By Serelia O'Minara - sam. 23 oct. 2021 16:26
- sam. 23 oct. 2021 16:26
#39958
Le temple était comme toujours silencieux alors que la lumière de l’aube perçait tout juste l’ombre céleste. Quelques silhouettes allaient et venaient de temps à autre, s’abritant du froid matinal à l’intérieur, derrière les hauts murs protecteurs du sanctuaire qui s’éveillait peu à peu. La ville, elle, ne s’endormait jamais vraiment et des milliers d’engins emplissaient le ciel tandis que j’observai leur manège incessant, assise dans la cour depuis un moment déjà. Je frissonnai en réprimant un bâillement, n’ayant pas réussi à trouver le sommeil cette nuit, sans trop savoir pourquoi. Un étrange pressentiment m’avait tenu éveillée et j’avais abandonné l’idée de dormir pour finalement arpenter les couloirs avant de finir ici, à essayer de me vider l’esprit.
Le résultat était mitigé, au mieux. Je n’avais pas pu mettre le doigt sur ce qui me dérangeait et le sentiment était toujours là. Pas dérangeant, juste présent, comme un rappel que quelque chose allait forcément se produire et je ne pouvais qu’attendre qu’il arrive. Je m’étirai et expirai lentement, relativisant les choses. Un mauvais pressentiment m’aurait bien plus alarmé, donc ce n’était probablement rien de bien grave, mais ne pas savoir me faisait me poser tout un tas de questions qui ne trouveraient pas de réponses tant que le fameux événement ne se serait pas produit. J’en étais là de mes réflexions lorsque je sentis une présence familière dans mon dos avant que celle-ci ne se mette à parler.
- Etonnant de te voir ici sans un data-pad entre les mains.
- L’Archiviste n’aime pas qu’on les fasse sortir de l’enceinte depuis que quelqu’un a failli en casser un.
- Je vois… Et la vraie raison ?
Valcey s’assit à côté de moi, dardant un regard interrogateur, un sourcil levé et un sourire sur les lèvres. Il devenait de plus en plus perspicace à mesure que le temps passait et je n’avais de toute façon j’avais vraiment réussi à lui cacher quoi que ce soit. Il me connaissait beaucoup trop bien.
- J’ai un… pressentiment et je n’arrive pas à mettre le doigt sur ce qui pourrait le créer. Alors je suis venue ici pour essayer de comprendre, de percevoir plus précisément ce qui pourrait arriver. Sans grands résultats, malheureusement.
- Et comme tu n’aimes pas ne pas comprendre, tu es restée là… combien de temps ?
- Je ne sais pas… un moment.
Cela le fit sourire et secouer la tête avant de se lever et de désigner le temple derrière nous d’un signe du menton. J’allais arguer que je pouvais rester ici encore un peu, mais il était insistant et je me levai pour l’accompagner, gravissant les marches nous ramenant à l’intérieur.
- Je pense que tu trouveras bien vite la réponse à ton interrogation, n’aies crainte.
Je restai dubitative, mais l’accompagnait à l’intérieur tandis qu’il racontait dernière mission. Je l’écoutai d’une oreille attentive, me disant qu’une fois amenée à partir moi aussi, ses conseils pourraient m’être utiles. Nous ne marchâmes pas bien longtemps, étonnamment et il s’arrêta devant une porte avant de se tourner vers moi en désignant la porte.
- Je te laisse ici, on se verra plus tard.
Je restai planté là à me demander s’il se moquait de moi, mais il me fit un clin d’œil et commença à partir avant de se retourner quand je lui demandais ce que cela signifiait. Cela le fit sourire plus largement et je n’étais pas sûr d’aimer le petit éclat de malice qui illumina un instants ses prunelles claires.
- Oh, je ne te l’ai pas dit ? Maître Quinlan Vos t’attend, tu as été désignée comme son apprentie et on m’a demandé de t’amener à lui. On se voit plus tard, tu me raconteras.
- Quoi ?! Mais je…
Et il me planta là, immobile devant la porte, complètement prise au dépourvu par la nouvelle et la façon qu’il avait eu de l’annoncer. J’étais ravie qu’on m’assigne à un maître après tout ce temps, mais je ne m’attendais pas à Maître Quinlan Vos, loin de là. J’avais entendu parler de lui çà et là et je ne l’avais croisé qu’une fois au hasard des couloirs lorsque j’étais bien plus jeune et suivais encore maître Ikrit avec les autres, aussi j’en savais peu sur lui et j’étais à la fois curieuse et un peu nerveuse au moment d’ouvrir la porte. Je pénétrai dans la pièce et m’inclinai respectueusement en direction du maître Jedi qui se trouvait là.
- Maître Vos ? Je suis Serelia O’Minara. On m’a dit que vous vouliez me voir.
Le mot qui me vint à l’esprit pour décrire celui qui se trouvait en face de moi, c’était intense. De long cheveux noirs et épais, une peau tannée et des yeux sombre, il semblait différent des maîtres que j’avais pu rencontrer jusque-là. Les seules choses que je savais de lui, c’était qu’il avait dangereusement penché de l’autre côté de la Force avant de revenir vers la lumière et qu’il avait des méthodes assez peu orthodoxes, de ce qui se disait à droite ou à gauche. Je n’allais pas juger quelqu’un sur de simples bruits de couloir, mais j’avais une certaine appréhension malgré tout. Mon pressentiment s’était révélé juste, mais je ne me serais jamais attendue à une telle chose en démarrant cette journée.
