer n'importe quoi sans discontinuer, mais il n'était pas dit que les gardes avaient eux aussi une certaine résistance à l'alcool. Et Zygmunt, lui, tenait il aussi bien la boisson que le cinquantenaire qui lui servait de compère ?
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