- Est-ce vrai que je vais devenir votre apprentie ? Je n’ai pas eu beaucoup d’informations en venant ici…
Tout ça à cause de Valcey et sa manie de vouloir à tout prix perturber mon quotidien dès qu’il le pouvait. Je m’étais imaginé que j’aurai pu me préparer un peu avant lorsque la décision aurait été prise de m’assigner à un maître, loin de m’imaginer me retrouver devant le fait accompli avec un choix aussi inattendu. J’étais loin d’être déçue ou en train de me plaindre, simplement déroutée par tout ça et la soudaineté du changement.
- Si c’est le cas, je suis ravie de faire votre connaissance, maître.
Le résultat était mitigé, au mieux. Je n’avais pas pu mettre le doigt sur ce qui me dérangeait et le sentiment était toujours là. Pas dérangeant, juste présent, comme un rappel que quelque chose allait forcément se produire et je ne pouvais qu’attendre qu’il arrive. Je m’étirai et expirai lentement, relativisant les choses. Un mauvais pressentiment m’aurait bien plus alarmé, donc ce n’était probablement rien de bien grave, mais ne pas savoir me faisait me poser tout un tas de questions qui ne trouveraient pas de réponses tant que le fameux événement ne se serait pas produit. J’en étais là de mes réflexions lorsque je sentis une présence familière dans mon dos avant que celle-ci ne se mette à parler.
- Etonnant de te voir ici sans un data-pad entre les mains.
- L’Archiviste n’aime pas qu’on les fasse sortir de l’enceinte depuis que quelqu’un a failli en casser un.
- Je vois… Et la vraie raison ?
Valcey s’assit à côté de moi, dardant un regard interrogateur, un sourcil levé et un sourire sur les lèvres. Il devenait de plus en plus perspicace à mesure que le temps passait et je n’avais de toute façon j’avais vraiment réussi à lui cacher quoi que ce soit. Il me connaissait beaucoup trop bien.
- J’ai un… pressentiment et je n’arrive pas à mettre le doigt sur ce qui pourrait le créer. Alors je suis venue ici pour essayer de comprendre, de percevoir plus précisément ce qui pourrait arriver. Sans grands résultats, malheureusement.
- Et comme tu n’aimes pas ne pas comprendre, tu es restée là… combien de temps ?
- Je ne sais pas… un moment.
Cela le fit sourire et secouer la tête avant de se lever et de désigner le temple derrière nous d’un signe du menton. J’allais arguer que je pouvais rester ici encore un peu, mais il était insistant et je me levai pour l’accompagner, gravissant les marches nous ramenant à l’intérieur.
- Je pense que tu trouveras bien vite la réponse à ton interrogation, n’aies crainte.
Je restai dubitative, mais l’accompagnait à l’intérieur tandis qu’il racontait dernière mission. Je l’écoutai d’une oreille attentive, me disant qu’une fois amenée à partir moi aussi, ses conseils pourraient m’être utiles. Nous ne marchâmes pas bien longtemps, étonnamment et il s’arrêta devant une porte avant de se tourner vers moi en désignant la porte.
- Je te laisse ici, on se verra plus tard.
Je restai planté là à me demander s’il se moquait de moi, mais il me fit un clin d’œil et commença à partir avant de se retourner quand je lui demandais ce que cela signifiait. Cela le fit sourire plus largement et je n’étais pas sûr d’aimer le petit éclat de malice qui illumina un instants ses prunelles claires.
- Oh, je ne te l’ai pas dit ? Maître Quinlan Vos t’attend, tu as été désignée comme son apprentie et on m’a demandé de t’amener à lui. On se voit plus tard, tu me raconteras.
- Quoi ?! Mais je…
Et il me planta là, immobile devant la porte, complètement prise au dépourvu par la nouvelle et la façon qu’il avait eu de l’annoncer. J’étais ravie qu’on m’assigne à un maître après tout ce temps, mais je ne m’attendais pas à Maître Quinlan Vos, loin de là. J’avais entendu parler de lui çà et là et je ne l’avais croisé qu’une fois au hasard des couloirs lorsque j’étais bien plus jeune et suivais encore maître Ikrit avec les autres, aussi j’en savais peu sur lui et j’étais à la fois curieuse et un peu nerveuse au moment d’ouvrir la porte. Je pénétrai dans la pièce et m’inclinai respectueusement en direction du maître Jedi qui se trouvait là.
- Maître Vos ? Je suis Serelia O’Minara. On m’a dit que vous vouliez me voir.
Le mot qui me vint à l’esprit pour décrire celui qui se trouvait en face de moi, c’était intense. De long cheveux noirs et épais, une peau tannée et des yeux sombre, il semblait différent des maîtres que j’avais pu rencontrer jusque-là. Les seules choses que je savais de lui, c’était qu’il avait dangereusement penché de l’autre côté de la Force avant de revenir vers la lumière et qu’il avait des méthodes assez peu orthodoxes, de ce qui se disait à droite ou à gauche. Je n’allais pas juger quelqu’un sur de simples bruits de couloir, mais j’avais une certaine appréhension malgré tout. Mon pressentiment s’était révélé juste, mais je ne me serais jamais attendue à une telle chose en démarrant cette journée.
- Est-ce vrai que je vais devenir votre apprentie ? Je n’ai pas eu beaucoup d’informations en venant ici…
Tout ça à cause de Valcey et sa manie de vouloir à tout prix perturber mon quotidien dès qu’il le pouvait. Je m’étais imaginé que j’aurai pu me préparer un peu avant lorsque la décision aurait été prise de m’assigner à un maître, loin de m’imaginer me retrouver devant le fait accompli avec un choix aussi inattendu. J’étais loin d’être déçue ou en train de me plaindre, simplement déroutée par tout ça et la soudaineté du changement.
- Si c’est le cas, je suis ravie de faire votre connaissance, maître.